Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

That's French for "the ancient system," as in the ancient system of feudal privileges and the exercise of autocratic power over the peasants. The ancien regime never goes away, like vampires and dinosaur bones they are always hidden in the earth, exercising a mysterious influence. It is not paranoia to believe that the elites scheme against the common man. Inform yourself about their schemes here.

Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:04 am

Rig-Veda Ou Livre Des Hymnes.
Traduit Du Sanscrit
Par M. Langlois, Membre De L'Institut
1848
FIRST VOLUME
[French Version, Translated into English w/Google Translate]

Rig-Veda Or Book Of Hymns.
Translated from Sanskrit
by M. Langlois, Member of the Institut
FIRST VOLUME
1848




Amrita (Sanskrit: अमृत, IAST: amṛta), Amrit or Amata in Pali, (also called Sudha, Amiy, Ami) is a Sanskrit word that means "immortality". It is a central concept within Indian religions and is often referred to in ancient Indian texts as an elixir. Its first occurrence is in the Rigveda, where it is considered one of several synonyms for soma, the drink of the devas.

-- Amrita [Soma], by Wikipedia


TABLE OF CONTENTS
[French Version]

• Introduction
• SECTION PREMIERE.
o Lecture premiere.
o Lecture deuxieme
o Lecture troisieme
o Lecture quatrieme
o Lecture cinquieme
o Lecture sixieme
o Lecture septieme
o Lecture huitieme
o Notes de la premiere section
• SECTION DEUXIEME.
o Lecture premiere
o Lecture deuxieme
o Lecture troisieme
o Lecture quatrieme
o Lecture cinquieme
o Lecture sixieme
o Lecture septieme
o Lecture huitieme
o Notes de la deuxieme section

TABLE OF CONTENTS
[English Version by Google Translate]

• Introduction
• SECTION ONE.
o First reading.
o Second Reading
o Third Reading
o Fourth reading
o Fifth Reading
o Sixth Reading
o Reading seventh
o Reading eighth
o Notes of the first section
• SECOND SECTION.
o First reading
o Second Reading
o Third Reading
o Fourth reading
o Fifth Reading
o Sixth Reading
o Reading seventh
o Reading eighth
o Notes from the second section

END OF THE TABLE.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:09 am

Part 1 of 2

Introduction.
[French Version]

Le Rig-Veda est le premier de ces trois livres sacres qui sont le fondement de la civilisation religieuse de l’lnde. Compose a une epoque immemoriale, c'est le monument litteraire le plus ancien qui ait ete conserve, et il nous represente, dans l'histoire de l'esprit humain, une phase inconnue, et d’autant plus interessante a etudier qu’elle peut nous reveler le point de depart des principales idees qui ont domine toute l'antiquite classique. Merveilleuse etude a pour- suivre, que celle qui se fait sur un livre, contemporain, dans quelques-unes au moins de ses parties, de ces grands monuments d’Egypte, dont la pierre est encore silencieusement enigmatique! Les diverses branches des connaissances humaines peuvent y gagner quelque chose. La philosophice du siecle dernier croyait que ce livre, sous les voiles qui le couvraient alors, cachait, contre l’ennemi sacre qu’elle attaquait, une arme mysterieuse et menacante. L’erudition de notre siecle a penetre dans l’arche sainte: c’est la gloire de notre age d'avoir mis a decouvert les secrets de l’lnde ancienne, el, quelle que puisse etre la valeur reell'e de ces tresors antiques, de les avoir livres sans reserve a l'appreciation de la science moderne. J’estime que ce sera la une mine precieuse et seconde pour l’archeologie, pour la philosophie et pour l’histoire. Ce n’est pas seulement l’origine des antiquites locales que l’archeologue doit y rechercher; c’est aussi la trace du commerce intellectuel qui a existe entre les nations des premiers ages, c’est la preuve des emprunts faits a la pensee d’un peuple primitif. Quant au philosophe, il retrouvera, il suivra avec interet, dans ses developpements varies, la theorie metaphysique sur laquelle les sages des anciens temps ont fonde une religion et un culte; et, accoutume a la brillante imagination de Platon, il ne dedaignera pas de contempler les procedes ingenieux par lesquels on sut aussi plus anciennement donner a l’idee incorporelle une forme, un vetement materiel et poetique. L’historien, debarrasse des allegations gratuites, des suppositions hasardees qu’on lui a fournies jusqu’a present, ne jugera plus que sur des faits; car un livre, c’est un grand fait, autour duquel se groupent naturellement des notions de moeurs, des circonstances de temps, des mentions de personnes, tout l’artifice d’une oeuvre litteraire, enfin la vie intellectuelle et politique du peuple pour lequel ce livre a ete compose.

Cependant, en considerant d’un cote la longue attente et les justes exigences du monde savant, de l'autre la nature et la composition de cet ouvrage, je l'avouerai, j’ai un moment desespere de mon travail. En effet, le Rig-Veda n’est autre chose qu’un recueil d’hymnes religieux, chantes a l’origine de la societe indienne, accumules par la suite des temps, et conserves dans la memoire des races sacerdotales. Et ces hymnes religieux, ne peut-on pas leur reprocher de porter l’empreinte de cet esprit mythologique que quelques critiques serieux repoussent avec une espece de degout? Elle a sans doute ses defauts, cette mythologie fille ingenieuse de l'antique Orient, cette fee rieuse a double face, cette agreable conteuse a double langage, qui ne rougit pas de mentir pour nous faire accepter la verite, qui se joue avec les choses graves, et qui philosophe en badinant. Mais si la mythologie n’etait que l’exageration d’un langage naturel et vrai sous un autre rapport, ne vaudrait-il pas mieux ecouter et tacher de comprendre ce langage, que de le rejeter avec dedain? Si tous les idiomes, pour rendre une idee metetaphysique, sont obliges d’emprunter leur expression au monde materiel, comment s’etonner que le mythe vienne au secours du dogme religieux qui cherche a se traduire aux yeux de l’esprit, et qu’il lui prete l'appui de ses larges et brillantes metaphores? Une religion me semble etre la representation, par le moyen de symboles exterieurs, de l'idee qu’un peuple s’est faite de la nature divine. Le vrai philosophe doit aimer a suivre et a saisir cette idee sous les voiles mysterieux dont l'ont enveloppee les anciens hierophantes.

Voila precisement le but que se proposera le lecteur de cet ouvrage, soutenu par la curiosite de la science au milieu d’une sterile abondance de merveilleuses fictions et d’une prolixe monotonie d’invocations pieuses, etonne tour a tour ou de la puerile naiivete de la pensee, ou de la poetique magnificence du style; car telles sont les qualites comme aussi les defauts de ce livre. Mais un defaut ou peut-etre une qualite de tous ces bardes antiques, c’est de n’avoir aucune suite, aucun systeme dans leurs inventions. Ils ont une allure capricieuse, qui tantot admet l’allegorie mythologique et tantot la repousse, de maniere a ne pouvoir cacher leur pensee lorsqu’ils voudraient la deguiser, et a laisser leur fiction tout eclairee d'avance du jour de la verite. II y a un certain plaisir a voir, sous le souffle du poete, toutes ces divinites naitre, s’animer, revetir des formes variables et changeantes. Mais il semble aussi quelquefois que, mecontent de ses conceptions mensongeres, l’auteur brise le dieu qu’il a cree, et revient a la verite philosophique.

Dans la nature il y a un mouvement qui est la vie, une regularite qui est l’intelligence. La vie, l'intelligence, pour l'lndien de ces premiers temps, c’est Dieu; un Dieu qui n’a pas de nom, que l’on ne designe que par ses attributs. Ainsi il est cavi, intelligent; il est asoura, auteur du mouvement; il est surtout vedhas, c’est-a-dire qu’il existe au sein de cette substance inerte, dont l’origine n’est point definie, qui n’est peut-etre qu’une apparence, mais a laquelle il communique sou energie. Dieu est dans tout; mais tout n’est pas Dieu. Le pantheisme est peut-etre dans le culte, mais non dans le dogme. En effet, l’homme qui a la conscience de sa faiblesse cherche un appui autour de lui; et, dans les diverses parties de cette nature qui touche ses sens, il reconnait l'action de l’etre invisible dont le secours lui est necessaire. Il l’invoque dans la lumiere qui l'eclaire, dans le feu qui l'echauffe, dans l’air qui le rafraichit, dans le ciel et la terre, dans le jour et la nuit. Partout ou il voit un rayon de cette clarte, de cette force, de cette abondance, de cette charite dont il a besoin, il adore Dieu. Il n’adore pas l'element qui semble le receler en son sein; mais cet element devient pour lui une chose sacree: il recoit le nom de Deva, qui se traduit par le mot Dieu, mais qui n’a point cependant l’acception metaphysique de cette expression. Le mot deva s’applique a tout etre qui porte l’empreinte d'une efficacite supreme, qui presente a l'homme le doux espoir du bien qu’il attend, qui enfin resplendit de l’aureole divine. C’est alors que l’imagination du poete s’enflammant avec la promesse d’une reconnaissance a laquelle il ne veut pas mettre de bornes, il divise, il fractionne la nature. De tous les accidents du temps, de tous les points de l’espace, de toutes les parties des elements, il fait des etres divins; il en fait du sacrifice lui-meme, du pretre qui l’offre, de la priere, de la libation, des rites qui le composent. Tout s’anime de la vie qui est en Dieu; tout recoit une personnalite qui est l’ouvrage de l’homme. Le poete, a son gre, choisit les traits et les couleurs qui peuvent convenir a chacun de ces etres; il leur donne un corps, un caractere, une fonction, une famille. Le vulgaire, en les voyant, peut les prendre pour de veritables dieux. Mais le sage, qui les a crees, tout en les chantant leur rappelle quelquefois leur origine; et, distinguant clairement la matiere de la substance incorporelle, il leur dit qu’ils ne sont quelque chose que par l’essence divine qui est en eux. J’ajouterai meme que souvent, en parlant de leurs appetits un peu grossiers, il ne semble pas beaucoup les entourer de son respect.

J’ai dit quelle etait la nature de ces dieux du Rig-Veda. Enfants d’une imagination poetique, les uns sont nouveaux, les autres sont anciens: on en voit qui semblent monter en faveur, d’autres qui tombent en desuetude. On dirait que quelques-uns se rajeunissent sous un nom nouveau. Ils meurent, ils naissent avec les phenomenes qu’ils representent; bien plus, ils meurent, ils naissent suivant le caprice de leur createur, formes changeantes, perissables de la matiere, ou formes plus legeres, plus inconstantes encore, issues d’un cerveau de poete. Il n’y a d’immortel, il n’y a d’immuable que l’etre supreme et reel. L’adoration passe a travers cette foule deifice de vains fantomes, pour monter jusqu’a lui. En examinant les procedes qu’ont suivis les sages Indiens dans ces questions philosophiques, on arrive a les comparer avec ceux qu’ont pu adopter les peres de la civilisation chez les Grecs et chez les Romains. Je ne suis pas du nombre de ceux qui disent que tout vient de l’lnde. Je sais que les hommes appartiennent a la meme famille’, et que l'esprit humain suit partout une marche uniforme. Cependant il est facile de voir que les idees indiennes peuvent quelquefois servir de commentaire aux idees grecques; il devient curieux d’examiner comment nos aines en civilisation exprimaient les pensees que nous avons eues apres eux. Toutefois, il me restera un doute; et je soupconnerai les Grecs d’avoir ete quelquefois comme l'artiste qui, apres avoir coule un vase sur un moule etranger, brise ce moule, afin qu’il soit impossible d’en constater l’origine.

C’est donc ainsi qu’a une epoque ou la peinture, ou la sculpture n’existaient pas encore, les poetes etaient les peintres qui representaient les dieux, et qui preparaient des modeles pour l'avenir. Ils avaient tout deifie, excepte Dieu lui-meme. Quant a l'homme, ils racontaient sa merveilleuse origine sous la forme d’une ingenieuse allegorie. L’ame, habitante ailee des regions superieures, etait un jour descendue sur l’arbre de vie. Elle avait eprouve le desir de gouter au fruit de la science, et, se melant a la matiere, elle avait connu le bien et le mal, la joie et la douleur.

En vain on chercherait dans leRig-Veda, au milieu de la multiplicite des rapports etablis entre tous ces dieux, la notion de la Trinite. Le poete, dans les jeux de son imagination, pouvait bien quelquefois associer trois noms, comme ceux de Mitra, de Varouna et d’Aryaman. Mais les divinities dont s’est composee la triade indienne n’existaient pas. Brahma n’etait encore que le feu; Siva, inconnu sous ce nom et appele alors Roudra, etait l'air; Vichnou, c’etait le soleil. Pour exprimer l'action, reelle ou supposee, des elements l'un sur l'autre, le chantre ingenieux peut se servir des mots pere et fils, mais sans qu’on en doive tirer aucune consequence en faveur du dogme que l'on voudrait retrouver dans l'Inde antique.

La question de l'origine du mal ne saurait etre aussi clairement decidee. Le Rig-Veda indique plusieurs personnages comme agents pernicieux et ennemis des dieux. L’antagonisme est bien etabli; mais on ne voit pas de quel principe ces etres recoivent la vie et le mouvement qui les pousse.

Je viens de designer quelques-unes de ces grandes theses philosophiques que la lecture du Rig-Veda peut donner l’occasion d’examiner. J’ai fait entrevoir les lumieres qui doivent rejaillir de cet ouvrage sur toute l'antiquite classique. II ne me reste plus qu’a renvoyer le lecteur a ses propres impressions, au moment ou il contemplera tous ces agents de la nature, mis en mouvement par la main puissante du poete et se dressant comme une personne, l'ether, l'air, le feu, sous les noms d’Indra, de Roudra et d’Agni, le Ciel et la Terre, c’est-a-dire Divaspati et Prithivi, le Jour et la Nuit, emportes dans leur course rapide, comme deux cavaliers (Aswins) infatigables. Spectacle singulier que ces mysteres de la nature! vivante representation des phenomenes physiques! scenes merveilleuses, qui ont pour theatre le monde lui-meme, et pour acteurs les puissances divines!

L’action de tous ces personnages poetiques n’est donc autre chose que l’histoire naturelle de l’univers. Quant a l’histoire humaine, le Rig-Veda n’a que peu de documents a nous fournir: c’est un champ assez sterile en ce genre, d’ou l'on peut cependant tirer une legere recolte. Ces hymnes etaient composes pour des tribus venues des bords de l’lndus, et vivant au milieu des plaines arrosees par le Gange. Ce peuple semblait appartenir a cette grande branche de la race humaine connue sous le nom d 'Arya. II apportait avec lui une civilisation douce et simple, des moeurs patriarcales, une langue polie, qui, modifiee suivant le caractere de toutes les nations-soeurs qui l'ont parlee dans l’origine, est restee la souche inconnue et reveree des idiomes indo-germaniques. Ces Aryas, en s’etablissant dans l’Inde, repoussaient devant eux des populations anciennes qui allaient se cantonner dans les forets et sur les montagnes, et qui, a cause de leurs habitudes sauvages et de leurs depredations meurtrieres, formerent pour eux le type de ces mauvais genies qu’ils ont depeints dans leurs livres. A la tete de la premiere colonie devait etre un prince de la nation des Aryas, appele Manou, que les traditions representent comme le pere des humains. Les noms de Manou, d’Anou, de Pourou, sont employes d’une maniere generale pour designer l’homme; et c’est un honneur sans doute que la posterite a decerne au fondateur de la societe indienne et a deux de ses descendants. Manou institua les ceremonies religieuses, et surtout le culte du feu. II eut une fille renommee pour sa sagesse et sa piete; elle se nommait Ila. Ici se presente une difficulte qui est inherente a la nature du livre ou se trouve ce document: il s’agit de savoir s’il faut considerer Ila comme un personnage fictif ou reel. Le mot Ila s’emploie pour designer l’hymne du sacrifice, et un poete religieux peut bien composer de cette maniere la famille de Manou. Cet embarras doit avoir lieu bien des fois: c’est ainsi qu'en lisant les noms des Angiras et des Ribhous, on doit douter si ce sont des noms de races sacerdotales, ou des personifications de prieres et de rites.

Les Aryas indiens, et par leur origine et par les institutions de Manou, se trouvaient disposes a la piete. Ils etaient entretenus dans ces sentiments par les chefs de quelques familles, ou s’etaient plus specialement conserves les traditions religieuses. L’ordre politique, dans ces temps primitifs, etait absolument le meme que celui que nous depeint Homere: des rois, veritables pasteurs des peuples; des cultivateurs, des bergers reunis autour de leurs chefs, et disposes, quand il le fallait, a former des guerriers; un grand luxe de troupeaux et de richesses rurales; des villes qui n’etaient que de grands villages. Quelques-uns de ces villages servaient de retraite a des sages renommes, qui, pendant que leurs serviteurs soignaient les champs et les troupeaux, cultivaient avec leurs enfants ou leurs disciples la science sacree, et devenaient les Calchas ou les Tiresias des Agamemnons ou des OEdipes de cet Orient indien. Appeles par les chefs de famille pour les sacrifices, ils arrivaient avec leur saint cortege; ils se rendaient sur la montagne, ou une enceinte de treillage avait ete preparee; car alors on ne connaissait pas les temples. La, sous la voute du ciel, ils faisaient entendre ou les chants hereditaires ou l’hymne nouveau; ils invoquaient les grands agents de la nature pour la prosperite des champs, pour l’accroissement des troupeaux, pour la propagation des races fortes et vertueuses; ils priaient, ils menacaient leurs dieux, et, les rites solennels religieusement accomplis, ils se retiraient combos de presents, emmenant des vaches, des chevaux, des chars tout remplis de provisions, d’or, d’etoffes precieuses.

On voit par quelle fortune se sont conserves ces hymnes, patrimoine de quelques familles, espece de riche capital qu’on avait intent a faire valoir. Composes sur un theme ancien et convenu, quelquefois rajeunis par l'imagination d’un barde nouveau, ils vieillissaient, se transmettant d’age en age, et portant quelquefois en eux la date de leur composition, qu’indiquait le nom de l'auteur inspire ou le nom de quelque prince genereux.

Tous ces noms, dont est seme le Rig-Veda, forment bien un tresor pour la science historique; mais la critique hesite a en faire usage. Cependant il est quelques considerations qui peuvent nous servir dans un pareil examen. II est a remarquer que le Rig-Veda n’offre aucune trace de cette organisation sociale qui partagea les Indiens en castes. Plusieurs des sages, auteurs de ces chants et directeurs des sacrifices, appartenaient a des races royales. A l'epoque ou ces chants ont ete composes, le brahmane ne jouissait d’aucune preeminence: autrement, ces hymnes en porteraient, aussi bien que les Pouranas, la preuve fastueuse et incontestable. D’un autre cote, en re cueillant les noms des personnages cites dans ce livre, on s’apercoit qu’ils appartiennent tous a des epoques qui ne sauraient etre posterieures a celle des deux Ramas. Or, Parasou-Rama, qui passe pour avoir ete le promoteur du systeme des castes, et Rama-Tchandra, sous lequel ce meme systeme etait en vigueur, sont consideres par les personnes qui se sont occupees de la chronologie indienne comme ayant vecu quinze cents ans au moins avant notre ere. II faut supposer que la composition des hymnes du Rig- Veda a eu lieu dans les ages successifs, et anterieurs a cette epoque.

Quant a l’arrangement du livre, quelques details sont donnes par le savant M. Wilson dans sa traduction de Vichnou-Pourana. Pendant l'age qui preceda la grande guerre chantee dans le Mahabharata, on compte vingt-huit personnages portant le titre de Vyasa, et qui ont eu la mission d’arranger les Vedas. Le dernier, nomme Crichna-Dwepayana, s’en remit, pour le recueil du Rig-Veda, au zele de son disciple Pela. II paraitrait que differentes divisions de ce livre furent operees successivement tant par Pela que par ses disciples. Je ne crois pas devoir insister sur ces divisions, qui me semblent n’avoir laisse aucune trace; le texte actuel, tel qu’il nous a ete transmis, ne cite point les noms des compilateurs qui ont pu y mettre la main, et presente un arrangement tout a fait etranger a celui que nous indique le Vichnou-Pourana.

Le Rig-Veda se compose de deux parties: la premiere contient des hymnes, la seconde des brahmanas, c'est-a-dire des traites en prose sur des questions theologiques et sur la liturgie des brahmanes. C’est une partie evidemment moderne, si on la compare avec les hymnes, dont la langue est archaique. Notre travail ne comprend que la premiere partie du Rig- Veda. Je suppose qu’a des epoques differentes et inconnues, sur l’invitation de quelque prince, des personnages savants et pieux ont du etre charges de recueillir les hymnes a l’usage des diverses familles sacerdotales, et de leur assigner un certain ordre, tout en respectant les textes. On concoit, en voyant l'esprit qui les a diriges, toutes les repetitions qui existent et dans les idees et dans les mots. Les anciens bardes s'etaient fait de mutuels emprunts, que les compilateurs des divers ages ont scrupuleusement reproduits. Ceux-ci ne se sont meme pas arroge, comme les arrangeurs de l’ecole d’Alexandrie sur les ecrits d’Homere, un droit souverain sur l’oeuvre de leurs devanciers: ils out ente leurs divisions sur celles de leurs predecesseurs, qu’ils ont conservees. Un premier partage du Rig-Veda avait ete fait en dix mandalas subdivises en anouvacas ou chapitres, et les anouvacas en souktas ou hymnes; un second partage a ete opere en huit achtacas subdivises en huit adhyayas ou lectures, et les adhyayas en un certain nombre de vargas ou reunions de distiques, appeles rig. Voila d’ou est venu le nom que l'on donne a ce vaste recueil, dans lequel, il faut le dire, ont puise les autres Vedas appropries a des usages speciaux; ce qui etablit d’une maniere incontestable la priorite du Rig-Veda.

Les auteurs de ces hymnes sont appeles Richis, et leurs noms se trouvent consignes dans une table (Anoucramanica) attribuee au commentateur Catyayana, eleve de Sounaka. II est a observer que quelquefois on donne pour Richi a un hymne non pas l’auteur qui l’a compose, mais le personnage qui le prononce.

Ces pieces de vers, de rhythmes varies, sont ecrites dans une langue plus ancienne que le Sanscrit ordinaire. Beaucoup de formes sont insolites, et un grand nombre de mots sont tombes en desuetude. Il eut ete impossible de vaincre les difficultes d’un pareil texte, si l'on n’avait pas eu quelques secours dans les explications d’un glossaire special appele Niroukta, du grammairien Yasca, et surtout dans le commentaire perpetuel du savant atcharya, nomme Sayana, qui vivait dans le quatorzieme siecle. Et ici, comme la science, si elle doit rester etrangere aux rancunes de la politique, ne doit pas non plus s’absntenir de payer la dette de la reconnaissance, je dirai que c’est a M. Guizot, qui ordonna de copier le manuscrit de Sayana a Calcutta, que je suis redevable d’avoir pu comprendre mon texte; comme aussi je suis redevable a M. de Salvandy d’avoir pu faire imprimer ma traduction. Ce commentaire de Sayana, qui mentionne quelquefois les eclaircissements des anciens grammairiens, appartient a une epoque ou le veritable esprit des Vedas s’etait perdu au milieu des nouveaux cultes et des nouvelles ecoles philosophiques. Le sens meme des mots semble de temps en temps s’etre efface. Cependant cet ouvrage est en general extremement precieux, et c’est avec reconnaissance que je proclame que, sans l’aide de Sayana, l'oeuvre que j’ai entreprise etait inexecutable.

Des essais de traduction du Rig-Veda ont deja paru. En 1838, le savant et infortune Rosen avait public la premiere partie des hymnes, precedee en 1830 d’un specimen, texte et traduction. Cinq ans auparavant, M. Stevenson avait donne a Bombay un texte lithographie, avec traduction, de quelques pieces detachees. Nous presentons une traduction complete des hymnes du Rig-Veda. Nous avons cherche a nous bien penetrer du but que se proposaient les antiques auteurs de ces chants religieux, et des principes qui les dirigeaient. Nous avons pense que le mysticisme n’existait pas pour eux, et que, peintres enthousiastes de la nature, ils en representaient les phenomenes tels qu’ils les concevaient dans la simplicite de leur ignorance. Je me suis attache a ne pas confondre les ages successifs de la mythologie indienne, et a donner aux personnages du Rig-Veda l’unique caractere de leur epoque. Je puis me trouver plus d’une fois en desaccord soit avec les commentaires, soit avec des savants dont j’honore les opinions; mon systeme de traduction peut etre errone, mais il est consciencieux et reflechi. Ma premiere ambition a ete d’etre clair, et j’ai cru que les poetes de la nature devaient etre, comme elle, simples et positifs. Au lieu de rester dans un sens vague et mysterieux, j’ai cherche sous des mots obscurs une pensee que j’ai crue vraie, parce qu’elle me paraissait avoir un corps. J’ai l’esperance que cette verite ne ressemblera pas a la maya indienne, qui se plait a seduire les yeux de ses vaines apparences. Comme il ne m’a pas ete permis de donner le texte du Rig-Veda, ma pretention n’est point d’adresser mon oeuvre aux philologues. Mes voeux seront combles, si mon travail peut etre de quelque utilite pour le philosophe ami des antiquites, et jaloux de fonder ses recherches sur des documents certains et authentiques.

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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:11 am

Part 2 of 2

Introduction.
[English Version Google Translate]

The Rig-Veda is the first of those three sacred books which are the foundation of the religious civilization of India. Composed at an immemorial time, it is the oldest literary monument that has been preserved, and it represents to us, in the history of the human mind, an unknown phase, and all the more interesting to study because it can reveal to us the starting point of the main ideas which dominated all of classical antiquity. What a marvelous study to pursue, that which is done in a book, contemporary, in some of its parts at least, with those great monuments of Egypt, whose stone is still silently enigmatic! The various branches of human knowledge can gain something from it. The philosophy of the last century believed that this book, under the veils which then covered it, concealed, against the sacred enemy which it attacked, a mysterious and threatening weapon. The scholarship of our century has entered the holy ark: it is the glory of our age to have discovered the secrets of ancient India, and whatever the real value of these treasures may be ancient, to have delivered them without reserve to the appreciation of modern science. I believe that this will be a precious and secondary mine for archaeology, for philosophy and for history. It is not only the origin of local antiquities that the archaeologist must seek there; it is also the trace of the intellectual commerce which existed between the nations of the first ages, it is the proof of the borrowings made from the thought of a primitive people. As for the philosopher, he will rediscover, he will follow with interest, in its varied developments, the metaphysical theory on which the sages of ancient times founded a religion and a cult; and, accustomed to the brilliant imagination of Plato, he will not disdain to contemplate the ingenious processes by which it was also possible more anciently to give to the incorporeal idea a form, a material and poetic clothing. The historian, rid of the gratuitous allegations, of the risky suppositions that have been provided to him until now, will only judge on facts; for a book is a great fact, around which are naturally grouped notions of mores, circumstances of time, mentions of persons, all the artifice of a literary work, finally the intellectual and political life of the people for which this book was composed.

However, considering on the one hand the long expectation and the just demands of the learned world, on the other the nature and composition of this work, I will confess, I have a desperate moment of my work. Indeed, the Rig-Veda is nothing but a collection of religious hymns, sung at the origin of Indian society, accumulated over time, and preserved in the memory of the sacerdotal races. And these religious hymns, can we not reproach them for bearing the imprint of this mythological spirit which some serious critics reject with a kind of disgust? She no doubt has her faults, this ingenious daughter mythology of the ancient East, this laughing fairy with two faces, this pleasant storyteller with double language, who does not blush to lie to make us accept the truth, who plays with things serious, and who philosophizes while bantering. But if mythology were only the exaggeration of a natural and true language in another respect, would it not be better to listen and try to understand this language than to reject it with disdain? If all idioms, in order to render a metetaphysical idea, are obliged to borrow their expression from the material world, how can one be surprised that myth comes to the aid of religious dogma which seeks to translate itself in the eyes of the mind, and that does he lend it the support of his broad and brilliant metaphors? A religion seems to me to be the representation, by means of external symbols, of the idea that a people has formed of the divine nature. The true philosopher must like to follow and grasp this idea under the mysterious veils with which the ancient hierophants enveloped it.

This is precisely the goal that the reader of this work will propose, supported by the curiosity of science in the midst of a sterile abundance of marvelous fictions and a prolix monotony of pious invocations, astonished by turns or by the childish naivete of thought, or of the poetic magnificence of style; for such are the qualities as well as the faults of this book. But a defect or perhaps a quality of all these ancient bards is to have no sequence, no system in their inventions. They have a capricious allure, which sometimes admits mythological allegory and sometimes rejects it, so as not to be able to hide their thought when they would like to disguise it, and to leave their fiction fully illuminated in advance of the day of truth. There is a certain pleasure in seeing, under the breath of the poet, all these divinities being born, coming to life, taking on variable and changing forms. But it also sometimes seems that, dissatisfied with his lying conceptions, the author shatters the god he has created, and returns to philosophical truth.

In nature there is a movement which is life, a regularity which is intelligence. The life, the intelligence, for the Indian of these first times, it is God; a God who has no name, who is designated only by his attributes. So he is cavi, intelligent; he is asura, author of movement; he is above all vedhas, that is to say that he exists within this inert substance, whose origin is not defined, which is perhaps only an appearance, but to which he communicates penny energy. God is in everything; but all is not God. Pantheism may be in worship, but not in dogma. Indeed, the man who is aware of his weakness seeks support around him; and, in the various parts of this nature which touches his senses, he recognizes the action of the invisible being whose help is necessary to him. He invokes him in the light that enlightens him, in the fire that warms him, in the air that refreshes him, in heaven and earth, in day and night. Wherever he sees a ray of that clarity, of that strength, of that abundance, of that charity which he needs, he worships God.


In politics, a noble lie is a myth or untruth typically of religious nature, knowingly propagated by an elite to maintain social harmony or advance an agenda. The noble lie is a concept originated by Plato as described in The Republic.
Do you not know, I said, that the true lie, if such an expression may be allowed, is hated of gods and men?

What do you mean? he said.

I mean that no one is willingly deceived in that which is the truest and highest part of himself, or about the truest and highest matters; there, above all, he is most afraid of a lie having possession of him.

Still, he said, I do not comprehend you.

The reason is, I replied, that you attribute some profound meaning to my words; but I am only saying that deception, or being deceived or uninformed about the highest realities in the highest part of themselves, which is the soul, and in that part of them to have and to hold the lie, is what mankind least like; — that, I say, is what they utterly detest.

There is nothing more hateful to them.

And, as I was just now remarking, this ignorance in the soul of him who is deceived may be called the true lie; for the lie in words is only a kind of imitation and shadowy image of a previous affection of the soul, not pure unadulterated falsehood. Am I not right?

Perfectly right.

The true lie is hated not only by the gods, but also by men?

Yes.

Whereas the lie in words is in certain cases useful and not hateful; in dealing with enemies — that would be an instance; or again, when those whom we call our friends in a fit of madness or illusion are going to do some harm, then it is useful and is a sort of medicine or preventive; also in the tales of mythology, of which we were just now speaking — because we do not know the truth about ancient times, we make falsehood as much like truth as we can, and so turn it to account.

Very true, he said.


-- The Republic, by Plato

In religion, a pious fiction is a narrative that is presented as true by the author, but is considered by others to be fictional...

-- Noble lie 2 [Royal Lie] [Pious Fiction] [Pious Fraud] [Pious Invention], by Wikipedia


He does not adore the element which seems to harbor him within; but this element becomes for him a sacred thing: he receives the name of Deva, which is translated by the word God, but which does not however have the metaphysical meaning of this expression. The word deva applies to any being who bears the stamp of supreme efficiency, who presents to man the sweet hope of the good he awaits, who finally shines with the divine aureole. It is then that the poet's imagination ignites with the promise of a recognition to which he does not want to set limits, he divides, he splits nature. Of all the accidents of time, of all the points of space, of all the parts of the elements, he makes divine beings; he makes it of the sacrifice himself, of the priest who offers it, of the prayer, of the libation, of the rites that compose it. Everything is animated by the life that is in God; everything receives a personality which is the work of man. The poet, at his pleasure, chooses the features and the colors which may suit each of these beings; it gives them a body, a character, a function, a family. The vulgar, seeing them, can take them for real gods. But the wise man who created them, while singing them, sometimes reminds them of their origin; and, clearly distinguishing matter from incorporeal substance, he tells them that they are only something by the divine essence which is in them.

De Guignes's "Indian religion" has metempsychosis as its central tenet, and the Samaneens represent the ultimate stage of the purification process of souls. Like La Croze's Gnanigols, de Guignes's Samaneens are no longer bound to the rituals, superstitious practices, and divinities of ordinary people and their clergy. In the manner of mystics, these adherents of the Buddha's esoteric teaching live in poverty and seclusion while devoting themselves entirely to the task of "contemplating God" and "becoming one" with him:
They regard the rest of men as so many unfortunates who cannot reach the state of Samaneen unless they pass through all the degrees of metempsychosis. Thus, the true Samaneen or adherent of the interior doctrine, on account of having been born into the most perfect state, is no longer obliged to expiate the sins which have been washed away by previous transmigrations. He has no more need to go prostrate himself in a temple nor to direct his prayers to the gods worshipped by the people -- gods who are but ministers to the great God of the Universe. Freed from all passions and exempt from all crime, the Samaneen only dies to rejoin this unique Divinity of which his soul was a detached part. They think that all souls together form the supreme being, that they exist in him in all eternity, that they emanate from him; yet that they can only be reunited with him after having purified themselves to the level they were at when they were first separated. (pp. 787-88)

-- The Birth of Orientalism, by Urs App


I would even add that often, speaking of their somewhat crude appetites, he does not seem to surround them with much respect.

I have said what was the nature of these gods of the Rig-Veda. Children of a poetic imagination, some are new, others are old: we see some that seem to rise in favor, others that fall into disuse. Looks like a few are rejuvenating under a new name. They die, they are born with the phenomena they represent; moreover, they die, they are born according to the whim of their creator, changing, perishable forms of matter, or even lighter, more inconstant forms, issuing from the brain of a poet. There is nothing immortal, nothing immutable except the supreme and real being. Adoration passes through this deficient crowd of vain phantoms, to ascend to him. By examining the procedures followed by the Indian sages in these philosophical questions, we come to compare them with those adopted by the fathers of civilization among the Greeks and the Romans. I am not one of those who say that everything comes from India. I know that men belong to the same family, and that the human mind everywhere follows a uniform march. However, it is easy to see that Indian ideas can sometimes serve as a commentary on Greek ideas; it becomes curious to examine how our elders in civilization expressed the thoughts we had after them. However, I will still have one doubt; and I would suspect the Greeks of having sometimes been like the artist who, after casting a vase on a foreign mould, breaks this mould, so that it is impossible to ascertain its origin.

It is thus that at a time when painting, or sculpture did not yet exist, the poets were the painters who represented the gods, and who prepared models for the future. They had deified everything except God himself. As for man, they recounted his marvelous origin in the form of an ingenious allegory. The soul, a winged inhabitant of the superior regions, had one day descended on the tree of life. She had felt the desire to taste the fruit of science, and, mingling with matter, she had known good and evil, joy and pain.

In vain one would seek in the Rig-Veda, in the midst of the multiplicity of relations established between all these gods, the notion of the Trinity. The poet, in the games of his imagination, could sometimes associate three names, like those of Mitra, Varouna and Aryaman. But the divinities of which the Indian triad was composed did not exist. Brahma was still only fire; Siva, unknown by that name and then called Roudra, was the air; Vishnu was the sun. To express the action, real or supposed, of the elements one on the other, the ingenious cantor can use the words father and son, but without one having to draw any consequence in favor of the dogma that one would like to find in ancient India.

The question of the origin of evil cannot be so clearly decided. The Rig-Veda indicates several personages as pernicious agents and enemies of the gods. The antagonism is well established; but we do not see from what principle these beings receive life and the movement that drives them.

I have just designated some of these great philosophical theses which the reading of the Rig-Veda can give the opportunity to examine. I have shown the lights which should shine from this work on all of classical antiquity. It only remains for me to send the reader back to his own impressions, at the moment when he will contemplate all these agents of nature, set in motion by the powerful hand of the poet and rising like a person, the ether, the air, fire, under the names of Indra, Rudra and Agni, Heaven and Earth, that is to say Divaspati and Prithivi, Day and Night, carried away in their rapid course, like two indefatigable riders (Aswins). A singular spectacle, these mysteries of nature! vivid representation of physical phenomena! marvelous scenes, which have the world itself as a theater and the divine powers as actors!

The action of all these poetic characters is therefore nothing other than the natural history of the universe.




As for human history, the Rig-Veda has only a few documents to provide us with: it is a fairly sterile field in this genre, from which, however, we can draw a slight harvest. These hymns were composed for tribes coming from the banks of the Indus, and living in the middle of the plains watered by the Ganges. These people seemed to belong to that great branch of the human race known as Arya. He brought with him a gentle and simple civilization, patriarchal mores, a polite language, which, modified according to the character of all the sister-nations which spoke it originally, has remained the unknown and revered stock of the Indo idioms. -germanic. These Aryas, by establishing themselves in India, pushed back before them ancient populations who were going to confine themselves in the forests and on the mountains, and who, because of their savage habits and their murderous depredations, formed for them the type of those bad geniuses they portrayed in their books.

SHARED MYTHS

The present is fractured; it consists of competing pasts. By positing the past as a special case of the present, one not only remakes the present, but creates a new past and redefines identity (as kin, race, family) through an act of memory. The past thus possesses sociopolitical instrumentality when perceptions of "history" are made relevant to the present. Conflicts concerning the past are, in fact, struggles suggesting the proper shape the present should take. In such instances, history may be elevated to myth, when the needs of the present are read into the past and an image of the past is imposed on the present. History, once transformed into myth, becomes an instrument to construct social forms. It shapes the present through an evocation of the past and specific groups that inhabit it.

In this volume, I will examine how the Aryan past can be studied as a myth or a form of discourse that can be employed in the construction or the deconstruction of society. In particular, this examination focuses on the discourse concerning the Aryan race as a "shared myth" (Thapar 1992: 71) in nineteenth-century India and in Germany and as a reification of ancient textual sources in service of social practice. The Aryan myth has given historical value to ancient Indian history and has contributed to Indian nationalism during the colonial period and after the departure of the British. Myths concerning the Aryan race also served the ideological interests of Europe. The history of India could be appropriated as a means of expressing nineteenth-century European concerns with origins.

THE ARYAN CANON

Since the Aryan arrival in India is associated with the compilation of the Rig Veda, we will focus on how the construction of Aryan racial identity developed through a continued rearticulation of the authority vested in "Vedic" texts. For Indians and Westerners alike, the Veda functioned as the touchstone for Hindu orthodoxy as well as for their understanding of the Aryan. It served as a point of reference to be regarded as absolutely authoritative. Yet it provided a rather peculiar canon: open yet unerring, complete yet subject to reinterpretation. It posed multiple problems from a hermeneutical point of view.

In India, while the Vedas are revered and recognized as omniscient, the texts themselves were weakened, altered, or even lost (Renou 1965: 1). Although traditional Hinduism accedes to the infallibility and authority of the Vedas, their importance in practice was textually and historically limited (Llewellyn 1993: 95). Before the nineteenth century, they were not used beyond their ritual status as a practical guide. The Vedas were invoked, rather than laboriously analyzed as communicative texts. In Europe, different hermeneutic issues presented themselves, since the Veda engendered critical discussion in the form of spurious fragments, misattributions, and forgery (Figueira 1994: 201).

-- Aryans, Jews, Brahmins: Theorizing Authority through Myths of Identity, by Dorothy M. Figueira


At the head of the first colony was to be a prince of the nation of Aryas, called Manu, whom traditions represent as the father of humans. The names Manu, Anou, and Pourou are used in a general way to designate man; and it is no doubt an honor that posterity has bestowed on the founder of Indian society and on two of his descendants.

Manu play[s] the part of a Noah in the history of human descent.

-- Classical Hinduism, by Mariasusai Dhavamony, 1982.

Ancient tradition ascribed to Menes the honour of having united Upper and Lower Egypt into a single kingdom, and becoming the first pharaoh of the First Dynasty.... similar to Romulus in ancient Rome. Manetho records that Menes "led the army across the frontier and won great glory".... In Pliny's account, Menes was credited with being the inventor of writing in Egypt.

-- Menes [Mneues], by Wikipedia

Mannus, according to the Roman writer Tacitus [56-120 A.D.], was a figure in the creation myths of the Germanic tribes.

-- Mannus, by Wikipedia


Manu instituted religious ceremonies, and especially the cult of fire. He had a daughter renowned for her wisdom and piety; her name was Ila. Here a difficulty arises which is inherent in the nature of the book in which this document is found: it is a question of knowing whether to consider Ila as a fictitious or real character. The word Ila is used to designate the hymn of sacrifice, and a religious poet can well compose the family of Manu in this way.

This embarrassment must take place many times: thus, in reading the names of the Angiras and the Ribhous, one must doubt whether they are names of priestly races, or personifications of prayers and rites.


The primeval mode of obtaining fire by friction has its scientific explanation in the Vedas, and is pregnant with meaning for him who reads between the lines. The Tretagni (sacred triad of fires) obtained by the attrition of sticks made of the wood of the Aswattha tree (the Bo-tree, of Wisdom and Knowledge) — sticks “as many finger-breaths long as there are syllables in the gayatri” must have a secret meaning, or else the writers of the Vedas and Puranas were no sacred writers but mystificators. That it has such a meaning, the Hindu Occultists are a proof, and they alone are able to enlighten Science, as to why and how, “the fire, that was primevally one, was made threefold (treta) in our present Manvantara, by the Son of Ila (Vach), the primeval woman after the Deluge, the wife and daughter of Vaivasvata Manu. The allegory is suggestive, in whatever Purana it may be read and studied....

But why could not the Babylonian Ezra have adopted the name of Iapetos for one of Noah’s sons? The Kabiri, who are the Titans, are also called Manes and their mother Mania, according to Arnobius. (Adversum Gentes, lib. III., p. 124.) The Hindus can therefore claim with far more reason that the Manes mean their Manus, and that Mania is the female Manu. (See Ramayana.) Mania is Ila or Ida, the wife and daughter of Vaivasvata Manu, from whom “he begat the race of Manus.” Like Rhea, the mother of the Titans, she is the Earth (Sayana making her the goddess of the Earth), and she is but the second edition and repetition of Vach. Both Ida and Vach are turned into males and females; Ida becoming Sudyumna, and Vach, “the female Viraj,” turning into a woman in order to punish the Gandharvas; one version referring to cosmic and divine theogony, the other to the later period. The Manes and Mania of Arnobius are names of Indian origin, appropriated by the Greeks and Latins and disfigured by them. Thus it is no accident, but the result of one archaic doctrine common to all, of which the Israelites, through Ezra, the author of the modernised Mosaic books, were the latest adapters. So unceremonious were they with other people’s property, that Berosus (Antiquitates Libyae, 1, fol. 8), shows that Titea — of whom Diodorus makes the mother of the Titans or Diluvians (See Bibl. lib. III. p. 170) — was the wife of Noah. For this Faber calls him the “pseudo-Berosus,” yet accepts the information in order to register one proof more that the pagans have borrowed all their gods from the Jews, by transforming patriarchal material. According to our humble opinion, this is one of the best proofs possible of exactly the reverse. It shows as clearly as facts can show, that it is the Biblical pseudo-personages which are all borrowed from pagan myths, if myths they must be. It shows, at any rate, that Berosus [Berossus] was well aware of the source of Genesis, and that it bore the same cosmic astronomical character as the allegories of Isis-Osiris, and the Ark, and other older “Arkite” symbols. For, Berosus says that “Titea magna” was afterwards called Aretia, and worshipped with the Earth; and this identifies “Titea,” Noah’s consort, with Rhea, the mother of the Titans, and with Ida — both being goddesses who preside over the Earth, and the mothers of the Manus and Manes (or Tit-an-Kabiri). And “Titea-Aretia” was worshipped as Horchia, says the same Berosus, and this is a title of Vesta, goddess of the Earth. “Sicanus deificavit Aretiam, et nominavit eam lingua Janigena Horchiam.” [Google Translate: Sicanus deified Aretia and named her Horchia in the Janigen language] (Ibid. lib. V. fol. 64.)...

In their most mystical meanings, the union of Swayambhuva Manu with Vach-Sata-Rupa, his own daughter (this being the first “euhemerization” of the dual principle of which Vaivasvata Manu and Ila are a secondary and a third form), stands in Cosmic symbolism as the Root-life, the germ from which spring all the Solar Systems, the worlds, angels and the gods. For, as says Vishnu: — “From Manu all creation, gods, Asuras, man must be produced, By him the world must be created, that which moves and moveth not....”

-- The Secret Doctrine: The Synthesis of Science, Religion, and Philosophy, by Helena P. Blavatsky, 1888


The Indian Aryas, both by their origin and by the institutions of Manu, found themselves disposed to piety. They were maintained in these feelings by the heads of some families, where the religious traditions had more especially been preserved. The political order, in these primitive times, was absolutely the same as that depicted for us by Homer: kings, true shepherds of the people; farmers, shepherds united around their chiefs, and disposed, when necessary, to train warriors; a great luxury of herds and rural wealth; towns that were just big villages. Some of these villages served as a retreat for renowned sages, who, while their servants tended the fields and the herds, cultivated the sacred science with their children or their disciples, and became the Calchas or the Tiresias of the Agamemnons or the Oedipus of this Indian East. Called by the heads of families for the sacrifices, they arrived with their holy cortege; they were going to the mountain, where a trellis enclosure had been prepared; because then we did not know the temples. There, under the vault of the sky, they made hear either the hereditary songs or the new hymn; they invoked the great agents of nature for the prosperity of the fields, for the growth of herds, for the propagation of strong and virtuous races; they prayed, they threatened their gods, and, the solemn rites religiously performed, they withdrew with a bundle of presents, taking away cows, horses, chariots all filled with provisions, gold, and precious stuffs.

We see by what fortune these hymns have been preserved, the patrimony of a few families, a kind of rich capital that we had intended to put to good use. Composed on an old and conventional theme, sometimes rejuvenated by the imagination of a new bard, they grew old, being transmitted from age to age, and sometimes bearing in them the date of their composition, which was indicated by the name of the inspired author or the name of some generous prince.

All these names, with which the Rig-Veda is sown, form indeed a treasure for historical science; but critics hesitate to make use of it. However, there are a few considerations which may serve us in such an examination. It should be noted that the Rig-Veda offers no trace of this social organization which divided the Indians into castes. Many of the sages, authors of these songs and directors of the sacrifices, belonged to royal races. At the time when these chants were composed, the Brahman enjoyed no preeminence: otherwise, these hymns would bear, as well as the Puranas, the sumptuous and incontestable proof of it. On the other hand, by collecting the names of the characters quoted in this book, we realize that they all belong to periods which cannot be later than that of the two Ramas. Now, Parasou-Rama, who passes for having been the promoter of the caste system, and Rama-Tchandra, under which this same system was in force, are considered by those who have dealt with Indian chronology as having lived fifteen hundred at least years before our era. It must be supposed that the composition of the hymns of the Rig-Veda took place in the successive ages, and anterior to this period.

As to the arrangement of the book, some details are given by the learned M. Wilson in his translation of Vishnu-Pourana. During the age which preceded the great war sung in the Mahabharata, there are twenty-eight personages bearing the title of Vyasa, and who had the mission of arranging the Vedas. The last, named Crichna-Dwepayana, relied, for the collection of the Rig-Veda, on the zeal of his disciple Pela. It would seem that different divisions of this book were operated successively both by Pela and by his disciples. I do not think I should insist on these divisions, which seem to me to have left no trace; the current text, as it has been transmitted to us, does not mention the names of the compilers who were able to get their hands on it, and presents an arrangement quite foreign to that which the Vishnou-Pourana indicates to us.

The Rig-Veda consists of two parts: the first contains hymns, the second contains brahmanas, that is, prose treatises on theological questions and on the liturgy of the Brahmins. It is an obviously modern part, if we compare it with the hymns, whose language is archaic. Our work includes only the first part of the Rig-Veda. I suppose that at different and unknown times, at the invitation of some prince, learned and pious personages must have been commissioned to collect the hymns for the use of the various priestly families, and to assign them a certain order, while respecting the texts. One conceives, by seeing the spirit which directed them, all the repetitions which exist both in ideas and in words. The ancient bards borrowed from each other, which compilers of different ages have scrupulously reproduced. These did not even arrogate to themselves, like the arrangers of the school of Alexandria over the writings of Homer, a sovereign right over the work of their predecessors: they based their divisions on those of their predecessors, they kept. A first division of the Rig-Veda had been made into ten mandalas subdivided into anouvacas or chapters, and the anouvacas into souktas or hymns; a second division was made into eight achtacas subdivided into eight adhyayas or readings, and the adhyayas into a certain number of vargas or couplets, called rig. This is the origin of the name given to this vast collection, from which, it must be said, the other Vedas appropriate to special uses have been drawn; which incontestably establishes the priority of the Rig-Veda.

The authors of these hymns are called Richis, and their names are recorded in a table (Anoucramanica) attributed to the commentator Catyayana, a pupil of Sounaka. It should be noted that sometimes we give for Richi to a hymn not the author who composed it, but the character who pronounces it.

These pieces of verse, of varying rhythms, are written in a language older than ordinary Sanskrit. Many forms are unusual, and many words have fallen into disuse. It would have been impossible to overcome the difficulties of such a text, if one had not had some help in the explanations of a special glossary called Niroukta, of the grammarian Yasca, and especially in the perpetual commentary of the learned atcharya, name Sayana, who lived in the fourteenth century. And here, as science, if it must remain foreign to the grudges of politics, must not abstain either from paying the debt of recognition, I would say that it is M. Guizot, who ordered to copy the manuscript of Sayana in Calcutta, which I am indebted for having been able to understand my text; as also I am indebted to M. de Salvandy for having been able to have my translation printed. This commentary by Sayana, which sometimes mentions the explanations of the ancient grammarians, belongs to a time when the true spirit of the Vedas had been lost in the midst of new cults and new schools of philosophy. The very meaning of the words seems from time to time to have been erased. However, this work is in general extremely valuable, and it is with gratitude that I declare that, without Sayana's help, the work which I have undertaken would not have been possible.

Attempts to translate the Rig-Veda have already appeared. In 1838, the learned and unfortunate Rosen had published the first part of the hymns, preceded in 1830 by a specimen, text and translation. Five years before, Mr. Stevenson had given to Bombay a lithographed text, with translation, of some spare parts. We present a complete translation of the Rig-Veda hymns. We have tried to penetrate deeply into the goal that the ancient authors of these religious songs had in mind, and the principles that guided them. We thought that mysticism did not exist for them, and that, enthusiastic painters of nature, they represented its phenomena as they conceived them in the simplicity of their ignorance. I endeavored not to confuse the successive ages of Indian mythology, and to give the characters of the Rig-Veda the unique character of their time. I may find myself more than once in disagreement either with commentaries or with scholars whose opinions I honor; my translation system may be wrong, but it is conscientious and thoughtful. My first ambition was to be clear, and I believed that the poets of nature should be, like her, simple and positive. Instead of remaining in a vague and mysterious sense, I searched under obscure words for a thought which I believed to be true, because it seemed to me to have a body. I have the hope that this truth will not resemble the Indian Maya, who delights in seducing the eyes with her vain appearances. As I was not permitted to give the text of the Rig-Veda, my claim is not to address my work to philologists. My wishes will be fulfilled if my work can be of some use to the philosopher who is a friend of antiquities and eager to base his research on certain and authentic documents.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:13 am

Part 1 of 2

Rig-Veda, Ou Livre Des Hymnes.
Section (1) Premier
Lecture Premiere.
Hymne Premier.
A Agni (2)

[French Version]

1. Je chante Agni, le dieu pretre et pontife, le magnifique (Agni) heraut du sacrifice (3).

2. Qu’Agni, digne d’etre chante par les Richis anciens et nouveaux, rassemble ici les dieux (4).

3. Que par Agni (l’homme) obtienne une fortune sans cesse croissante, (une fortune) glorieuse, et soutenue par une nombreuse lignee.

4. Agni, l'offrande pure que tu enveloppes de toute part s’eleve jusqu’aux dieux.

5. Qu’avec les autres dieux vienne vers nous Agni, le dieu sacrificateur, qui joint a la sagesse des oeuvres la verite et l’eclat si varie de la gloire.

6. Agni, toi qui portes le nom d’Angiras (5), le bien que tu feras a ton serviteur (par le fait de sa reconnaissance) tournera a ton avantage (6).

7. Agni, chaque jour, soir et matin, nous venous vers toi, t’apportant l'hommage de noire priere,

8. (A toi), gardien brillant de nos offrandes, splendeur du sacrifice (7); (a toi), qui grandis au sein du foyer que tu habites.

9. Viens a nous, Agni, avec la bonte qu’un pere a pour son enfant; sois notre ami, notre bienfaiteur.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

Hymne II.

A Vayou (8)

1. Illustre Vayou, viens, et prends ta part de ces liqueurs (9) preparees avec soin; ecoute notre priere.  

2. Vayou, des chantres sacres, disposes a faire les libations, habiles a connaitre le jour (des sacrifices), te celebrent en ce moment par leurs vers.

3. Vayou, d’accord avec le voeu de ton serviteur, ta grande voix s’eleve, et vient attester que tu recois nos libations de soma.  

A INDRA (10) ET A VAYOU.

4. Indra et Vayou! c’est pour vous que sont ces libations; venez prendre les mets (11) que nous vous offrons; voici des boissons qui vous attendent.

5. Vayou et Indra! vous voyez ces oblations, vous qui daignez (quelquefois) assister a nos sacrifices; venez tous deux avec empressement.

6. Vayou et Indra! (dieux) forts, venez (recevoir) l'hommage (de l'homme) qui fait des libations en votre honneur; accourez a sa priere.

A MITRA ET A VAROUNA (12).

7. J’invoque Mitra, qui a la force de la purete, et Varouna, qui est le fleau de l’ennemi: (ces dieux) accordent la pluie (13) a la priere qui les implore.

8. O Mitra et Varouna! vous qui (d’une main favorable) touchez notre sacrifice, vous dont ce sacrifice augmente la force, (voyez comme) par lui vous obtenez d’abondantes offrandes.

9. Que Mitra et Varouna, (dieux) sages et puissants, habitants des larges demeures, nous accordent la force qui fait executer l'oeuvre!

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE III.

AUX ASWINS (14).

1. Aswins, (dieux) aux mains agiles, aux longs bras (15), maitres de splendeur, acceptez les mets du sacrifice.

2. Puissants Aswins, celebres par votre force et par vos nombreux exploits, ecoutez nos voix, qui portent vers vous notre priere.

3. Secourables et veridiques (16), venez; nos libations vous attendent, disposees sur un tapis forme de gazon sacre (17). Venez par la route (qu’arroseront) les larmes (de nos ennemis) (18).

A INDRA.

4. Accours, brillant Indra; ces libations sont pour toi, toujours pures et preparees par des mains (pieuses).

5. Accours, Indra, appele par la priere, invoque par le sage (19); ecoute les paroles saintes du ministre qui t’offre ces libations.

6. Accours, Indra, avec empressement a ces paroles, toi que portent deux coursiers azures (20); avec nos libations, recois les mets que nous te presentons.

AUX VISWADEVAS (21).

7. O Viswas, dieux protecteurs, soutiens de l'homme, dispensateurs de la richesse, venez partager les libations qu’a preparees votre serviteur.

8. O Viswas, vous qui envoyez la pluie, hatez-vous d’accourir vers ces libations, comme les vaches courent vers leurs paturages.

9. O Viswas, dieux prevoyants (22), exempts d’inquietude et de mal, acceptez cette offrande, et apportez-nous le bien.

A SARASWATI (23).

10. Saraswati, toi qui purifies (le coeur), comblee de nos offrandes, aie pour agreable notre sacrifice, o toi, tresor de la priere!

11. Saraswati inspire les paroles saintes; elle exprime les bonnes pensees; c’est a elle que s’adresse notre sacrifice.

12. Saraswati appelle et encourage l'onde (des libations) (24); elle eleve un drapeau sous lequel brillent toutes les Prieres.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE IV.

A Indra.

1. Chaque jour, nous appelons a notre secours le dieu celebre par ses actions brillantes, comme le fermier appelle sa (vacbe) nourriciere.

2. Approche de notre sacrifice; tu aimes les libations, bois celles que nous t’offrons; et si tu es satisfait, toi qui es riche, accorde-nous des troupeaux de vaches.

3. Puissions-nous ainsi (nous) voir au nombre de ces hommes sages que tu daignes visiter! Viens, ne nous dedaigne pas.

4. Chef de famille (25), ecoute la voix d’un homme eclaire; aie recours a Indra, sage et invincible, qui (sera) le rempart de tes amis.

5. Que (ces amis), en fetant Indra, puissent dire: Vous, qui etes nos adversaires, retirez-vous loin d’ici.

6. Que nos ennemis nous appellent des hommes fortunes, places que nous sommes sous la protection d’Indra.

7. Offre donc a Indra ce (soma), aussi ardent qu’il peut l'etre lui-meme; ce (soma), ornement du sacrifice, joie des mortels, aime du (dieu) qui descend vers nous, et nous donne le bonheur.

8. O (dieu, que l'on appelle) Satacratou (26), apres avoir goute de cette libation, triomphe des Vritras (27); sauve, en faveur de ces offrandes, celui qui te presente ces mets.

9. O Satacratou, nous accumulons autour de toi les offrandes; en retour, Indra, comble-nous de tes biens!

10. Au gardien de la richesse, au (dieu) grand, auteur de toute felicite, ami de l'homme pieux, a Indra, adressez vos cantiques.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.  

HYMNE V.

A INDRA.

1. Venez, amis; placez-vous, et chantez Indra, vous qui avez un tesor d’hymnes (sacres).

2. (Chantez) le grand Indra, le maitre souverain de la richesse; repandez en meme temps les libations.

3. Qu’il soit pour nous une source de biens, d’opulence, de sagesse; qu’il vienne partager nos offrandes.

4. Chantez cet Indra qui, dans les combats, porte sur un char, renverse ses ennemis par le choc de ses coursiers.

5. En l'honneur de ce dieu, qui aime les libations, voila des boissons purifiees et melees avec du caille (28).

6. O bienfaisant Indra, (tu nais) pour recevoir nos libations et pour regner (sur les dieux); a peine es-tu ne, que deja ta forme est immense (29).

7. O Indra, glorifie par nos chants, remplis-toi de ces boissons ardentes; puissent-elles plaire a un dieu sage comme toi!

8. Les hymnes, les louanges (des anciens) ont ajoute a ta grandeur, o Satacratou! que nos chants aient le meme effet!

9. Qu’Indra, protecteur invincible, en qui sont toutes les vertus de la virilite, se rejouisse de ces mets abondants et varies.

10. Que nul homme ne porte atteinte a nos corps; Indra, seigneur celebre par nos chants, eloigne de nous la mort.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE VI.

A INDRA.

1. Places autour du (foyer, les hommes) preparent le char (30) (du dieu) brillant, pur et rapide (31); (cependant) brillent dans le ciel les feux (du matin).  

2. A ce char sont atteles ses deux coursiers, beaux, brillants, impetueux, rougeatres, et dignes de porter un heros.

3. O mortels, (voyez-le) mettant l'ordre dans la confusion, donnant la forme au chaos. O Indra, avec les rayons du jour tu viens de naitre.

4. A peine la formule de l'offrande (32) a-t-elle ete prononcee, que les (Marouts) (33), dont le nom merite d’etre invoque dans les sacrifices, viennent exciter (de leur souffle) le feu a peine sorti du sein (de l’arani) (34).

5. Avec ces (Marouts), qui brisent tout rempart et supportent (35) (la nue), Indra, tu vas, du sein de la caverne, delivrer les vaches (celestes) (36).

6. Voila pourquoi l'hymne qui chante les dieux celebre aussi le grand (dieu des vents), qui assiste (Indra) de ses conseils, et decouvre les heureux tresors.

7. Avec l’intrepide Indra, (o dieu), on te voit accourir; tous deux pleins de bonheur, tous deux egalement resplendissants.

8. Notre sacrifice confond, dans un hommage aussi empresse, Indra et la troupe (des Marouts) bienfaisante, irreprochable, et brillante des feux (du matin).

9. (Dieu des vents), qui parcours le monde, viens vers nous, ou de ton sejour habituel, ou de la demeure celeste de la lumiere (37); notre voix aujourd’hui t’appelle.

10. Nous invoquons aussi la liberalite d’Indra; (qu’il nous entende), soit d’ici-bas, soit de l'air qui enveloppe la terre, soit du vaste sejour de la lumiere.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE VII.

A INDRA.

1. C’est Indra dont nos chants, Indra dont nos hymnes, Indra dont nos prieres exaltent la grandeur.

2. Indra, avec ses deux coursiers azures et dociles a la voix (38), va se melant a tout; Indra, tout brillant d’or, porte la foudre.

3. Pour elargir l’horizon, Indra a eleve le soleil dans le ciel; au milieu des vaches (celestes), il a lance sa foudre.

4. Dans les combats, si fertiles en butin, Indra, protege-nous; sois pour nous un auxiliaire terrible!

5. Dans les grandes comme dans les petites affaires, c’est Indra que nous invoquons; Indra, qui s’unit a nous, et frappe nos ennemis de sa foudre.

6. Toi, qui es liberal et qui donnes l’abondance, accorde-nous le fruit de ce sacrifice, (sois) favorable a nos voeux.

7. Les sacrifices se succedent, et, dans tous ces hymnes brillants qui s’adressent au foudroyant Indra, je n’en vois aucun digne de lui.

8. Tel que le taureau qui s’approche avec amour de ses compagnes, tel (Indra), maitre element et genereux, visite les hommes avec puissance.

9. Lui qui, sans egal, regne sur les hommes, (dispense) les biens, et (gouverne) les cinq classes d’etres (39).

10. Nous invoquons pour vous Indra, qui enveloppe de toute part la nature; qu’il nous soit, a nous, particulierement propice!

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE VIII.

A INDRA.

1. O Indra, viens a notre secours! donne-nous de l'or: For procure l’opulence, la victoire, la force constante et durable.

2. Avec l'or, et proteges par toi, nous pouvons repousser nos ennemis et a pied (40) et a cheval.

3. Proteges par toi, o Indra, nous prenons nos armes, auxquelles tu donnes la force de ta foudre; et nos ennemis sont vaincus dans le combat.

4. Avec nos heros armes de traits, mais surtout avec ton aide, o Indra, nous resistons a la foule de nos adversaires.

5. En effet, Indra est grand et superieur a tout: qu’il surpasse tout, le dieu qui porte la foudre! sa force est comme le ciel, elle est immense.

6. Ce n’est pas seulement le guerrier qui obtient sa faveur dans la melee, c’est encore l’homme qui desire un fils, c’est le sage qui s’attache, a la priere.

7. Le sein d’Indra, altere de soma, doit toujours en etre rempli: telle la mer est toujours (gonflee d’eau), telle la langue est sans cesse humectee de salive.

8. C’est ainsi que la priere qu’on lui adresse, grande el sonore, assure a son serviteur des troupeaux de vaches; elle est pour celui-ci comme la branche chargee de fruits.

9. C’est ainsi que ton pouvoir, o Indra, que ton secours est acquis au serviteur qui me ressemble.

10. Mais aussi l’hymne et le chant qui plaisent a Indra doivent etre prepares; le soma doit etre verse (pour le dieu qui l’aime).

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE IX.

A INDRA.

1. Viens, Indra, toi qui aimes les mets (du sacrifice) et toutes les especes de libations; toi qui es grand, fort et victorious.

2. En l’honneur d’Indra, qui donne le bonheur et qui protege puissamment, repandez cette boisson, qui donne aussi le bonheur et produit de si puissants effets.

3. Sois heureux de nos louanges flatteuses, dieu a la noble face (41) et maitre souverain; assiste avec (les autres dieux) a nos sacrifices.

4. (Avec nos libations), j’ai verse (42) des prieres: qu’elles montent heureusement vers toi, seigneur puissant, et daigne les accueillir!

5. Indra, reunis ici les biens divers qu’il est possible de souhaiter; ils sont en toi avec une merveilleuse abondance.

6. Riche et puissant Indra, conduis-nous a cette opulence, et donne-nous la force et la gloire.

7. O Indra, toi qui es la vie de tous, accordenous une fortune large, grande et solide, fondee sur l’abondance de nos recoltes et le nombre de nos vaches!

8. Oui, donne-nous une grande fortune, des richesses, des biens innombrables, et des chariots charges d’abondantes provisions!

9. Par nos chants nous invoquons Indra, maitre de la richesse, ami de nos hymnes, et prompt a venir a notre secours.

10. Avec ces libations diverses, le pere de famille (43) pretend honorer la haute puissance du grand Indra, devenu son hote.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Gayatri.

HYMNE X

A INDRA.

1. Les voix des chantres, les hymnes des poetes, celebrent ta grandeur, o Satacratou, les pretres t’elevent parmi nous, comme on eleve la hampe d’un drapeau (44).

2. En voyant (le pere de famille) aller de montagne en montagne pour faire tous les preparatifs du sacrifice (45), le genereux Indra a compris son dessein, et il arrive avec l’escorte des (Marouts).

3. Indra, attelle a ton char tes deux coursiers azures, a la criniere brillante, a l’ardeur impetueuse, au ventre qui remplit le surfaix; toi qui aimes le soma, approclie pour mieux entendre nos chants.

4. Viens, ecoute, accepte nos voeux, accede a nos desirs; benis, o Indra, toi qui es notre veritable asile, notre sacrifice et les mets que nous t’offrons.

5. Chantons, exaltons Indra, qui detruit la foule de (nos ennemis); que le dieu puissant (que nous appelons Sacra) entende son nom repete parmi nos fils et nos amis.

6. Invoquons-le pour obtenir des amis, pour obtenir des richesses, pour obtenir du pouvoir. Que le puissant Indra soit puissant (46) pour nous, et nous comble de biens!

7. Indra, nous te presentons, avec un entier abandon, ces offrandes abondantes et pieuses. Ouvre pour nous le paturage des vaches (celestes); accorde-nous l'opulence, o toi qui portes la foudre!

8. Le ciel et la terre ne peuvent contenir (le dieu) qui donne la mort a ses ennemis. Fais descendre en vainqueur les ondes qui repandent le bonheur, et envoie-nous les vaches (celestes).

9. Toi qui as une oreille ouverte (a la priere), ecoute notre invocation, accueille nos hymnes; Indra, rapproche-toi de nous pour exaucer les voeux que t’adresse, de concert avec moi, un pere de famille.

10. Nous connaissons ton extreme generosite; nous savons que tu entends notre voix suppliante dans les combats: nous implorons le secours du plus liberal (des dieux), qui se manifeste par mille bienfaits.

11. Hate-toi (de venir) vers nous, o Indra, fils de Cousica (47)! Goute avec plaisir de nos libations; donne a notre corps une vigueur toujours nouvelle. Que le poete (qui te chante) recoive de toi mille presents.

12. O (dieu) digne d’etre celebre, que nos eloges t’environnent de toute part; eloges qui, comme toi, grandissent avec le temps; qui, agrees par toi, te rendent favorable a nos desirs.

Auteur: Madhoutchhandas; metre, Anouchtoubh.

HYMNE XI.

A INDRA.

1. Tous les hymnes exaltent la grandeur d’Indra, etendu comme une mer profonde; (Indra), le plus illustre des guerriers portes sur des chars de bataille, le maitre des mets (sacres), le maitre des hommes pieux.

2. O Indra, maitre de la force, apres t’avoir offert ces mets (sacres), et surs d’une amitie telle que la tienne, nous n’avons rien a craindre; nous te louons, toi vainqueur invincible.

3. Les tresors d’Indra ne sont pas epuises; sa protection est toujours aussi forte qu’autrefois; toujours il a pour ses adorateurs une reserve de nourritures abondantes, et des vaches fecondes.

4. Indra est le destructeur des villes (des Asouras) (48): de sa nature, il est jeune el sage; il possede une force incomparable. A lui s’adressent tous les sacrifices; il lance la foudre, et s’entend louer partout.

5. O (dieu) qui portes le tonnerre, tu as ouvert la caverne ou Bala tenait renfermees les vaches (celestes); les dieux sont venus vers toi, rassures contre la crainte qu’ils avaient eprouvee.

6. (Dieu) guerrier, pour obtenir tes dons, je m’approche avec des libations et des hymnes. Devant toi, qui merites nos louanges, se presentent de fideles serviteurs: qu’ils connaissent ce que tu peux.  

7. Par ta (secourable) magie, o Indra, tu as donne la mort au magicien Souchna (49). Que les hommes sages connaissent ta puissance; daigne elever leur fortune.

8. Que les hymnes celebrent Indra, fort et souverain; Indra, dont les bienfaits ne peuvent pas se compter.

Auteur: Djetri, fils de Madhoutchhandas; metre, Anouchtoubh.

HYMNE XII.

A AGNI.

1. Nous prenons (pour l’objet de nos chants) Agni, le messager (des dieux), le sacrificateur en qui sont tous les biens, le pretre qui accomplit l'oeuvre sainte.

2. C’est Agni que, dans leurs invocations, les hommes appellent sans cesse, Agni le maitre du peuple, le ministre des holocaustes, l’ami du monde.

3. Agni, toi qui viens de naitre (de l'arani) (50), amene ici les dieux sur ce cousa choisi: tu es pournous un sacrificateur digne d’eloges.

4. Agni, eveille les dieux avides (de nos sacrifices); va leur porter cette nouvelle, et reviens avec eux t’asseoir sur le cousa.

5. Toi que nous appelons par nos libations de beurre, brillant Agni, brule nos ennemis allies avec les Rakchasas (51).

6. C’est avec Agni que s’enflamme Agni (52), jeune et sage, gardien du foyer domestique, ministre des holocaustes; sa bouche est le vase (53) (qui recoit nos offrandes).

7. Celebre, au milieu de la ceremonie sainte, Agni, dieu sage, fidele au devoir et a la verite, destructeur du mal.

8. Divin Agni, messager des dieux, sois le protecteur du (pere de famille) qui t’honore par ses holocaustes.

9. (Dieu) purificateur, donne la joie a cet (hommie pieux) qui, pour le service des dieux, s’approche de toi avec l'holocauste.

10. Agni, purificateur et resplendissant, appelle ici les dieux vers notre holocauste et notre sacrifice.

11. Celebre par un hymne nouveau, procurenous la richesse, l’abondance, et une race vigoureuse.

12. Agni, toi qui brilles d’un eclat pur, toi que nous invoquons dans toutes les prieres adressees aux dieux, accueille avec faveur l'hymne que nous te consacrons.

Auteur: Medhatithi, fils de Canwa; metre, Gayatri.  

HYMNE XIII.

AUX APRIS (54).

1. Agni, (surnomme) Sousamiddha (55), amene pour nous les dieux vers celui qui offre l’holocauste: pretre et sacrificateur, consomme le sacrifice.

2. Sage (divinite, qu’on nomme) Tanounapat (56), fais aujourd’hui agreer aux dieux notre sacrifice; qu’il leur soil aussi doux que le miel!

3. J’invoque ici, dans cette assemblee, (celui qu’on appelle) Narasansa, (le dieu) cheri et sacrificateur, dont la langue est si douce.

4. Agni, sur ton char bienheureux amene les dieux; o toi, sacrificateur (appele) llita (57), toi que Manou (58) a constitue (pour presider a nos fetes)!

5. Mortels eclaires, etendez le gazon (sacre); qu’il soit arrose de beurre a l’endroit ou (les dieux) vont venir prendre leur ambroisie.

6. Qu’elles s’ouvrent, les portes divines (de l’enceinte sacree, ces portes) que le sacrifice sanctifis! qu’elles s’ouvrent aujourd’hui pour la pieuse ceremonie!

7. J’appelle a ce sacrifice la belle Nuit et la belle Aurore: qu’elles viennent toutes deux prendre place sur ce cousa.

8. J’appelle aussi ce couple de dieux (59) a la douce langue, sages et sacrificateurs: qu’ils aient leur part de notre sacrifice.

9. Que les trois deesses qui apportent la joie, Ila, Saraswati et Mahi (60), daignent sans crainte s’asseoir sur ce cousa.

10. J’appelle ici le grand Twachtri (61), qui sait revetir toutes les formes: qu’il soit notre ami!

11. Divin Vanaspati (62), donne aux dieux l’holocauste qui leur est destine. Que la sagesse soit le partage de celui qui le leur offre!

12. En l'honneur d’Indra, employez la swaha (63) dans la maison du (pere de famille) qui offre le sacrifice: c’est la que je convie les dieux.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XIV.

A TOUS LES DIEUX.

1. Agni, la fete (est preparee); nous t’invoquons. Viens avec tous les dieux gouter de nos libations, et consomme le sacrifice.

2. Les enfants de Canwa (64) t'appellent: o sage (divinite), ils chantent ta prudence. Agni, viens avec les dieux.

3. Ils chantent aussi Indra et Vayou, Vrihaspati (65), Mitra, Agni, Pouchan, Bhaga (et les autres) Adityas, et la troupe des Marouts.

4. (O dieux), on vous presente des boissons agreables et qui causent la joie, limpides, douces, reposant dans le tchamou (66).

5. Les fils de Canwa te celebrent, demandant ta protection, places sur les couches de gazon purifie, et t’honorant de leurs holocaustes.

6. Avec tes coursiers, dont la croupe est arrosee de beurre consacre, et dociles a la pensee qui les attelle, amene ici les dieux a nos libations.

7. Pres de ces dieux dignes de nos hommages, et alimentes par nos sacrifices, amene aussi leurs epouses (67); (divinite) a la langue brillante, fais qu’ils boivent de (nos libations, aussi douces que le) miel.

8. Agni, au moment ou nous dirons vachat (68), que ces dieux adorables, que ces dieux dignes de nos chants, touchent de leur langue notre douce (ambroisie).

9. Sage et sacrificateur, tu peux amener ici, des regions lumineuses, tous les dieux eveilles par l'Aurore.

10. Agni, avec tous les dieux, avec Indra, avec Vayou et le brillant Mitra, bois de notre doux soma.

11. Sacrificateur constitue par la main de Manou, Agni, tu hantes les sacrifices: accomplis pour nous la ceremonie presente.

12. O dieu, attelle a ton char tes coursiers rougeatres et rapides, et qu’ils transportent ici les dieux.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XV.

AUX RITOUS (69) ET A D’AUTRES DIEUX.

1. Indra, bois le soma avec Ritou; viens prendre ces boissons qui egayent (l’esprit), et qui sont prepares en ce lieu.

2. O Marouts! buvez avec Ritou a la coupe (70) (sacree); purifiez noire sacrifice, (rappelez-vous que) rien n’egale votre generosite.

3. (Dieu surnomme) Nechtri (71), viens, accompagne de ton epouse (72), prendre ta part du sacrifice, et bois avec Ritou, toi qui possedes de riches tresors.

4. Agni, amene ici les dieux; donne-leur les places qu’ils doivent occuper trois fois dans le jour (73); qu’ils soient par toi pares de leurs ornements: bois avec Ritou.

5. Au vase qui contient l’offrande sainte, Indra, bois le soma apres les Ritous; car vous etes unis d’une inviolable amitie.

6. Mitra et Varouna, divinites pieuses, profitez avec Ritou de cet abondant sacrifice que (les esprits impurs) ne sauraient vous enlever.

7. Portant dans leurs mains les vases (74) (sacres), les hommes desireux de richesses celebrent, au milieu des ceremonies du sacrifice, le dieu appele Dravinodas (76).

8. Dravinodas, donne-nous des tresors renommes; tresors dont nous jouissions par la grace des dieux.

9. Dravinodas veut boire avec les Ritous des libations contenues dans la coupe (sacree) (76). Venez, approchez-vous, et achevez l'holocauste.

10. Dravinodas, voila la quatrieme fois (77) que nous t’invoquons avec les Ritous; sois donc liberal pour nous.

11. Aswins! divinites pures et animees d’un feu brillant, buvez de ce doux breuvage avec Ritou, et agreez notre sacrifice.

12. (Dieu) liberal, qui apparais sous la forme du feu domestique (78), tu es avec Ritou le chef du sacrifice: en faveur d’un homme ami des dieux, consomme le sacrifice qui leur est offert.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XVI.

A INDRA.

1. Indra, que, tes chevaux azures et brillants comme le soleil t’amenent vers nos libations, dieu bienfaisant!

2. Nous avons prepare des grains d’orge (79) (frits) et arroses de beurre: que les chevaux d’Indra le transportent ici sur son char fortune.

3. Nous invitons trois fois Indra a venir gouter de notre soma, le matin et (a deux autres moments) que nous reprenons le sacrifice (80).

4. Accours, Indra, vers nos libations avec tes chevaux a large criniere; nous t’appelons, le breuvage est verse.

5. Viens jouir de nos hymnes et de nos libations; bois, tel que le cerf (81) altere.

6. Ces breuvages, ces libations sont disposees sur la couche de cousa; Indra, bois pour augmenter la force.

7. Cet hymne que nous t’adressons doit surtout te plaire et toucher ton coeur; bois donc ce breuvage que nous avons prepare.

8. Pour son bonheur, pour le plaisir de partager notre soma, voila qu'Indra, le vainqueur de Vritra (82), s’approche, et ne dedaigne pas tous les preparatifs que nous avons faits.

9. O Satacratou, accomplis les voeux que nous formons, en nous accordant des vaches et des chevaux! Pieusement recueillis, nous te consacrons nos chants.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XVII.

A INDRA ET A VAROUNA.

1. J’implore le seeours d’Indra et de Varouna, tous les deux rois souverains; ce sont eux qui en ce moment font notre joie.

2. Protecteurs des mortels, vous allez venir a noire secours, ecoutant la priere d’un pretre tel que moi.

3. Indra et Varouna, rassasiez-vous de nos offrandes a votre souhait, et venez pres de nous: tel est notre voeu.

4. Nous vous presentons a la fois et des prieres et des offrandes: puissions-nous etre comptes au nombre de ceux dont vous agreesz les dons!

5. Parmi les etres genereux, c’est Indra; parmi les etres dignes d’eloge, c’esl Varouna, dont lepouvoir est le plus memorable.

6. Par leur protection, puissions-nous obtenir et conserver (la richesse)! puissions-nous ressentir l’exces (de leur bonte)!

7. Indra et Varouna, je vous invoque, et vous demande l’opulence en tout genre; donnez-nous aussi la victoire.

8. Indra et Varouna, nos pensees s’adressent a vous avec respect; daignez avec empressement nous accorder le bonheur.

9. Indra et Varouna, accueillez l'hymne par lequel je vous invoque, l'hymne que je vous consacre a tous deux, et que vous pouvez exaucer.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XVIII.

A AGNI.

1. (Dieu appele) Brahmanaspati (83), distingue celui qui t’offre ce soma (comme) Cakchivan (84), fils d’Ousidj.

2. Qu’il nous couvre de sa protection, celui qui est prompt, riclie et destructeur du mal, qui connait les tresors et augmente l'abondance.

3. Que la parole injurieuse d’aucun mortel ennemi ne puisse nous blesser: garde-nous, Brahmanaspati!

4. Il ne saurait perir, le mortel que conservent Indra, Brahmanaspati, Soma (85).

5. Brahmanaspati, Soma, Indra et Dakchina (86), preservez du mal ce mortel!

6. Avec la priere, je m’adresse au (dieu appele) Sadasaspati (87), admirable, cheri, bienfaisant, ami d’Indra.

7. Sans lui, malgre la science du pretre, le sacrifice ne peut s’accomplir; il vient au-devant des Prieres qui s’unissent a lui.

8. Il comble de ses biens l'auteur du sacrifice, il accomplit l’holocauste; (par lui) l'hymne s’eleve vers les dieux.

9. Je vois le plus fort, le plus illustre (des dieux), (celui qu’on nomine) Narasansa (88), brillant comme du bhaut de la demeure celeste.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE XIX.

A AGNI ET AUX MAROUTS.

1. Le sacrifice est prepare avec soin; nous t’appelons a venir gouter de nos libations: Agni, viens avec les Marouts.

2. Aucun dieu, aucun mortel n’est assez fort pour lutter contre un etre aussi grand que toi: Agni, viens avec les Marouts.

3. Tous ces dieux bienfaiteurs (des hommes) connaissent ce vaste monde (ou regne la lumiere): Agni, viens avec les Marouts.

4. Menacants, doues d’une force invincible, ils peuvent obscurcir la lumiere du soleil (89): Agni, viens avec les Marouts.

5. Resplendissants, revetus d’une forme terrible, ils peuvent donner les richesses, comme ils peuvent aussi detruire leurs ennemis: Agni, viens avec les Marouts.

б. Sous la voute brillante du ciel, ces dieux s’elevent et vont s’asseoir: Agni, viens avec les Marouts.

7. Ils soulevent et poussent les montagnes (de nuages) audessus de l'abime des mers: Agni, viens avec les Marouts.

8. Ils etendent avec force les rayons a travers l’Ocean (celeste): Agni, viens avec les Marouts.

9. A toi cette premiere libation; je t’offre la douce boisson du soma. Agni, viens avec les Marouts.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:15 am

Part 2 of 2

Rig-Veda, Or Book Of Hymns.
Section (1) First
First Reading.
Premier Hymn.
To Agni (2)

[English Version]

1. I sing Agni, the god priest and pontiff, the magnificent (Agni) herald of sacrifice (3).

2. Let Agni, worthy of being sung by the Rishis old and new, gather the gods here (4).

3. That by Agni (man) obtain an ever increasing fortune, (a fortune) glorious, and supported by a numerous lineage.

4. Agni, the pure offering that you envelop everywhere rises to the gods.

5. Let Agni, the sacrificial god, come to us with the other gods, who joins the wisdom of works with truth and the brightness so varied from glory.

6. Agni, you who bear the name of Angiras (5), the good that you will do to your servant (by the fact of his recognition) will turn to your advantage (6).

7. Agni, every day, evening and morning, we come to you, bringing you the homage of our prayer,

8. (To you), shining guardian of our offerings, splendor of the sacrifice (7); (to you), growing up in the home you live in.

9. Come to us, Agni, with the kindness that a father has for his child; be our friend, our benefactor.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

Hymn II.

In Vayou (8)

1. Illustrious Vayou, come, and take your share of these liqueurs (9) prepared with care; hear our prayer.

2. Vayou, sacred singers, disposed to make libations, skilful in knowing the day (of the sacrifices), celebrate you at this moment by their verses.

3. Vayou, in accordance with the wish of your servant, your great voice rises, and comes to attest that you receive our libations of soma.

TO INDRA (10) AND TO VAYOU.

4. Indra and Vayou! it is for you that these libations are; come and take the dishes (11) that we offer you; here are some drinks waiting for you.

5. Vayou and Indra! you see these oblations, you who deign (sometimes) to assist at our sacrifices; come both with eagerness.

6. Vayou and Indra! strong (gods), come (receive) the homage (from the man) who makes libations in your honor; hasten to his prayer.

IN MITRA AND IN VAROUNA (12).

7. I invoke Mitra, who has the strength of purity, and Varuna, who is the scourge of the enemy: (these gods) grant rain (13) to the prayer that implores them.

8. O Mitra and Varuna! you who (with a favorable hand) touch our sacrifice, you whose strength this sacrifice increases, (see how) by it you obtain abundant offerings.

9. That Mitra and Varouna, (gods) wise and powerful, inhabitants of the large residences, grant us the force which makes carry out the work!

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN III.

AT ASWINS (14).

1. Aswins, (gods) with nimble hands, with long arms (15), masters of splendor, accept the meat of the sacrifice.

2. Mighty Aswins, famous for your strength and your many exploits, listen to our voices, which bring our prayers to you.

3. Helpful and truthful (16), come; our libations await you, laid out on a carpet in the form of sacred grass (17). Come by the road (that will water) the tears (of our enemies) (18).

TO INDRA.

4. Accours, brilliant Indra; these libations are for you, always pure and prepared by (pious) hands.

5. Come, Indra, called by prayer, invoked by the wise (19); listen to the holy words of the minister who offers you these libations.

6. Hasten, Indra, with eagerness to these words, you carried by two azure steeds (20); with our libations, receive the dishes that we present to you.

TO THE VISWADEVAS (21).

7. O Viswas, gods protectors, sustainers of man, dispensers of wealth, come and share the libations prepared by your servant.

8. O Viswas, you who send the rain, hasten to run to these libations, as the cows run to their pastures.

9. O Viswas, provident gods (22), free from worry and evil, accept this offering, and bring us good.

IN SARASWATI (23).

10. Saraswali, you who purify (the heart), filled with our offerings, have our sacrifice as pleasant, O you treasure of prayer!

11. Saraswati inspires holy words; it expresses good thoughts; it is to her that our sacrifice is addressed.

12. Saraswati calls and encourages the wave (of libations) (24); it raises a flag under which shine all the Prayers.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN IV.

To Indra.

1. Every day, we call to our help the famous god by his brilliant actions, as the farmer calls his (vacbe) nurse.

2. Approach to our sacrifice; you love libations, drink those we offer you; and if you are satisfied, you who are rich, grant us herds of cows.

3. May we (us) thus see among the number of those wise men whom you deign to visit! Come, don't despise us.

4. Head of Household (25), listen to the voice of an enlightened man; have recourse to Indra, wise and invincible, who (will be) the rampart of your friends.

5. That (these friends), while celebrating Indra, may say: You who are our adversaries, withdraw far from here.

6. Let our enemies call us fortunes, places we are under the protection of Indra.

7. Offer therefore to Indra this (soma), as fiery as he himself can be; this (soma), ornament of sacrifice, joy of mortals, love of (god) who descends towards us, and gives us happiness.

8. O (god, who is called) Satacratou (26), having tasted this libation, triumph over the Vritras (27); save, in favor of these offerings, the one who presents these dishes to you.

9. O Satacratou, we accumulate around you the offerings; in return, Indra, fill us with your blessings!

10. To the guardian of wealth, to the great (god), author of all bliss, friend of the pious man, to Indra, address your hymns.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN V.

TO INDRA.

1. Come, friends; place yourselves, and sing Indra, you who have a tesor of hymns (sacred).

2. (Sing) the great Indra, the sovereign master of wealth; at the same time pour out the libations.

3. May he be for us a source of wealth, opulence, wisdom; let him come and share our offerings.

4. Sing that Indra who, in battles, bears on a chariot, overthrows his enemies by the shock of his steeds.

5. In honor of this god, who loves libations, here are drinks purified and mixed with quail (28).

6. O beneficent Indra, (you were born) to receive our libations and to reign (over the gods); hardly are you born, that already your form is immense (29).

7. O Indra, glorify by our songs, fill yourself with these fiery drinks; may they please a wise god like you!

8. The hymns, the praises (of the elders) have added to your greatness, o Satacratou! may our songs have the same effect!

9. May Indra, invincible protector, in whom are all the virtues of virility, rejoice in these abundant and varied dishes.

10. Let no man harm our bodies; Indra, lord celebrated by our songs, keep death away from us.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN VI.

TO INDRA.

1. Places around the (hearth, men) prepare the chariot (30) (of the god) shining, pure and swift (31); (however) the fires (of the morning) shine in the sky.

2. To this chariot are harnessed its two steeds, handsome, brilliant, impetuous, reddish, and worthy of bearing a hero.

3. O mortals, (behold) bringing order out of confusion, giving shape to chaos. O Indra, with the rays of the day you have just been born.

4. Scarcely has the formula of the offering (32) been pronounced than the (Maruts) (33), whose name deserves to be invoked in the sacrifices, come to excite (with their breath) the fire barely issued from the bosom (of the arani) (34).

5. With these (Maruts), who break down every rampart and support (35) (the nude), Indra, you go, from the bosom of the cave, to deliver the cows (celestial) (36).

6. This is why the hymn which sings of the gods also celebrates the great (god of the winds), who assists (Indra) with his advice, and discovers happy treasures.

7. With fearless Indra, (o god), you are seen running; both full of happiness, both equally resplendent.

8. Our sacrifice confounds, in such eager homage, Indra and the band (of the Maruts) beneficent, irreproachable, and shining with the fires (of the morning).

9. (God of the winds), who travels the world, come to us, either from your habitual abode, or from the celestial abode of light (37); our voice today calls you.

10. We also invoke the liberality of Indra; (that he hears us), either from here below, or from the air that envelops the earth, or from the vast abode of light.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN VII.

TO INDRA.

1. It is Indra whose greatness our songs, Indra whose hymns, Indra whose greatness our prayers exalt.

2. Indra, with his two steeds azure and docile to the voice (38), goes mingling with everything; Indra, all shining with gold, carries the thunderbolt.

3. To widen the horizon, Indra raised the sun in the sky; in the middle of the cows (celestial), he launched his thunderbolt.

4. In battles, so fertile in spoils, Indra, protect us; be a terrible helper to us!

5. In great as in small matters, it is Indra whom we invoke; Indra, who unites with us, and strikes our enemies with his lightning.

6. You, who are liberal and giver of abundance, grant us the fruit of this sacrifice, (be) favorable to our wishes.

7. Sacrifices follow one another, and in all these brilliant hymns addressed to the dazzling Indra, I see none worthy of him.

8. Like the bull who approaches his companions with love, like (Indra), master element and generous, visits men with power.

9. He who, without equal, reigns over men, (dispenses) goods, and (governs) the five classes of beings (39).

10. We invoke for you Indra, who envelops nature on all sides; May it be particularly propitious to us!

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN VIII.

TO INDRA.

1. O Indra, come to our aid! give us gold: For gives opulence, victory, constant and lasting strength.

2. With gold, and protected by you, we can repel our enemies both on foot (40) and on horseback.

3. Protected by you, O Indra, we take our arms, to which you give the strength of your lightning; and our enemies are defeated in battle.

4. With our heroes armed with arrows, but above all with your help, O Indra, we resist the crowd of our adversaries.

5. Indeed, Indra is great and superior to all: may he surpass all, the god who bears the thunderbolt! his strength is like the sky, it is immense.

6. It is not only the warrior who obtains his favor in the fray, it is also the man who desires a son, it is the sage who clings to prayer.

7. Indra's breast, thirsty with soma, must always be filled with it: as the sea is always (swollen with water), so the tongue is constantly moistened with saliva.

8. It is thus that the prayer that is addressed to him, great and sonorous, assures his servant herds of cows; it is for him like the branch laden with fruit.

9. This is how your power, O Indra, your help is acquired to the servant who is like me.

10. But also the hymn and song that pleases Indra should be prepared; the soma must be poured out (for the god who loves him).

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

HYMN IX.

TO INDRA.

1. Come, Indra, you who love food (of the sacrifice) and all kinds of libations; you who are big, strong and victorious.

2. In honor of Indra, who gives happiness and who protects powerfully, pour out this drink, which also gives happiness and produces such powerful effects.

3. Be happy with our flattering praises, god of noble face (41) and sovereign master; attend with (the other gods) our sacrifices.

4. (With our libations) I poured out (42) prayers: may they rise happily to you, mighty Lord, and deign to welcome them!

5. Indra, gather here the various goods that it is possible to wish for; they are in you with marvelous abundance.

6. Rich and mighty Indra, lead us to this opulence, and give us strength and glory.

7. O Indra, you who are the life of all, grant us a large, great and solid fortune, based on the abundance of our crops and the number of our cows!

8. Yes, give us great fortune, riches, innumerable goods, and chariots laden with abundant provisions!

9. By our songs we invoke Indra, master of wealth, friend of our hymns, and quick to come to our rescue.

10. With these various libations, the father of the family (43) claims to honor the high power of the great Indra, who has become his guest.

Author: Madhutchhandas; meter, Gayatri.

ANTHEM X

TO INDRA.

1. The voices of the cantors, the hymns of the poets, celebrate your greatness, O Satacratou, the priests raise you among us, as one raises the staff of a flag (44).

2. Seeing (the father of the family) going from mountain to mountain to make all the preparations for the sacrifice (45), the generous Indra understood his plan, and he arrived with the escort of the (Marouts).

3. Indra, harness to your chariot your two azure steeds, with shining manes, with impetuous ardour, with bellies that fill the surcingle; you who love soma, approach to better hear our songs.

4. Come, listen, accept our wishes, accede to our desires; Bless, O Indra, you who are our true asylum, our sacrifice and the food we offer you.

5. Let us sing, let us exalt Indra, who destroys the crowd of (our enemies); may the mighty god (whom we call Sacra) hear his name repeated among our sons and friends.

6. Invoke him to get friends, to get wealth, to get power. May the mighty Indra be mighty (46) for us, and fill us with blessings!

7. Indra, we present to you, with complete surrender, these plentiful and pious offerings. Open for us the pasture of the cows (celestes); grant us opulence, O you who bear the thunderbolt!

8. Heaven and earth cannot contain (the god) who kills his enemies. Descend as a conqueror the waves that spread happiness, and send us the cows (celestial).

9. You who have an open ear (to prayer), listen to our invocation, welcome our hymns; Indra, come closer to us to fulfill the wishes addressed to you, together with me, a father.

10. We know your extreme generosity; we know that you hear our supplicating voice in the fights: we implore the help of the most liberal (of the gods), who manifests himself by a thousand benefits.

11. Hurry (to come) to us, O Indra, son of Cousica (47)! Taste with pleasure our libations; gives our body ever new vigor. May the poet (who sings to you) receive a thousand presents from you.

12. O (god) worthy of being celebrated, let our praise surround you on all sides; praise which, like you, grows with time; which, accepted by you, make you favorable to our desires.

Author: Madhutchhandas; meter, Anouchtoubh.

HYMN XI.

TO INDRA.

1. All hymns extol the greatness of Indra, stretched out like a deep sea; (Indra), the most illustrious of warriors carried on battle chariots, the master of food (sacred), the master of pious men.

2. O Indra, master of the force, having offered you these (sacred) dishes, and sure of a friendship such as yours, we have nothing to fear; we praise you, you invincible conqueror.

3. Indra's treasures are not exhausted; his protection is still as strong as before; he always has for his worshipers a store of abundant food, and fertile cows.

4. Indra is the destroyer of the cities (of the Asuras) (48): by his nature he is young and wise; he has incomparable strength. To him are addressed all the sacrifices; he hurls lightning, and hears himself praised everywhere.

5. O (god) who brings thunder, you opened the cave where Bala kept the cows (celestial); the gods have come to you, reassure against the fear they had experienced.

6. (God) warrior, to obtain your gifts, I approach with libations and hymns. Before you, who deserve our praise, faithful servants present themselves: let them know what you can.

7. By your (helpful) magic, O Indra, you killed the magician Souchna (49). Let wise men know your power; deign to increase their fortune.

8. Let the hymns celebrate Indra, strong and sovereign; Indra, whose benefits cannot be counted.

Author: Djetri, son of Madhutchhandas; meter, Anouchtoubh.

HYMN XII.

TO AGNI.

1. We take (for the subject of our songs) Agni, the messenger (of the gods), the priest in whom are all good things, the priest who does holy work.

2. It is Agni whom, in their invocations, men ceaselessly call, Agni the master of the people, the minister of holocausts, the friend of the world.

3. Agni, you who have just been born (from the Arani) (50), bring the gods hither to this chosen cousa: you are a praiseworthy priest for us.

4. Agni, awaken the greedy gods (of our sacrifices); go and bring them this news, and come back with them and sit on the cousa.

5. You whom we call with our butter libations, brilliant Agni, burn our enemies allied with the Rakchasas (51).

6. It is with Agni that Agni (52), young and wise, guardian of the domestic hearth, minister of holocausts, is inflamed; his mouth is the vase (53) (which receives our offerings).

7. Celebrated, in the middle of the holy ceremony, Agni, wise god, faithful to duty and truth, destroyer of evil.

8. Divine Agni, messenger of the gods, be the protector of the (father of the family) who honors you with his holocausts.

9. (God) purifier, give joy to this (pious man) who, for the service of the gods, approaches you with the burnt offering.

10. Agni, purifier and resplendent, here calls the gods to our burnt offering and our sacrifice.

11. Celebrate with a new hymn, bring us wealth, abundance, and a vigorous race.

12. Agni, you who shine with pure radiance, you whom we invoke in all our prayers to the gods, welcome with favor the hymn which we dedicate to you.

Author: Medhatithi, son of Canwa; meter, Gayatri.

HYMN XIII.

AT LEARNED (54).

1. Agni, (nicknamed) Sousamiddha (55), bring the gods for us to him who offers the holocaust: priest and priest, consummates the sacrifice.

2. Sage (deity, called) Tanounapat (56), make our sacrifice acceptable to the gods today; May it be as sweet to them as honey!

3. I invoke here, in this assembly, (the one called) Narasansa, (the god) beloved and priest, whose tongue is so sweet.

4. Agni, on your blessed chariot bring the gods; O you, priest (called) llita (57), you whom Manu (58) constituted (to preside over our festivals)!

5. Enlightened mortals, spread the (sacred) turf; let it be sprinkled with butter at the place where (the gods) will come to take their ambrosia.

6. Let the divine gates open (of the sacred enclosure, these gates) which the sacrifice sanctifies! let them open today for the pious ceremony!

7. I call to this sacrifice the beautiful Night and the beautiful Aurora: that they both come and take their place on this cousa.

8. I also call on this pair of soft-spoken gods (59), wise and sacrificial: let them have their share of our sacrifice.

9. Let the three goddesses who bring joy, Ila, Saraswati and Mahi (60), deign without fear to sit on this cousa.

10. I call here on the great Twachtri (61), who knows how to assume all forms: let him be our friend!

11. Divine Vanaspati (62), give to the gods the burnt offering destined for them. May wisdom be the share of those who offer it to them!

12. In honor of Indra, use the swaha (63) in the house of the (father of the family) who offers the sacrifice: it is there that I invite the gods.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XIV.

TO ALL THE GODS.

1. Agni, the feast (is prepared); we invoke you. Come with all the gods to taste our libations, and consume the sacrifice.

2. The children of Canwa (64) call you: o sage (divinity), they sing your prudence. Agni, come with the gods.

3. They also sing Indra and Vayou, Vrihaspati (65), Mitra, Agni, Pouchan, Bhaga (and the others) Adityas, and the troupe of Marouts.

4. (O gods), you are presented with pleasant and joy-causing drinks, clear, sweet, resting in the chamu (66).

5. The sons of Canwa celebrate you, asking for your protection, placing them on the layers of purified turf, and honoring you with their burnt offerings.

6. With your steeds, whose rumps are sprinkled with consecrated butter, and docile to the thought that harnesses them, bring the gods here to our libations.

7. Near these gods worthy of our homage, and nourished by our sacrifices, bring also their wives (67); (deity) with a shining tongue, cause them to drink of (our libations, as sweet as) honey.

8. Agni, when we say vachat (68), may these adorable gods, may these gods worthy of our songs, touch our sweet (ambrosia) with their tongues.

9. Wise and priest, you can bring here, from the luminous regions, all the gods awakened by the Aurora.

10. Agni, with all the gods, with Indra, with Vayou and the brilliant Mitra, drink our sweet soma.

11. Sacrificer constituted by the hand of Manu, Agni, you haunt the sacrifices: perform for us the present ceremony.

12. O god, harness to your chariot your reddish and swift steeds, and may they carry the gods hither.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XV.

TO RITOUS (69) AND OTHER GODS.

1. Indra, drink the soma with Ritou; come and take these drinks which enliven (the spirit), and which are prepared in this place.

2. O Marouts! drink with Ritou at the cup (70) (sacred); purify your sacrifice, (remember that) nothing equals your generosity.

3. (God surnamed) Nechtri (71), come, accompanied by your wife (72), take your share of the sacrifice, and drink with Ritou, you who have rich treasures.

4. Agni, bring the gods hither; give them the places they must occupy three times a day (73); let them be adorned by you with their ornaments: drink with Ritou.

5. From the vessel that contains the holy offering, Indra, drink the soma after the Ritous; for you are united in an inviolable friendship.

6. Mitra and Varouna, pious divinities, profit with Ritou from this abundant sacrifice that (impure spirits) cannot take away from you.

7. Carrying in their hands the vessels (74) (sacred), the men desirous of riches celebrate, in the midst of the ceremonies of sacrifice, the god called Dravinodas (76).

8. Dravinodas, give us renowned treasures; treasures which we enjoyed by the grace of the gods.

9. Dravinodas wishes to drink with the Ritous libations contained in the (sacred) cup (76). Come, approach, and finish the holocaust.

10. Dravinodas, this is the fourth time (77) that we invoke you with the Ritous; therefore be liberal for us.

11. Aswins! pure divinities animated by a brilliant fire, drink this sweet potion with Ritou, and accept our sacrifice.

12. (God) liberal, who appears in the form of the domestic fire (78), you are with Ritou the chief of the sacrifice: in favor of a man friend of the gods, consume the sacrifice which is offered to them.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XVI.

TO INDRA.

1. Indra, may your azure horses, shining like the sun, bring you to our libations, benevolent god!

2. We have prepared barley grains (79) (fried) and sprinkled with butter: let Indra's horses carry him hither on his makeshift chariot.

3. We invite Indra three times to come and taste our soma, in the morning and (at two other times) that we resume the sacrifice (80).

4. Hasten, Indra, to our libations with your broad-maned horses; we call you, the drink is poured.

5. Come and enjoy our hymns and libations; antlers, such as stag (81) alters.

6. These beverages, these libations are placed on the layer of cousa; Indra, drink to increase strength.

7. This hymn that we address to you must above all please you and touch your heart; So drink this beverage that we have prepared.

8. For his happiness, for the pleasure of sharing our soma, here Indra, the conqueror of Vritra (82), approaches, and does not disdain all the preparations we have made.

9. O Satacratou, fulfill the vows we make, granting us cows and horses! Piously recollected, we dedicate our songs to you.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XVII.

TO INDRA AND TO VAROUNA.

1. I implore the help of Indra and Varuna, both sovereign kings; it is they who at this moment are our joy.

2. Protectors of mortals, you will come to our aid, hearing the prayer of a priest like me.

3. Indra and Varouna, fill yourselves with our offerings at your wish, and come close to us: such is our wish.

4. We present to you both prayers and offerings: may we be counted among those whose gifts you accept!

5. Among the generous beings, it is Indra; among the beings worthy of praise, it is Varouna, whose power is the most memorable.

6. By their protection, may we obtain and keep (wealth)! may we feel the excess (of their goodness)!

7. Indra and Varouna, I invoke you, and ask you for opulence of all kinds; give us victory also.

8. Indra and Varouna, our thoughts go out to you with respect; deign eagerly to grant us happiness.

9. Indra and Varouna, welcome the hymn with which I invoke you, the hymn which I consecrate to you both, and which you can hear.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XVIII.

TO AGNI.

1. (God calls) Brahmanaspati (83), distinguish him who offers you this soma (as) Cakchivan (84), son of Usij.

2. May he cover us with his protection, he who is quick, quick and destroyer of evil, who knows treasures and increases abundance.

3. Let no slanderous word of any enemy mortal hurt us: guard us, Brahmanaspati!

4. He cannot perish, the mortal preserved by Indra, Brahmanaspati, Soma (85).

5. Brahmanaspati, Soma, Indra and Dakchina (86), preserve this mortal from harm!

6. With prayer, I address the (god called) Sadasaspati (87), admirable, dear, beneficent, friend of Indra.

7. Without him, despite the knowledge of the priest, the sacrifice cannot be accomplished; he comes to meet the Prayers which unite with him.

8. He fills the author of the sacrifice with his goods, he performs the burnt offering; (through him) the hymn rises to the gods.

9. I see the strongest, the most illustrious (of the gods), (the one who is named) Narasansa (88), shining as from the top of the celestial abode.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN XIX.

IN AGNI AND MAROUTS.

1. The sacrifice is carefully prepared; we call you to come and taste our libations: Agni, come with the Marouts.

2. No god, no mortal is strong enough to fight against a being as great as you: Agni, come with the Marouts.

3. All these benefactor gods (of men) know this vast world (where light reigns): Agni, come with the Marouts.

4. Threatening, endowed with an invincible force, they can obscure the light of the sun (89): Agni, come with the Marouts.

5. Resplendent, clothed in a terrible form, they can give riches, as they can also destroy their enemies: Agni, come with the Marouts.

b. Under the shining vault of the sky, these gods rise and go to sit down: Agni, come with the Marouts.

7. They raise and push the mountains (of clouds) above the abyss of the seas: Agni, come with the Marouts.

8. They forcefully extend the rays across the (celestial) Ocean: Agni, come with the Maruts.

9. To you this first libation; I offer you the sweet drink of soma. Agni, come with the Marouts.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:16 am

Part 1 of 2

LECTURE DEUXIEME.
HYMNE PREMIER.
AUX RIBHOUS (1).

[French Version]

1. En l'honneur d’une race divine, la bouche des pretres chante cet hymne, qui doit provoquer la genereuse reconnaissance (de ces dieux).

2. Ce sont eux dont la pensee a cree les chevaux radieux d’Indra, ces chevaux que la voix suffit pour atteler a son char; ils ont entoure le sacrifice de ceremonies (saintes).

3. Ils ont construit pour les veridiques Aswins un char fortune qui fait le tour (du monde); ils ont produit la vache qui donne le lait.

4. Les Ribhous, puissants par leurs prieres et par leur justice, ont rendu a la jeunesse leur pere et leur mere.

5. Ces libations s’adressent a vous et a Indra qu’accompagnent les Marouts, ainsi qu’aux brillants Adityas.

б. Ce sont les Ribhous qui ont divise en quatre parties la coupe (2) encore nouvelle du divin Twachtri.

7. Avec nos louanges, recevez, pour en tenir compte au religieux (pere de famille), trois genres d’offrandes dans sept sacrifices differents (3).

8. Charges de (nos sacrifices), (les Ribhous) out vecu en perseverant dans le bien, et ont obtenu une part du sacrifice offert aux dieux.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE II.

A INDRA ET A AGNI.

1. J’appelle ici Indra et Agni; nous desirous qu’ils soient ceiebres, (et qu’ils acceptent) nos libations, ces dieux jaloux de nos offrandes.

2. Mortels, chantez dans vos sacrifices Indra et Agni; ornez-les de vos louanges. Qu’ils soient exaltes dans vos hymnes.

3. A la voix d’un ami qui vous loue et vous invoque, venez, Indra et Agni, gouter de notre soma.

4. A ces libations ici preparees nous invitons ces (dieux) redoutables: qu’Indra et Agni s'approchent.

5. (Divinites) puissantes, Indra et Agni, vous qui presidez a nos assemblies (pieuses), domptez les Rakchasas; empechez ces etres voraces de se multiplier (4).

6. Donnez-nous cette assurance. Veillez au loin du haut du ciel; Indra et Agni, accordez-nous le bonheur.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE III.

A DIVERS DIEUX.

1. Eveille les Aswins allies au Matin (5); qu’ils viennent ici gouter de notre soma.

2. Nous invoquons les Aswins, ces deux divinites habitantes du ciel, et qui se distinguent par leur habilete a conduire un char brillant.

3. O Aswins, de votre fouet qu’humectent nos libations, que fortifient nos prieres, touchez notre sacrifice.

4. Non loin de vous est la maison ou vous dirigez votre char, o Aswins! (la maison) de celui qui vous offre le soma.  

5. J’appelle a notre secours Savitri (6) a la main d’or (7); ce dieu voil bien le lieu (ou l’invoquent ses serviteurs).

6. Celebre, pour obtenir sa protection, Savitri, enfant des libations (8). Nous voulons en son honneur accomplir l’oeuvre sainte.

7. Nous invoquons Savitri, qui est l’oeil des mortels, (Savitri) a qui nous devons et nos demeures et toutes nos richesses.

8. Amis, placez-vous; nous avons a chanter Savitri. C’est lui qui donne l’opulence et qui brille (au ciel).

9. O Agni, amene ici, pour prendre part a nos libations, Twachtri et les epouses cheries des dieux (9).

10. Agni toujours jeune, amene en ces lieux, pour notre bien, ces epouses divines, Hotra (10), Bharati (11), Varoutri (12), Dhichana (13).

11. Que ces deesses, amies des hommes, nous couvrent de leur haute faveur, et nous donnent la prosperite; que rien ne blesse leur aile (protectrice).

12. J'appelle ici Indrani, Varo unani, Agnayi (14); je les venere, et les invite aux libations de soma.

13. Que le grand Ciel et la Terre agreent notre sacrifice, et qu’en recompense ils nous comblent de leurs biens.

14. Par leurs prieres les sages, dans ce lieu ou siege Gandharva (15), recueillent le lait du Ciel el de la Terre.

15. O Terre, sois pour nous une habitation large et fortunee: donne-nous bonheur et gloire.

16. Que Ies dieux nous protegent de cette region d’ou Vichnou (16) s'est elance, (excite) par nos sept genres d’invocations (17).

17. Oui, d’ici Vichnou s’est elance; trois fois il a foule un sol (18) empreint de la poussiere de son pied.

18. Vichnou, sauveur invincible, gardien des devoirs sacres, en trois stations a fourni sa carriere.

19. Considerez donc les actes de Vichnou, par lesquels cet ami, ce compagnon d’Indra, indique (a l'homme pieux) le moment des sacrifices.

20. Les peres de famille (19) eclaires examinent constamment la haute station de Vichnou; leur oeil est toujours comme tendu vers le ciel.

21. Et cette haute station de Vichnou, les pretres vigilants la celebrent par leurs hymnes et les feux du sacrifice.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri.

HYMNE IV.

A DIVERS DIEUX.

1. Les voila preparees, ces abondantes libations qu’accompagnent nos prieres; nous te les presentons, Vayou (20); viens, et bois.

2. Nous invitons a gouter notre soma Indra et Vayou, ces deux divinites habitantes du ciel.

3. Les sages invoquent le secours d’Indra et de Vayou, aussi rapides que la pensee, doues de mille yeux (21), et maitres de la priere.

4. Nous appelons a nos libations Mitra et Varouna, qui, de leur essence, sont forts et purs.

5. J’invoque, en allumant le feu du sacrifice, Mitra et Varouna, ces maitres de la pure lumiere, dont nos offrandes augmentent la grandeur.

б. Que Mitra soit notre sauveur; que Varouna nous prodigue ses secours! Que tous deux nous rendent opulents!

7. Nous appelons a partager notre soma Indra escorte des Marouts: qu’avec ses compagnons il se rejouisse (de nos libations)!

8. O Marouts, qui avez Indra pour chef, et vous dieux, qui distribuez les biens de Pouchan (22), ecoutez tous mon invocation.

9. (Divinites) liberales, robustes auxiliaires d’Indra, donnez la mort a Vritra: que le mechant ne regne pas sur nous!

10. Nous convions tous les dieux a nos libations; (nous y appelons) les Marouts, ces terribles fils de Prisni (23).

11. O mortels, quand vous vous reunissez a la fete du sacrifice, (entendez-vous) le bruit des Marouts? C’est comme une marche triomphante.

12. Nes de tous les cotes dans les regions de l'air splendides et riantes, que les Marouts nous protegent, et nous conservent!

13. (Accepte), o brillant Pouchan, ces libations que nous t’offrons sur ce magnifique lit de cousa; et, du ciel, viens (vers nous avec l'amour du pasteur qui retrouve) sa brebis perdue.

14. Pouchan, d’un rayon lumineux, sait toujours percer la retraite mysterieuse ou, sur une couche magnifique de gazon, siege le roi (des sacrifices).

15. Que ce dieu, satisfait de mes libations, fasse accomplir leur carriere aux six (coursiers) qu’il attelle (24), comme (le laboureur) avec ses boeufs (trace le sillon ou il) seme son orge.  

16. (Cependant les Eaux), meres des etres et amies des bom mes pieux (25), viennent suivant leurs voies, et distribuant leur lait aussi doux que le miel.

17. Soit qu’elles precedent la naissance du soseil, ou bien qu’elles l'accompagnent (dans le ciel), puissent ces Eaux aimer notre sacrifice!

18. J’invoque ces Eaux divines qui desalterent nos vaches; qu’un holocauste soit fait en l’honneur des ondes.

19. Dans les Eaux se trouve l'ambroisie (pour les dieux); dans les Eaux est la sante (pour les hommes). Devas (26), presentez les mets sacresen benissant les Eaux.

20. Dans les Eaux, m’a dit Soma (27), sont tous les remedes. Agni fait le bonheur de tous, et les Eaux guerissent tous les maux.

21. Eaux salutaires, protegez mon corps contre les maladies! que je puisse longtemps voir le soleil!

22. Eaux purifiantes, emportez tout ce qui peut etre en moi de criminel, tout le mal que j’ai pu faire par violence, par imprecation (28), par injustice.

28. En ce jour, j’ai honore les Eaux; nou 'nous sommes presentes avec (des coupes remplies de) ce precieux element. Agni, toi qui aimes les libations, viens, et couvre-moi de ton eclat.

24. Agni, donne-moi de l’eclat, de la famille, de longs jours! que les dieux, qu’Indra et les (saints) Richis se souviennent de moi.

Auteur: Medhatithi; metre, Gayatri; pouras, Ouchnih et Anouchtoubh.

HYMNE V.

A DIVERS DIEUX.

1. Parmi les dieux immortels, quel est celui dont nous prononcerons d’abord le nom venerable? Quel est celui qui doit nous rendre a la grande Aditi (29), et me faire revoir et le pere et la mere (du monde)?

2. Avant celui des autres immortels, nous prononcerons le nora venerable d’Agni. C’est lui qui doit nous rendre a la grande Aditi, et me faire revoir et le pere et la pere (du monde).

3. Nous t’invoquons (ensuite), divin Savitri (30), maitre de l’opulence; toi qui nous aides sans relache, accorde-nous la richesse.

4. Cette (richesse) recherchee, estimee, qu’on blame quand on ne l’a pas. qu’on cesse de hair (quand on la possede), tu la tiens dans tes mains.

5. Puissions-nous, par ta protection, (par la faveur d’un dieu) possesseur de la richesse, acquerir un commencement de prosperite qui fonde notre bonheur!

6. Ni ces oiseaux qui volent dans les airs, ni ces ondes qui coulent sans cesse, ni les vents conjures, ne peuvent egaler ta force, ta rapidite, ta vehemence.

7. (Dans le ciel, arbre majestueux) sans racines (ici-bas), regne Varouna (31), fort et pur, tresor eleve de rayons lumineux. Ces rayons descendent; mais leurs racines sont en haut. Puissent-ils briller pour nous au milieu des airs!

8. C’est lui, c’est le royal Varouna qui prepara au soleil (32) cette large voie ou il poursuit sa carriere; qui, dans une region depourvue de route, en fit une pour (l’astre) voyageur. Qu’it nous defende contre (l'ennemi) qui nous perce le coeur!

9. Puissant (Varouna), tu possedes contre nos maux cent et mille remedes. Que ta faveur soit grande, soit etendue! Retiens loin de nous Nirriti (33) enchainee; detourne sa face (cruelle), et previens le crime prepare contre nous.

10. Ces etoiles qui brillent au-dessus de nos tetes apparaissent la nuit, et avec le jour elles se retirent; la lune aussi vient la nuit etaler ses splendeurs. L’oeuvre de Varouna n’est. jamais interrompue.

11. Je viens donc a toi avec une priere respectueuse; celui qui t’offre cet holocauste te benit et t’implore. Varouna, sois favorable a nos voeux: toi dont le nom est au loin celebre, epargne notre vie!

12. Voila ce qu’on m’a repete et le jour et la nuit, voila ce que mon propre coeur me dit. Que le royal Varouna nous delivre, lui qu’a invoque Sounahsepa enchaine (34)!

13. Oui, Sounahsepa enchaine, attache aux trois poteaux du bucher sacre, a prie le fils d’Aditi, le royal Varouna, de le sauver. Que (ce dieu) sage et invincible brise nos fers!

14. O Varouna, par nos invocations, par nos sacrifices, par nos holocaustes, nous voulons detourner ta colere. Viens, toi qui donnes la vie (35); roi prudent, delivre-nous de nos fautes.

15. O Varouna, delie les chaines qui nous serrent d’en haut, d’en bas et du milieu (36). Fils d’Aditi, par le sacrifice que nous t’offrons, que nos fautes soient effacees, que nous soyons a Aditi (37)!

Auteur: Sounahsepa; metres, Trichtoubh et Gayatri.

HYMNE VI.

A VAROUNA.

1. Dans tous ces sacrifices que nous t’offrons journellement, o divin Varouna, nous pouvons, pauvres mortels, manquer a quelqu’un de nos devoirs.

2. (Epargne-nous;) ne nous livre pas a la mort, au fer d’un ennemi, au ressentiment d’un furieux.

3. O Varouna, par nos chants nous voulons adoucir et calmer ton esprit, de meme que le conducteur d’un char (delasse par sa voix) son cheval fatigue.

4. Vers toi, comme l’oiseau vers son nid, volent mes pensees, pour obtenir une existence prospere.

5. Et dans quel (autre) temps devons-nous invoquer l’illustre Varouna, qui possede la force et la richesse, et nous rendre propice celui qui est l'oeil du monde?

6. Que (Mitra et Varouna) accueillent ce (sacrifice) offert pour tous les deux; ils sont justes, quand ils favorisent un pieux serviteur.

7. Varouna connait la voie de l'oiseau qui vole dans l’air, celle du vaisseau qui vogue sur la mer.

8. Ce dieu, ferme en ses oeuvres, connait la marche des douze mois qui engendrent les etres, et celle du mois qui complete l’annee (38).

9. Il connait la carriere du vent, qui exerce au loin sa remarquable puissance; il connait la demeure elevee des dieux.

10. Au sein de nos demeures reside et regne Varouna, fidele a ses desseins, et digne d’etre honore par les sacrifices.

11. Le sage voit toutes les merveilles accomplies par lui, comme celles qu’il accomplira.

12. Que ce fils d’Aditi, honore par nos sacrifices, nous dirige chaque jour dans une bonne voie; qu’il prolonge notre existence!

13. Varouna a revetu sa cuirasse d’un or eclatant et pur; des rayons de lumiere l'environnent de toute part.

14. Nul dans le monde n’oserait affronter ce dieu; nul parmi ceux qui ont l’habitude du mal, de l'injure, du crime.

15. C’est lui qui prepare cette nourriture abondante, soulien de notre vie mortelle.

16. Apres ce dieu qui eclaire le monde, ma priere soupire, comme la vache apres son etable.

17. S’il est vrai que mes libations te soient agreables, s’il est vrai que, comme sacrificateur (39), tu consommes notre offrande avec plaisir, nous voulons encore nous adresser a toi.

18. Et en effet j’ai vu (ce dieu) visible pour tous; j’ai vu son char sur la terre; (Varouna) exauce nos prieres.

19. O Varouna, ecoute aujourd’hui mon invocation; sois-nous favorable! J’implore ton secours.

20. (Dieu) sage, tu brilles partout, au ciel et sur la terre. Ecoute, et sauve-nous.

21. Delie les chaines qui nous serrent d’en haut, d’en bas et du milieu (40. Fais que nous vivions.

Auteur: Sounahsepa; metre, Gayatri.

HYMNE VII.

A AGNI.

1. Dieu venerable, (dieu) maitre des mets consacres, revets ta robe (resplendissante), et accomplis notre sacrifice.

2. Viens, Agni, toi notre sacrificateur, toujours jeune, digne entre tous d’etre l’objet de nos pensees et de nos hymnes les plus brillants.

3. Sois pour nous genereux et bon, comme un pere pour son fils, un parent pour son parent, un ami pour son ami.

4. Sur ce lit de cousa prepare par nous, que Varouna, Mitra, Aryaman, viennent s’asseoir; rivaux terribles pour leurs ennemis, qu’ils soient pour nous comme un bomme (41) (vis-a-vis d’un autre homme).

5. Premier des sacrificateurs, daigne te complaire en notre amitie; ecoute nos chants avec bonte.  

6. Quel que soit le dieu que nous honorions avec notre sacrifice perpetuel, toujours a toi s’adresse l’holocauste.

7. Sois toujours le maitre cheri des pauvres mortels, le sacrificateur satisfait de nos hommages, l’elu de notre coeur. Amis d’Agni, nous nous placons sous ses auspices.  

8. Sous les auspices d’Agni, les Devas presentent les mets choisis pour le sacrifice; sous les auspices d’Agni, nous poursuivons nos adorations.

9. Ainsi, dieu et mortels, unissons-nous pour accomplir de concert cette oeuvre de benediction.

10. O Agni, fils de la force (42), avec tous les feux (43) recois ce sacrifice, ces prieres et ces mets consacres.

Auteur: Sounahsepa; metre, Gayatri.

HYMNE VIII.

A AGNI, A TOUS LES DIEUX.

1. Nous adressons nos hommages a Agni, roi des sacrifices, (Agni qui nous apparait) tel qu’un coursier orne d’une longue queue (44).

2. Qu’il nous soit favorable, ce fils de la force, dont les pas s’etendent au loin; qu’il repande ses biens sur nous!

3. De loin, de pres, que ce (dieu), qui est partout, nous protege toujours contre le mortel mechant.

4. Agni, annonce aux dieux le sacrifice nouveau que nous leur offrons, accompagne de nos hymnes.

5. Fais-nous part des tresors d’abondance que fournissent la region superieure, la region du milieu, et celle qui est pres de nous (45).

6. Dieu resplendissant, tu puises comme a la source intarissable d’un fleuve, pour repandre tes faveurs sur ton serviteur.

7. Le mortel que tu proteges dans les combats, que tu soutiens dans les batailles, ne manquera jamais de te preparer des offrandes.

8. Dieu, invincible, cet homme est vainqueur de tous ses ennemis, et acquiert une force a jamais memorable.

9. Que ce dieu, qui voit tout, accorde la victoire a nos cavaliers, et la richesse a nos sages!

10. Eveille par nos chants, accueilie le sacrifice de chaque mortel, et l’hymne par lequel il pretend charmer ta colere.

11. La grandeur d’Agni est sans borne; la fumee (du sacrifice) forme sa banniere; son eclat est immense. Qu’il recoive avec faveur nos prieres et nos offrandes!

12. Qu’il prete l’oreille a nos chants, cet Agni qui remplit tout de sa splendeur, qui est l’etendard des dieux, qui, comme un roi, brille par sa richesse!

13. Adoration aux grands dieux; adoration aux dieux enfants; adoration aux dieux jeunes; adoration aux dieux ages. Nous offrons aux dieux tous les sacrifices que nous pouvons. O dieux, (il depend de vous) que l’hommage du a vos bontes ne soit jamais interrompu.

Auteur: Sounahsepa; metres, Gayatri et Trichtoubh.

HYMNE IX

A INDRA, AUX INSTRUMENTS DU SACRIFICE.

1. Dans cet endroit ou s’eleve une pierre a la base profonde pour recevoir les libations, Indra, viens boire le jus prepare dans le mortier (46).

2. Dans cet endroit ou, pareils a deux djaghanas (47), figurent les deux bassins destines au soma, Indra, viens boire le jus prepare dans le mortier.

3. Dans cet endroit ou la mere de famille entre et sort avec empressement (48), Indra, viens boire le jus prepare dans le mortier.

4. Dans cel endroit ou l’on passe une laniere autour du baton (de l'arani) (49), comme une rene au col d’un cheval fougueux, Indra, viens boire le jus prepare dans le mortier.

5. Quelle que soit l’oeuvre a laquelle on t’emploie dans chaque maison, o mortier! resonne d’une maniere eclatante, tel que le tambour des vainqueurs.

6. O pilon! (50) a ton extremite l’air souffle avec force. O mortier! prepare le breuvage d’Indra.

7. O mortier! o pilon! instruments du sacrifice, vous qui appretez les mets (des dieux), separez-vous, unissez-vous comme les machoires (51) qui broient la nourriture.

8. Nobles instruments de bois (52), avec ces nobles faiseurs de soma, vous nous preparez aujourd’hui pour Indra une boisson aussi douce que le miel.

9. Toi, (Haristchandra) (53), emporte le soma tombe dans le bassin; verse-le sur le filtre, et que la peau de vache le recoive (54).

Auteur: Sounahsepa; metres, Anouchtoubh et Gayatri.

HYMNE X.

A INDRA.

1. (Divinite) sincere et amie du soma, nous sommes comme frappes de malediction; mais, Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches et de superbes chevaux.

2. (Dieu) a la noble face (55), maitre des offrandes, compagnon de Satchi (56), a toi la puissance! Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches et de superbes chevaux.

3. Endors les deux funestes jumelles (messageres d’Yama) (57); qu’elles reposent sans s’eveiller. Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches et de superbes chevaux.

4. Qu’ils dorment, ceux qui ne nous veulent que du mal! noble heros, qu’ils s’eveillent, les amis qui desirent notre bien! Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches el de superbes chevaux.

5. Indra, frappe le mechant qui, comme l’ane, ose elever pour te louer une voix odieuse. Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches el de superbes chevaux.

6. Que le vent pousse au loin l'orage; qu’il le detourne de nous, et le fasse tomber sur la foret. Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches et de superbes chevaux.

7. Detruis tout ce qui eleve la voix autour de nous; donne la mort a l'ennemi qui menace notre tete. Indra, toi qui es riche, donne-nous la renommee en nous accordant par milliers des vaches et de superbes chevaux.

Auteur: Sounahsepa; metre, Pancti.

HYMNE XI.

A INDRA, AUX ASWINS, ET A L’AURORE.

1. Comme on remplit un large reservoir, comblez Indra, le grand Satacratou, d’offrandes et de libations.

2. (L’eau) coule dans la vallee; de merae Indra vient (naturellement) vers ces cent breuvages, vers ces mille mets prepares avec soin.

3. Ces (offrandes) font la joie de ce (dieu) puissant; son vaste sein les recoit et les contient, comme la mer (renferme les ondes).

4. Ces libations sont pour toi; viens a nous de mrme que la colombe vient a sa compagne, et accueille nos prieres.

5. Maine des richesses, heros que nos chants element, o toi que nous celebrons, a ta puissance ajoute la bonte et la justice!

6. Leve-toi, Satacratou, pour nous secourir dans ce combat. Notre reconnaissance n’oubliera pas de t’invoquer encore.

7. Dans toutes les circonstances, dans tous les combats, cest le puissant Indra que nous appelons a notre secours, nous qui sommes ses amis.

8. S’il entend notre appel, qu’il nous soutienne par mille secours, (qu’il nous fortifie) par de nombreux aliments.

9. J’invoque le dieu fort qui de son antique (et celeste) sejour vient visiter les homines, lui qu’autrefois invoqua aussi mon pere.

10. Toi que tous cherissent et appellent, toi notre ami et notre refuge, nous te louons; (sois favorable) a ceux qui chantent ta gloire).

11. (Dieu) arme de la foudre, et ami, comme nous, du soma; toi qui nous rends amour pour amour, (nous t’invoquons pour obtenir) des vaches (fecondes).

11. Qu’il en soit ainsi, (dieu) arme de la foudre, (dieu) ami du soma, et notre protecteur. Comble les desirs de tes serviteurs.

13. Par la faveur d’Indra, qui parlage notre bonheur, que nos (vaches) soient fecondes et robustes; qu’elles fassent notre joie, et nous donnent une nourriture abondante.

14. Terrible (Indra), que les autres dieux, heurensement disposes par toi, non moins que toi sensibles a nos louanges, soient pour nous comme l’axe qui soutient et fait tourner les roues du char!

15. Tu es deja pour nous, Satacratou, cet axe bienfaisant; ce que peuvent desirer tes panegyristes, tu le leur accordes en recompense de leurs offrandes.

16. Au milieu des hennissements (des chevaux, des cris, des souffles haletants, Indra gagne de (glorieuses) depouilles. Fort et genereux, que (ce dieu) nous donne un char d’or; qu’il nous donne les biens dont il pent disposer!

17. Venez, bienfaisants Aswins, et que nos offrandes nous fassent obtenir de vous des chevaux, des vaches, de l'or.

18. O bienfaisants Aswins, un meme char, un (char) immortel vous transporte a travers l'ocean (de l'air).

19. De ce char une roue touche la crete de la (montagne) inabordable, l'autre roule dans le ciel (58).

20. Aurore immortelle, amie de la louange, quel mortel est (aujourd’hui) l'objet de ta predilection? Brillante (deesse), qui viens-tu visiter?

21. Vive et legere, merveilleuse par tes couleurs, resplendissante, de loin ou de pres nous ne pouvons manquer de t’admirer.

22. Fille du ciel, invitee par nos offrandes, viens, et apporte-nous la richesse.

Auteur: Sounahsepa; metres, Gayatri et Trichtoubh.

HYMNE XII.

A AGNI.

1. Agni, tu as ete l’antique Richi Angiras (59); Dieu, tu es l’heureux ami des autres dieux. Dans ton oeuvre sainte sont nes les Marouts, sages, agissant avec prudence, et charges d’armes brillantes.

2. O Agni, toi le premier et le plus grand des Angiras, (dieu) sage, tu ornes les ceremonies divines; tu es ne de deux meres (60); puissant et raisonnable, pour le bien de l’homme et des mondes, tu reposes partout dans la nature.

3. Agni, montre-toi d’abord a Matariswan; qu’il vienne avec respect te donner des forces (61). Que le ciel et la terre soient illumines; choisi pour notre sacrificateur, porte notre offrande. O toi, notre refuge, exerce ta haute fonction!

4. Agni, c’est toi qui as revele a Manou (62) la region du ciel, toi qui as ete genereux pour le genereux Pourouravas (63). Quand du sein de tes parents tu as ete extrait par le frottement (64), on t’a porte d’abord du cote de l’orient, puis du cote oppose (65).

5. Bienfaisant Agni, auteur de notre prosperite, tu es digne d’etre celebre par celui qui, elevant la coupe sacree, connait la vertu des invocations et des prieres. Agni, tu es la vie, tu es le protecteur de l'homme.

6. Agni, (dieu) sage, tu places dans la bonne voie l'homme qui s’egarait dans la mauvaise. Dans ces rencontres ou le combat s’engage, ou le guerrier va recueillir un heureux butin, c’est par toi que quelques hommes triomphent de la multitude.

7. Agni, tu entretiens chaque jour le mortel qui t’honore dans une espece d’immortelle abondance; ton sage serviteur obtient de toi le bonheur et la nourriture qu’il desire dans les deux especes (66).

8. Agni, pour prix de nos louanges, donne au pere de famille qui t’implore la gloire et la richesse; a nos hommages nous ajouterons des hommages nouveaux. Ciel et Terre, protegez-nous, avec les autres dieux.

9. Agni, toi (qui brilles) a cote des parents qui t’ont produit (67), dieu vigilant et irreprehensible parmi les dieux, toi qui t’es donne une forme sensible, sois-nous favorable; accueille le sacrifice du pere de famille. Toi qui possedes la fortune, tu peux bien conferer les richesses.

10. Agni, tu es pour nous un defenseur prudent et un pere; a toi nous devons la vie, nous sommes ta famille. En toi sont les biens par centaines, par milliers. (Dieu) invincible, tu es la force des heros et le gardien des sacrifices.

11. Agni, alors que tu pris une forme humaine, pour le bien de l'humanite, les Devas te donnerent comme general a Nahoucha. Quand le fils de notre (premier) pere naquit, ce sont eux aussi qui choisirent Ila pour commander aux enfants de Manou (68).

12. Divin Agni, par tes secours protege notre fortune et nos personnes! Tu merites nos louanges. Tu conserves les vaches du fils de ton fils (69), toujours attentif a perpetuer ton culte.

13. Agni, tu etends ta protection sur le serviteur constant dans ses hommages. Tes quatre yeux (70) brillent et s’allument. Tu cheris la priere du pretre qui te presente l’holocauste; car (tu es) bon et clement.

14. Agni, tu aimes (et dispenses) cette richesse enviee qui est le premier voeu de ton chantre respecte. Protecteur prevoyant du faible, tu recois le nom de pere; ta haute sagesse gouverne depuis l'enfant jusqu’aux (habitants des) regions celestes.

15. Agni, l’homme qui se repand en pieuses generosites, tu le couvres de tout cote comme d’une epaisse cuirasse. Le (pere de famille) qui, aux agrements qu’il prepare a ses hotes, aux doux aliments qu’il leur donne, ajoute encore le sacrifice d’une victime vivante (71), ne peut etre compare qu'au ciel (72).

16. Agni, si nous avons commis une faute, si nous avons marche loin de toi, pardon ne-nous. Tu es un parent, un pere, un defenseur prevoyant. En faveur des mortels qui offrent le soma, tu apparais pour accomplir le sacrifice.

17. Agni, toi qui fus Angiras, (dieu) saint, viens en ces lieux avec ces sentiments qu’avaient autrefois Manou, Angiras, Yayati (73) et les anciens. Viens ici; amene la troupe celeste, fais-les placer sur le cousa, et consomme le sacrifice.

18. Agni, que ta grandeur croisse par l'effet de cet hymne que nous t’adressons suivant nos forces et notre science! Conduis-nous a la richesse, et avec la sagesse accorde-nous aussi l’abondance.

Auteur: L’Angiras Hiranyastoupa; metre, Trichtoubh.

HYMNE XIII.

A INDRA

1. Je veux chanter les antiques exploits par lesquels s’est distingue le foudroyant Indra. Il a frappe Ahi (74), il a repandu les ondes sur la terre, il a dechaine les torrents des montagnes (celestes).

2. Il a frappe Ahi, qui se cachait au sein de la montagne (celeste); (il l’a frappe) de cette arme retentissante formee pour lui par Twachtri (75); et les eaux, telles que les vaches qui courent vers leur etable, se sont precipitees vers la mer.

3. Indra, impetueux com me le taureau, se desalterait de notre soma; pendant les tricadrous (76), il buvait de nos libations. Cependant Maghavan (77) a pris la foudre qu’il va lancer comme une fleche; il a frappe le premier-ne des Ahis.

4. Indra, quand ta main a frappe le premier-ne des Ahis, aussitot les charmes de ces magiciens sont detruits; aussitot tu sembles donner naissance au soleil, au ciel, a l'aurore. L’ennemi a disparu devant toi.

5. Indra a frappe Vritra, le plus nebuleux de ces ennemis. De sa foudre puissante et meurtriere, il lui a brise les membres, tandis qu’Ahi, tel que l’arbre attaque par la hache, git etendu sur la terre.

6. Comme s’il n’avait point de rival a craindre, enivre d’un fol orgueil, (Vritra) osait provoquer le (dieu) fort et victorieux, qui a tant de fois donne la mort. Il n’a pu eviter un engagement meurtrier, et l'ennemi d’Indra, d’une poussiere humide a grossi les rivieres.

7. Prive de pied, prive de bras, il combattait encore Indra. Celui-ci le frappe de sa foudre sur la tete, et Vritra, cet ennuque qui affectait les dehors de la virilite, tombe dechire en lambeaux.

8. Ainsi qu’une digue rompue, il est couche par terre, et recouvert de ces eaux dont l'aspect charme notre coeur. Ces ondes, que Vritra embrassait de toute sa grandeur, foulent et pressent maintenant Ahi terrasse.

9. La mere de Vritra (78) s’abaisse; Indra lui porte par-dessous un coup mortel; la mere tombe sur le fils. Danou est etendue comme la vache avec son veau.

10. Le corps de Vritra, ballotte au milieu des airs agites et tumultueux, nest plus qu’une chose sans nom, que submergent les eaux. Cependant l’ennemi d’Indra est enseveli dans le sommeil eternel.

11. Ces ondes, vaches (celestes), avaient ete comme emprisonnees par Pani (79); elles etaient devenues les epouses d’un vil ennemi, et confiees a la garde d’un pasteur tel qu’Ahi. Indra tue Vritra, et ouvre la caverne ou les eaux se trouvaient enfermees.

12. Telle la queue du cheval (pour les insectes qui l’attaquent), tel tu etais alors, divin Indra, pour cet (ennemi) qui, dans ce duel (terrible), te frappait aussi de son arme. Vainqueur heroique, tu reprenais les vaches celestes, tu venais jouir de nos libations reconnaissantes, tu donnais carriere aux sept fleuves (80).

13. Ni l'eclair, ni la foudre, ni la pluie, ni le tonnerre lance par son ennemi, au moment ou Indra et Ahi combattaient, rien ne put arreter Indra; Maghavan triompha des efforts de ses adversaires.

14. Pouvais tu croire qu’un autre que toi fut capable de tuer Ahi, quand tu sentis, avant de lui donner la mort, la crainte entrer dans ton coeur? (C’est encore par amour pour nous que) tu fremis de terreur quand tu traversas les airs, comme l’epervier, au-dessus de ces quatre-vingt-dix-neuf (81) torrents formes par les eaux.

15. Indra, roi du monde mobile et immobile, des animaux apprivoises et sauvages, (dieu) arme de la foudre, est aussi roi des hommes. Comme le cercled’une roue en embrasse les rayons, de meme Indra embrasse toutes choses.

Auteur: Hiranyastoupa; metre, Trichtoubh.  
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Mon Jan 30, 2023 4:56 am

Part 2 of 2

SECOND READING.
FIRST ANTHEM.
AT THE RIBHOUS (1).

[English Version by Google Translate]

1. In honor of a divine race, the mouths of the priests sing this hymn, which must cause the generous recognition (of these gods).

2. It is they whose thought created the radiant horses of Indra, these horses which the voice suffices to harness to his chariot; they surrounded the sacrifice with (holy) ceremonies.

3. They built for the truthful Aswins a makeshift chariot which goes around (the world); they produced the cow that gives milk.

4. The Ribhous, powerful by their prayers and by their justice, have returned to the youth their father and their mother.

5. These libations are addressed to you and to Indra accompanied by the Marouts, as well as to the brilliant Adityas.

b. It was the Ribhous who divided the still new cup (2) of the divine Twachtri into four parts.

7. With our praises, receive, to take into account the religious (father of the family), three kinds of offerings in seven different sacrifices (3).

8. Burdens of (our sacrifices), (the Ribhous) lived by persevering in good, and obtained a share of the sacrifice offered to the gods.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN II.

TO INDRA AND AGNI.

1. I call here Indra and Agni; we desire them to be famous, (and to accept) our libations, those gods jealous of our offerings.

2. Mortals, sing in your Indra and Agni sacrifices; adorn them with your praises. May they be exalted in your hymns.

3. In the voice of a friend who praises you and invokes you, come, Indra and Agni, taste our soma.

4. To these libations here prepared we invite these formidable (gods): let Indra and Agni draw near.

5. Mighty (deities), Indra and Agni, you who preside over our (pious) assemblies, tame the Rakchasas; prevent these voracious beings from multiplying (4).

6. Give us that assurance. Watch far from the top of heaven; Indra and Agni, grant us happiness.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN III.

TO VARIOUS GODS.

1. Awaken the allied Aswins in the Morning (5); let them come here to taste our soma.

2. We invoke the Aswins, these two deities inhabiting the sky, and who are distinguished by their ability to drive a shining chariot.

3. O Aswins, with your whip, moistened by our libations, fortified by our prayers, touch our sacrifice.

4. Not far from you is the house where you lead your chariot, o Aswins! (the house) of the one who offers you the soma.

5. I call for our help Savitri (6) has the golden hand (7); this god indeed veils the place (or invoke him his servants).

6. Famous, to obtain his protection, Savitri, child of the libations (8). We want to accomplish the holy work in his honor.

7. We invoke Savitri, who is the eye of mortals, (Savitri) to whom we owe our homes and all our wealth.

8. Friends, place yourselves; we have to sing Savitri. It is he who gives opulence and shines (in heaven).

9. O Agni, brought hither, to partake of our libations, Twachtri and the beloved wives of the gods (9).

10. Agni ever young, brought to these places, for our good, these divine wives, Hotra (10), Bharati (11), Varoutri (12), Dhichana (13).

11. May these goddesses, friends of men, cover us with their high favor, and give us prosperity; let nothing hurt their (protective) wing.

12. I call here Indrani, Varo unani, Agnayi (14); I venerate them, and invite them to soma libations.

13. May the great Heaven and Earth accept our sacrifice, and in return they fill us with their goods.

14. By their prayers the sages, in this place where Gandharva sits (15), collect the milk of Heaven and Earth.

15. O Earth, be for us a large and fortunate habitation: give us happiness and glory.

16. May the gods protect us from this region from which Vishnu (16) sprang, (excited) by our seven kinds of invocations (17).

17. Yes, from here Vishnu rushed; three times he stepped on the ground (18) covered with the dust of his foot.

18. Vishnu, invincible savior, guardian of sacred duties, in three stations furnished his career.

19. Consider then the acts of Vishnu, by which this friend, this companion of Indra, indicates (to the pious man) the moment of the sacrifices.

20. Enlightened fathers (19) constantly examine the high station of Vishnu; their eye is always stretched towards the sky.

21. And this high station of Vishnu, the vigilant priests celebrate it with their hymns and the fires of the sacrifice.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri.

HYMN IV.

TO VARIOUS GODS.

1. Here they are prepared, these abundant libations that accompany our prayers; we present them to you, Vayou (20); come, and drink.

2. We invite to taste our soma Indra and Vayou, these two deities living in the sky.

3. The sages invoke the help of Indra and Vayou, quick as thought, endowed with a thousand eyes (21), and masters of prayer.

4. We call to our libations Mitra and Varuna, who of their essence are strong and pure.

5. I invoke, by lighting the fire of sacrifice, Mitra and Varouna, these masters of pure light, whose greatness our offerings increase.

b. May Mitra be our saviour; may Varouna give us his help! May both make us opulent!

7. We call to share our soma Indra escort of the Marouts: that with his companions he rejoices (in our libations)!

8. O Maruts, who have Indra as your chief, and you gods, who distribute the goods of Pouchan (22), all listen to my invocation.

9. (Divinities) liberals, robust auxiliaries of Indra, give death to Vritra: that the wicked do not reign over us!

10. We invite all the gods to our libations; (we call there) the Marouts, these terrible sons of Prisni (23).

11. O mortals, when you gather at the feast of the sacrifice, (do you hear) the noise of the Marouts? It's like a triumphant march.

12. Born on all sides in the splendid and smiling regions of the air, may the Maruts protect us, and preserve us!

13. (Accept), O brilliant Pushan, these libations which we offer you on this magnificent bed of cousa; and, from heaven, come (towards us with the love of the pastor who finds) his lost sheep.

14. Poushan, with a luminous ray, always knows how to pierce the mysterious retreat where, on a magnificent layer of grass, sits the king (of the sacrifices).

15. That this god, satisfied with my libations, make fulfill their career to the six (steeds) that he harnesses (24), as (the ploughman) with his oxen (traces the furrow where he) sows his barley.

16. (However the Waters), mothers of beings and friends of the pious ones (25), come according to their ways, and distributing their milk as sweet as honey.

17. Whether they precede the birth of the sun, or accompany it (in the sky), may these Waters love our sacrifice!

18. I invoke these divine Waters which quench our cows; that a holocaust be made in honor of the waves.

19. In the Waters is ambrosia (for the gods); in the Waters is health (for men). Devas (26), present the sacred dishes while blessing the Waters.

20. In the Waters, Soma told me (27), are all remedies. Agni brings happiness to all, and the Waters cure all ills.

21. Healthful waters, protect my body against diseases! long may I see the sun!

22. Purifying waters, take away all that may be criminal in me, all the evil that I have been able to do by violence, by imprecation (28), by injustice.

28. On this day, I have honored the Waters; we came with (cups filled with) this precious element. Agni, you who love libations, come and cover me with your radiance.

24. Agni, give me shine, family, long days! May the gods, Indra and the (holy) Rishis remember me.

Author: Medhatithi; meter, Gayatri; pouras, Ouchnih and Anouchtoubh.

HYMN V.

TO VARIOUS GODS.

1. Among the immortal gods, which is the one whose venerable name we will first pronounce? Who is the one who must return us to the great Aditi (29), and make me see again and the father and the mother (of the world)?

2. Before that of the other immortals, we will pronounce the venerable nora of Agni. It is he who must return us to the great Aditi, and make me see again the father and the father (of the world).

3. We invoke you (then), divine Savitri (30), master of opulence; you who tirelessly help us, grant us wealth.

4. This (wealth) sought, esteemed, that we blame when we do not have it. that one ceases to hate (when one possesses it), you hold it in your hands.

5. May we, by your protection, (by the favor of a god) possessor of wealth, acquire a beginning of prosperity which is the basis of our happiness!

6. Neither these birds which fly in the air, nor these waves which flow ceaselessly, nor the conjured winds, can equal your strength, your speed, your vehemence.

7. (In the sky, majestic tree) without roots (here below), reign Varouna (31), strong and pure, high treasure of luminous rays. These rays descend; but their roots are above. May they shine for us in the middle of the air!

8. It is he, it is the royal Varouna who prepared for the sun (32) this wide path where he pursued his career; who, in a region devoid of a road, made one for the traveling star. May he defend us against (the enemy) who pierces our hearts!

9. Mighty (Varouna), you possess a hundred and a thousand remedies against our ills. May your favor be great, be extended! Keep away from us Nirriti (33) chained; turn away his (cruel) face, and prevent the crime prepared against us.

10. Those stars that shine above our heads appear at night, and with the day they recede; the moon also comes at night to display its splendours. Varouna's work is not. never interrupted.

11. So I come to you with respectful prayer; he who offers you this holocaust blesses you and implores you. Varouna, be favorable to our wishes: you whose name is far and wide, spare our lives!

12. This is what I have been told day and night, this is what my own heart tells me. May the royal Varouna deliver us, he whom Sounahsepa invoked in chains (34)!

13. Yes, Sounahsepa chained, attached to the three posts of the sacred pyre, prayed the son of Aditi, the royal Varouna, to save him. May (this god) wise and invincible break our irons!

14. O Varuna, by our invocations, by our sacrifices, by our holocausts, we want to divert your anger. Come, you who give life (35); prudent king, deliver us from our faults.

15. O Varouna, untie the chains that bind us above, below and in the middle (36). Son of Aditi, by the sacrifice we offer you, may our faults be erased, may we be in Aditi (37)!

Author: Sounahsepa; meters, Trichtoubh and Gayatri.

HYMN VI.

IN VAROUNA.

1. In all these sacrifices that we offer you daily, o divine Varuna, we can, poor mortals, fail someone in our duties.

2. (Spare us;) deliver us not to death, to the sword of an enemy, to the resentment of a madman.

3. O Varuna, by our songs we want to soothe and calm your spirit, as the driver of a chariot (relaxed by his voice) his tired horse.

4. To you, like a bird to its nest, my thoughts fly, to obtain a prosperous existence.

5. And in what (other) time should we invoke the illustrious Varuna, who possesses strength and wealth, and make us propitious to him who is the eye of the world?

6. That (Mitra and Varouna) welcome this (sacrifice) offered for both of them; they are just when they favor a pious servant.

7. Varuna knows the way of the bird that flies in the air, that of the ship that sails on the sea.

8. This god, firm in his works, knows the course of the twelve months which engender beings, and that of the month which completes the year (38).

9. He knows the course of the wind, which exercises its remarkable power afar; he knows the high abode of the gods.

10. Within our dwellings dwells and reigns Varuna, faithful to his purposes, and worthy of being honored by sacrifices.

11. The wise sees all the wonders done by him, as those he will do.

12. May this son of Aditi, honored by our sacrifices, guide us every day in a good way; may it prolong our existence!

13. Varouna has clad his cuirass with pure, dazzling gold; rays of light surround it on all sides.

14. No one in the world would dare to face this god; none among those who are accustomed to evil, injury, crime.

15. It is he who prepares this abundant food, the mainstay of our mortal life.

16. After this god who enlightens the world, my prayer sighs, like the cow after its stable.

17. If it is true that my libations are pleasant to you, if it is true that, as a priest (39), you consume our offering with pleasure, we still want to address ourselves to you.

18. And indeed I saw (this god) visible to all; I saw his chariot on the ground; (Varouna) grant our prayers.

19. O Varouna, hear today my invocation; be favorable to us! I implore your help.

20. Wise (God), you shine everywhere, in heaven and on earth. Listen, and save us.

21. Untie the chains that bind us from above, below and in the middle (40. Make us live.

Author: Sounahsepa; meter, Gayatri.

HYMN VII.

TO AGNI.

1. Venerable God, (god) master of consecrated dishes, put on your (resplendent) robe, and perform our sacrifice.

2. Come, Agni, thou our priest, ever young, worthy above all to be the object of our brightest thoughts and hymns.

3. Be generous and kind to us, as a father to his son, a parent to his parent, a friend to his friend.

4. On this cousa bed prepared by us, let Varuna, Mitra, Aryaman, come and sit; terrible rivals for their enemies, let them be for us like a man (41) (to another man).

5. First of the priests, deign to delight in our friendship; listen to our songs with kindness.

6. Whatever god we honor with our perpetual sacrifice, always to you is the burnt offering.

7. Be always the dear master of poor mortals, the priest satisfied with our homage, the chosen one of our hearts. Friends of Agni, we place ourselves under his auspices.

8. Under the auspices of Agni, the Devas present the dishes chosen for the sacrifice; under the auspices of Agni we continue our worship.

9. So, god and mortals, let us unite to accomplish this work of blessing together.

10. O Agni, son of strength (42), with all the fires (43) receive this sacrifice, these prayers and these consecrated dishes.

Author: Sounahsepa; meter, Gayatri.

HYMN VIII.

TO AGNI, TO ALL THE GODS.

1. We address our homage to Agni, king of sacrifices, (Agni who appears to us) like a steed adorned with a long tail (44).

2. May he be favorable to us, this son of strength, whose steps extend afar; let him pour out his wealth on us!

3. From afar, near, let this (god), who is everywhere, always protect us against the wicked mortal.

4. Agni, announces to the gods the new sacrifice that we are offering them, accompanied by our hymns.

5. Share with us the treasures of abundance that the upper region, the middle region, and that which is near us provide (45).

6. Resplendent God, you draw as from the inexhaustible source of a river, to pour out your favors on your servant.

7. The mortal whom you protect in battle, whom you support in battle, will never fail to prepare offerings for you.

8. God, invincible, this man is victorious over all his enemies, and acquires an ever-memorable strength.

9. May this all-seeing god grant victory to our horsemen, and wealth to our sages!

10. Awaken by our songs, welcome the sacrifice of every mortal, and the hymn by which he claims to charm your anger.

11. The greatness of Agni is boundless; the smoke (of the sacrifice) forms its banner; its brilliance is immense. May he receive our prayers and offerings with favor!

12. Let him listen to our songs, this Agni who fills everything with his splendor, who is the standard of the gods, who, like a king, shines with his wealth!

13. Worship to the great gods; worship to child gods; worship to young gods; worship to the gods ages. We offer to the gods all the sacrifices we can. O gods, (it depends on you) may the homage due to your goodness never be interrupted.

Author: Sounahsepa; meters, Gayatri and Trichtoubh.

HYMN IX

TO INDRA, TO THE INSTRUMENTS OF SACRIFICE.

1. In this place where a stone rises at the deep base to receive the libations, Indra, come and drink the juice prepared in the mortar (46).

2. In this place where, like two djaghanas (47), appear the two basins intended for the soma, Indra, come and drink the juice prepared in the mortar.

3. In this place where the mother of the family eagerly enters and leaves (48), Indra, come and drink the juice prepared in the mortar.

4. In this place where a thong is passed around the stick (of the arani) (49), like a rein on the neck of a fiery horse, Indra, come and drink the juice prepared in the mortar.

5. Whatever work you are employed in every house, O mortar! resounds in a brilliant manner, like the drum of the victors.

6. O pestle! (50) at your extremity the air blows with force. O mortar! prepare Indra's drink.

7. O mortar! o pestle! instruments of sacrifice, you who prepare the dishes (of the gods), separate yourselves, unite like the jaws (51) which grind the food.
HUNG. In the mortar of the blazing wrathful female,
By the beat of the vajra hammer,
Even gods can be slain.

-- -- The Miraculous Activity Sadhana of Vajrakilaya, the Razor Which Destroys at a Touch, by His Holiness Dudjom Rinpoche, Jigdrel Yeshe Dorje


8. Noble wooden instruments (52), with these noble soma makers, you prepare for us today for Indra a drink as sweet as honey.

9. Thou, (Haristchandra) (53), carry away the soma falls into the basin; pour it on the filter, and let the cowhide receive it (54).

Author: Sounahsepa; meters, Anouchtoubh and Gayatri.

ANTHEM X.

TO INDRA.

1. (Divinity) sincere and friend of the soma, we are struck by a curse; but, Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

2. (God) has the noble face (55), master of the offerings, companion of Satchi (56), to you the power! Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

3. Sleep the two fatal twins (messengers of Yama) (57); let them rest without waking. Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

4. Let them sleep, those who only wish us harm! noble heroes, let them wake up, the friends who desire our good! Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

5. Indra, strike the wicked who, like the donkey, dares to raise an odious voice to praise you. Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

6. Let the wind blow the storm away; let him divert it from us, and cause it to fall on the forest. Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

7. Destroy everything that raises its voice around us; kill the enemy who threatens our head. Indra, you who are rich, give us fame by granting us thousands of cows and superb horses.

Author: Sounahsepa; meter, Pancti.

HYMN XI.

TO INDRA, TO THE ASWINS, AND TO THE DAWN.

1. As one fills a large reservoir, fill Indra, the great Satacratou, with offerings and libations.

2. (The water) flows in the valley; de merae Indra comes (naturally) towards these hundred beverages, towards these thousand dishes prepared with care.

3. These (offerings) bring joy to this mighty (god); her vast bosom receives them and contains them, like the sea (contains the waves).

4. These libations are for you; come to us as the dove comes to her companion, and welcomes our prayers.

5. Maine of riches, hero whom our songs element, where you whom we celebrate, to your power add goodness and justice!

6. Arise, Satacratou, to help us in this fight. Our gratitude will not forget to invoke you again.

7. In all circumstances, in all battles, it is the mighty Indra whom we call to our aid, we who are his friends.

8. If he hears our call, may he support us with a thousand help, (may he strengthen us) with many foods.

9. I invoke the strong god who from his ancient (and celestial) abode comes to visit men, he whom my father also invoked in the past.

10. You whom all cherish and call upon, you our friend and our refuge, we praise you; (be favorable) to those who sing your glory).

11. (God) weapon of lightning, and friend, like us, of soma; you who give us back love for love, (we invoke you to obtain) cows (fruitful).

11. So be it, (god) weapon of lightning, (god) friend of soma, and our protector. Fulfill the desires of your servants.

13. By the favor of Indra, who speaks our happiness, let our (cows) be fruitful and robust; may they make us happy, and give us abundant nourishment.

14. Terrible (Indra), that the other gods, fortunately disposed by you, no less than you sensitive to our praises, are for us like the axis which supports and turns the wheels of the chariot!

15. You are already for us, Satacratou, this beneficent axis; whatever your panegyrists may desire, you grant them as a reward for their offerings.

16. Amid neighing (of horses, cries, panting breaths, Indra wins (glorious) spoils. Strong and generous, let (this god) give us a chariot of gold; let him give us the goods of which he can dispose!

17. Come, beneficent Aswins, and let our offerings cause us to obtain from you horses, cows, gold.

18. O beneficent Aswins, one same chariot, an immortal (chariot) carries you across the ocean (of air).

19. Of this chariot one wheel touches the crest of the unapproachable (mountain), the other rolls in the sky (58).

20. Immortal Aurora, friend of praise, which mortal is (today) the object of your predilection? Brilliant (goddess), who are you visiting?

21. Lively and light, marvelous by your colors, resplendent, from far or near we cannot fail to admire you.

22. Daughter of heaven, invited by our offerings, come and bring us wealth.

Author: Sounahsepa; meters, Gayatri and Trichtoubh.

HYMN XII.

TO AGNI.

1. Agni, you were the ancient Richi Angiras (59); God, you are the happy friend of the other gods. In your holy work are born the Marouts, wise, acting with prudence, and charged with shining weapons.

2. O Agni, thou the first and greatest of the Angiras, (god) wise, thou adornest divine ceremonies; you are born of two mothers (60); mighty and reasonable, for the good of man and the worlds, you rest everywhere in nature.

3. Agni, show yourself first to Matariswan; may he come with respect to give you strength (61). May heaven and earth be illuminated; chosen for our priest, carries our offering. O you, our refuge, exercise your high office!

4. Agni, it is you who revealed to Manu (62) the region of heaven, you who were generous to the generous Purouravas (63). When from the womb of your parents you were extracted by friction (64), you were carried first on the eastern side, then on the opposite side (65).

5. Beneficent Agni, author of our prosperity, you are worthy of being celebrated by him who, raising the sacred cup, knows the virtue of invocations and prayers. Agni, you are life, you are the protector of man.

6. Agni, (god) wise, you place in the right way the man who strayed into the wrong. In these encounters where the fight begins, where the warrior will collect a happy booty, it is through you that a few men triumph over the multitude.

7. Agni, you maintain every day the mortal who honors you in a species of immortal abundance; your wise servant obtains from you the happiness and nourishment he desires in both species (66).

8. Agni, as the price of our praise, give to the father of the family who implores you glory and wealth; to our homages we will add new homages. Heaven and Earth, protect us, along with the other gods.

9. Agni, you (who shine) beside your parents who produced you (67), watchful and irreproachable god among the gods, you who gave yourself a sensitive form, be favorable to us; welcomes the sacrifice of the father of the family. You who have wealth, you can bestow wealth.

10. Agni, you are a wise defender and a father to us; to you we owe our lives, we are your family. In you are goods by the hundreds, by the thousands. (God) invincible, you are the strength of heroes and the guardian of sacrifices.

11. Agni, when you took a human form, for the good of humanity, the Devas gave you as a general in Nahoucha. When the son of our (first) father was born, they were also the ones who chose Ila to command the children of Manu (68).

12. Divine Agni, by your help protect our fortune and our persons! You deserve our praise. You preserve the cows of your son's son (69), always careful to perpetuate your worship.

13. Agni, you extend your protection over the constant servant in his homage. Your four eyes (70) shine and light up. You cherish the prayer of the priest who presents you with the burnt offering; because (you are) good and clement.

14. Agni, you love (and dispense) this envied wealth which is the first wish of your respected cantor. Provident protector of the weak, you receive the name of father; your high wisdom governs from the child to the (dwellers of) celestial regions.

15. Agni, the man who spreads himself in pious generosity, you cover him on all sides like a thick armour. The (father of the family) who, to the amenities he prepares for his guests, to the sweet food he gives them, adds the sacrifice of a living victim (71), can only be compared to heaven (72 ).

16. Agni, if we have erred, if we have walked away from you, forgive us. You are a parent, a father, a far-sighted defender. In favor of the mortals who offer the soma, you appear to perform the sacrifice.

17. Agni, you who were Angiras, holy (god), come to these places with those feelings that Manu, Angiras, Yayati (73) and the elders once had. Come here; bring the celestial troop, have them placed on the cousa, and consummate the sacrifice.

18. Agni, may your greatness increase by the effect of this hymn that we address to you according to our strength and our science! Lead us to wealth, and with wisdom also grant us abundance.

Author: The Angiras Hiranyastoupa; meter, Trichtoubh.

HYMN XIII.

TO INDRA

1. I want to sing of the ancient exploits by which the thundering Indra distinguished himself. He struck Ahi (74), he spread the waves on the earth, he unleashed the torrents of the (celestial) mountains.

2. He struck Ahi, who was hiding within the mountain (heavenly); (he struck him) with that resounding weapon formed for him by Twachtri (75); and the waters, like cows running to their stables, rushed to the sea.

3. Indra, impetuous as the bull, quenches his thirst with our soma; during the tricadrous (76), he drank from our libations. However Maghavan (77) took the lightning that he will shoot like an arrow; he struck the firstborn of the Ahis.

4. Indra, when your hand has struck the firstborn of the Ahis, immediately the charms of those magicians are destroyed; immediately you seem to give birth to the sun, to the sky, to the dawn. The enemy has disappeared before you.

5. Indra struck Vritra, the most nebulous of these enemies. With his powerful and murderous lightning he broke his limbs, while Ahi, like the tree attacking with an axe, lies stretched out on the ground.

6. As if he had no rival to fear, intoxicated with mad pride, (Vritra) dared to provoke the strong and victorious (god), who had so often killed. He could not avoid a murderous engagement, and the enemy of Indra, with wet dust, swelled the rivers.

7. Deprived of foot, deprived of arms, he still fought Indra. The latter strikes him with his thunderbolt on the head, and Vritra, this eunuch who affected the outward appearance of virility, falls torn to shreds.

8. Like a broken dam, he is lying on the ground, and covered with those waters whose appearance charms our hearts. These waves, which Vritra embraced with all her grandeur, now tread and press Ahi down.

9. The mother of Vritra (78) lowers; Indra deals a mortal blow to him from below; the mother falls on the son. Danou is stretched out like a cow with her calf.

10. The body of Vritra, tossed about in the middle of the agitated and tumultuous air, is nothing more than a nameless thing, submerged by the waters. However, Indra's enemy is buried in eternal sleep.


11. These waves, cows (celestial), had been imprisoned by Pani (79); they had become the wives of a vile enemy, and entrusted to the care of a pastor such as Ahi. Indra kills Vritra, and opens the cave where the waters were locked up.

12. Like the tail of the horse (for the insects that attack it), so you were then, divine Indra, for that (enemy) who, in this (terrible) duel, also struck you with his weapon. Heroic conqueror, you took back the celestial cows, you came to enjoy our grateful libations, you gave life to the seven rivers (80).

13. Neither lightning, nor lightning, nor rain, nor thunder hurled by his enemy, when Indra and Ahi were fighting, nothing could stop Indra; Maghavan triumphed over the efforts of his adversaries.

14. Could you believe that someone other than you was capable of killing Ahi, when you felt, before killing him, fear enter your heart? (It is again out of love for us that) you shudder with terror when you cross the air, like a sparrowhawk, above these ninety-nine (81) torrents formed by the waters.

15. Indra, king of the mobile and immobile world, of tame and wild animals, (god) weapon of lightning, is also king of men. As the circle of a wheel embraces its spokes, so Indra embraces all things.

Author: Hiranyastoupa; meter, Trichtoubh.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

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Part 1 of 2

LECTURE TROISIEME.
HYMNE PREMIER.
A INDRA.

[French Version]

1. Venez, allons vers Indra, (qui nous enverra) les vaches (celestes) que nous desirous; il pent faire le bonheur des hommes sagement pieux. (Dieu) invulnerable, il nous fait gouter tous les plaisirs de l’abondance que procurent ces vaches (merveilleuses).

2. De meme que l’epervier vole vers son nid, moi je me rends vers ce maitre genereux et invincible, et j’honore par mes justes louanges cet Indra digne de tous les hommages de ses serviteurs.

3. Entoure de son armee (1), il a pris son carquois (2) et ses fleches. Il est pour nous le pere de famille qui conduit ses vaches la ou il veut. Indra, toi qui donnes la richesse, montre-toi genereux; ne sois pas pour nous tin marchand.

4. Et voila pourquoi tu as frappe de ton arme (Vritra), le brigand (3) charge de butin; Indra, seul tu las attaque, les Marouts etant pres de toi. Sous les fleches de ton arc, les Sanacas (4) ont trouve la mort de mille manieres; ils ont peri, ces etres qui ne connaissent pas les sacrifices.

5. Ces impies, qui osaient lutter contre des (dieux) amis des sacrifices, tournerent honteusement la tete, o Indra, quand du haut des airs, a la face du ciel et de la terre, monte sur ton char, ferme, terrible, tu soufflas sur ces miserables.

6. Ils avaient attaque l’armee du grand Indra; les religieux (5) Angiras priaient en detresse. Tels que de vils eunuques qui voudraient combattre contre un heros, vaincus et troubles, (nos ennemis) furent precipites, et s’enfuirent devant Indra.

7. Et toi, Indra, sur les frontieres de ton brillant empire tu combattais ces ennemis, qui, apres avoir ri, pleuraient leur folie. Du haut du ciel, tes feux venaient consumer le brigand. Tu protegeais celui qui t’offre des hymnes et des libations.

8. Brillants d’oret de pierreries, nos cruels adversaires couvraient la terre, et s’enorgueillissaient de leurs forces. Ils n’ont pu surpasser Indra, qui les a vus s'evanouir a l’eclat du soleil.

9. Indra, tu embrasses egalement par ta grandeur et la terre et le ciel. (Excite) contre ces mecreants par nos chants respectueux, Indra, tu as souffle sur le brigand.

10. Le puissant Indra a touche de sa foudre ces (nuages) qui du ciel n’arrivaient pas a la surface de la terre, et qui de leurs voiles magiques semblaient envelopper (le brigand) riche de ces depouilles. De son trait lumineux, il a fait jaillir le lait des vaches (celestes).

11. Les ondes enlevees a Vritra coulaient au gre de nos souhaits. Cependant (l’impie) reprenait ses forces au sein des rivieres. Indra, poursuivant son dessein, a d’un trait vigoureux, durant plusieurs jours, detruit son espoir.

12. Il a brise la porte de cette caverne, ou (Vritra) tenait les eaux enfermees avec lui. Indra a dechire Souchna (6) aux cornes (menacantes). Telle fut, o Maghavan, ta rapidite, telle fut ta vigueur, quand de ta foudre tu frappas ton ennemi avide de combattre!

13. Le trait du dieu tomba sur ces (faibles) adversaires; fort et acere, il brisa leurs villes (aeriennes) (7). La foudre atteignit Vritra, et Indra, a la vue de son rival terrasse, livra son ame a la joie.

14. Tu as sauve Coutsa (8), ton favori. Tu as sauve dans les combats le vaillant Dasadyou (9). La poussiere soulevee par le pied de tes coursiers s’elevait jusqu’au ciel, (au moment ou) le fils de Switra se dressait pour lutter contre des heros.

15. Tu fas sauve ce vaillant fils de Switra, o Maghavan, lorsque, fort de ta protection, il marchait sur les eaux pour regagner la terre. Daigne aussi faire retomber la douleur et la honte sur nos ennemis, qui depuis longtemps veillent ici pour nous surprendre!

Auteur: Hiranyastoupa; metre, Trichtoubh.

HYMNE II.

AUX ASWINS.

1. (Dieux) intelligents, venez aujourd’hui trois fois (10) vers nous. Merveilleuse est votre course, o Aswins! (merveilleux sont) vos bienfaits. Vous etes lies dans votre carriere comme le jour et la nuit. Les sages vous arretent pour vous rendre hommage.

2. Trois roues soutiennent votre char charge de doux aliments, quand vous venez pres de la bien-aimee de Soma (11). C’est la un mystere connu de tous. Sur ce char s'elevent trois poteaux d’appui. O Aswins, vous venez trois fois la nuit et trois fois le jour.

3. Dans la meme journee, trois fois vous daignez couvrir nos fautes du voile (de l’indulgence); trois fois aujourd hui versez une douce rosee sur notre sacrifice; trois fois, o Aswins, le soir, (a midi) et le matin, recevez nos offrandes, et faites-les fructifier pour nous.

4. Trois fois visitez notre demeure, venez trois fois vers des hommes pieux, trois fois vers des hommes dignes de votre protection; faites-leur sentir trois fois votre presence. Apportez-nous trois fois l'heureux fruit de nos sacrifices; o Aswins, trois fois repandez sur nous l’abondance, telle qu’une pluie feconde.

5. O Aswins, trois fois amenez-nous la richesse! Venez trois fois partager le sacrifice destine aux dieux. Trois fois agreez nos prieres. Trois fois nous vous demandons le bonheur, trois fois la nourriture. Trois fois la fille du soleil (12) monte sur votre char a trois roues.

6. O Aswins, trois fois vous nous donnez les medicaments celestes, trois fois les medicaments terrestres, trois fois aussi les medicaments qui viennent des eaux (13). Maitres de la prosperite, donnez a mon fils (14) la fortune de Samyou (15); (donnez-lui) cette sante qui resulte de l'harmonie des trois humeurs (corporelles) (16).

7. Trois fois par jour, o Aswins, amis de nos sacrifices, venez vous asseoir sur notre cousa, attache par un triple lien. Trois fois, o (dieux) veridiques, de la region lointaine (17) (qui vous possede), accourez, sur votre char, vers ces trois (autels dresses par nous) (18); soyez comme le souffle vital qui anime les corps.

8. O Aswins, (venez) trois fois avec ces ondes qui sont les meres des sept rivieres (19). Trois coupes (sont disposees pour vous); trois fois l’holocauste doit avoir lieii. Au-dessus des trois mondes, vous poursuivez votre carriere, et, les jours comme les nuits, vous gardez la voute celeste.

9. Ou sont les trois roues sur lesquelles votre char roule (dans les trois mondes) (20)? ou sont les trois sieges unis ensemble? Quand voulez-vous, o (dieux) veridiques, atteler a votre char cet ane robuste, qui vous amene au lieu du sacrifice?

10. (Dieux) veridiques, approchez: voici le moment de l'holocauste. Mouillez vos levres avides a ce doux breuvage. Avant l’aurore, Savitri amene au feu du sacrifice votre char magnifique, et tout brillant de notre beurre sacre.

11. O Aswins, (dieux) veridiques, venez avec les trente-trois dieux (21) gouter ici de nos douces libations. Prolongez notre vie, detruisez nos peches, ecartez nos ennemis, et restez toujours avec nous.

12. O Aswins, sur votre char qui parcourt les trois mondes, apportez avec vous ia richesse; (donnez-nous) une forte lignee. Je vous implore; ecoutez-moi, venez a notre secours, et dispensez-nous l’abondance et la prosperite.

Auteur: Hiranyastoupa; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE III.

A AGNI ET AUTRES DIEUX.

1. J’invoque d’abord Agni, et lui demande sa benediction. J’appelle a notre aide Mitra et Varouna. J’invoque la Nuit, qui enveloppe le monde: je demande le secours du divin Savitri.

2. Le divin Savitri, revenu vers nous sous sa face tenebreuse (22), etablit chacun a son poste, dieu et mortel. Il apparait sur son char d’or, el de son regard embrasse les mondes.

3. Le dieu, ami de nos sacrifices, suivra deux routes, l'une ascendante, l'autre descendante; il arrive, traine par deux chevaux brillants. Le divin Savitri vient de la region lointaine (ou il a sejourne), pour detruire tout ce qui est mal.

4. Sur ce large char qui s’avance vers nous tout brillant d’ornements d’or, (attele de coursiers) que presse un aiguillon d’or, Savitri est monte, (Savitri) resplendissant de mille lumieres, digne de nos hommages, possedant la vertu de repousser ses rayons tenebreux (23).

5. Ses (chevaux) noirs, (pendant la nuit,) allongent leurs pieds blancs; et, sur un char dont le train est d’or, ils amenent la lumiere aux hommes; devant le char du divin Savitri se levent toujours et les mortels et tous les etres crees.

6. Des trois mondes (24), deux appartiennent au domaine de Savitri; le troisieme est la demeure d’Yama et le sejour des morts. Comme le char est soutenu par l’essieu, tout ce qui est immortel est supporte par le soleil. C’est la une verite que chacun peut proclamer.

7. Le noble (dieu qu’on appelle) Asoura (25) s’eleve par un mouvement insensible, et vient, comme porte sur des ailes, se reveler aux cieux. Ou est en ce moment (26) le soleil? qui peut le savoir? quelle region eclaire son rayon?

8. Savitri, le dieu a l’oeil d’or, eclaire les huit regions de la terre (27), les etres qui habitent les trois mondes et les sept rivieres (28). Il vient, distribuant ses largesses a ses serviteurs.

9. Savitri, (dieu) a la main d’or (29), (dieu) clairvoyant, s’avance entre le ciel et la terre. Il tue la douleur, il s’unit (au disque) du soleil (30), ou traverse l'air sous sa forme tenebreuse (31).

10. Que le noble Asoura, a la main d’or, qui fait notre bonheur et possede la richesse, vienne vers nous. Poignant les Rakchasas et les mauvais genies, qu’il soit pour nous un dieu toujours present, chaque matin celebre par nos hymnes!

11. O Savitri, par ces routes antiques et solides, (ces routes) faciles el depourvues de poussiere, que tu suis dans le ciel, viens aujourd’hui pour nous garder, et daigne, o dieu, converser avec nous!

Auteur: Hiranyastoupa; metres, Tricthoubh et Djagati.

HYMNE IV.

A. AGNI.

1. Par des hymnes solennels, nous implorons, au nom de l’assemblee religieuse (ici reunie), le grand Agni, que tant d’autres invoquent comme nous.

2. Agni, augmente la force des mortels! Nous t’honorons par des holocaustes; sois-nous aujour-d’hui favorable, sois notre protecteur, (o dieu) qui possedes la richesse!

3. Nous te choisissons pour etre le messager (des dieux) et le sacrificateur, toi qui renfermes tous les biens. Tes feux grandissent et s'etendent: tes rayons touchent au ciel.

4. Pour les dieux Varouna, Mitra, Aryaman, s’allument les feux de leur antique messager. Le mortel qui t’honore, o Agni, obtient par toi toute l'opulence (qu’il souhaite).

5. Agni, tu es pour les mortels un heureux messager, un sacrificateur, un gardien du foyer domestique, une source de joie. Toutes les oeuvres fortes et constantes qu’accomplissent les Devas se font par ton concours.

6. Par toi, Agni, toujours jeune et fortune, se consomment tous les holocaustes; sois-nous favorable et aujourd’hui et dans l'avenir, et, par les sacrifices que nous offrons, augmente la force des dieux.  

7. C'est Agni surtout, (Agni) brillant de son propre eclat, que les hommes viennent honorer par leurs hommages; ce sont les feux d’Agni qu’ils allument par leurs offrandes, quand ils veulent etre vainqueurs de leurs ennemis.

8. (C’est avec lui que les autres dieux) ont vaincu Vritra et lui ont donne la mort; (avec lui qu’ils) ont etendu le ciel, la terre et les eaux, pour en faire le domicile (des etres). Qu’(Agni) soit pour Canwa, qui l’invoque, un riche bienfaiteur; (qu il le dirige vers la richesse) comme le cheval hennissant (porte le guerrier) vers les vaches (de ses ennemis).

9. Prends place (sur notre cousa); tu es noble, grand, et digne de nos hommages. Brille donc, Agni, le bien-aime des dieux, et enveloppe-toi d’une fumee eclatante et remarquable!

10. Toi que les Devas ont allume ici-bas en faveur de Manou, objet precieux du sacrifice et maitre des holocaustes; toi qui nous rejouis par le don de la richesse, el qu’a fete le Canwa Medhyatithi (32); toi qu’honorent le genereux (pere de famille) et ceux qui chantent des hyrnnes!

11. Cet Agni, que le Canwa Medhyatithi alluma jadis, nos offrandes viennent de le faire briller au foyer du sacrifice. Que nos chants s’elevent pour celebrer la grandeur d’Agni’!

12. Toi qui recois nos offrandes, comble-nous de biens; car tu es l'ami des dieux, Agni. Tu es le roi de l'abondance la plus renommee. Fais notre bonheur, toi qui as la puissance.

13. Leve-toi donc, et sois notre protecteur, non moins que le divin Savitri. Leve-toi pour nous accorder l'abondance, a nous qui, par les hymnes de nos pretres, invoquons ton appui.

14. Leve-toi, et sois notre guide pour nous sauver du mal. Brule tous nos ennemis, fais que nous nous levions egalement pour agir et pour vivre. Fais agreer aux dieux nos sacrifices.

15. (Dieu) jeune et resplendissant, Agni, sauve-nous du Rakchasa; sauve-nous du mechant, etranger a toute generosite; sauve-nous de l’ennemi cruel, et de celui qui veut notre mort.

16. Comme (le guerrier) arme d’une massue, accable de tout cote nos vils adversaires, o toi qui es entoure de rayons brulants! Ne souffre pas que nous ayons pour maitre le mortel qui nous bait, et qui aiguise ses traits contre nous.

17. Ce n’est pas (en vain) qu’on a demande a Agni la richesse qui procure la force. Agni a donne le bonheur a Canwa; il a sauve Medhyatithi et ses amis; il a comble de ses biens (le mortel) qui le glorifie.

18. Nous appelons a notre sacrifice, de la region lointaine (ou ils sejournent maintenant), Tourvasa, Yadou et Ougradeva. Qu’ils viennent avec Agni; que ce dieu, vainqueur du Dasyou, amene aussi Navavastwa, Vrihadratba et Tourviti (33).

19. Agni, c’est Manou qui, pour le bonheur de sa race a jamais benie, a constitue ton foyer lumineux. Tu as lui pour Canwa, o (dieu) ne au foyer du sacrifice; et, arrose (du beurre consacre), tu obtiendras toujours le respect des mortels.

20. Les rayons d’Agni sont brillants, forts, redoutables. gIl est difficile den approcher. Daigne reduire en cendres les mauvais genies (34), doues d’une force (funeste), et tous les (ennemis de notre bonheur).

Auteur: Canwa (35), fils de Ghora; metre, Vrihati.

HYMNE V.

AUX MAROUTS.

1. Enfants de Canwa, celebrez la puissance des Marouts que transporte un char brillant, (puissance) rapide et inattaquable dont vous ressentez les effets.

2. Ils viennent de naitre, brillants de leur propre eclat. (Voyez-vous) leurs armes, leurs parures, leur char traine par des daims? (entendez-vous) leurs clameurs?

3. Ecoutez, c’est le bruit du fouet qu’ils tiennent dans leurs mains; c’est le bruit qui, dans le combat, anime le courage.

4. A cette troupe (divine), qui detruit vos ennemis, noble, forte et glorieuse, offrez la part d’hymnes et de sacrifices que lui donnent les Devas.

5. Loue donc cette puissance des Marouts, invulnerable et rapide, qui regne au milieu des vaches (celestes), et ouvre avec force (leurs mamelles pour en faire couler) le lait (36).

6. Parmi vous qui remuez si puissamment le ciel el la terre, qui agitez celle-ci comme la cime (d’un arbre), quel est le plus vigoureux?

7. Contre votre marche impetueuse et terrible, l'homme ne peut resister; les collines et les montagnes s’abaissent devant vous.

8. Sous vos pas redoutables, la terre tremble de crainte, telle qu’un roi accable par l’age.

9. Le lieu de votre naissance est ferme et stable (37); vous pouvez, du sein de votre mere, vous elancer, tels que des oiseaux; car, des deux cotes, est un element solide.

10. Ces (dieux) repandent le son comme on repand la libation. Leur souffle etend les voies du ciel; (l’eau tombe), et la vache, (en s’y desalterant), y entre jusqu’aux genoux.

11. (Voyez-vous) ce long et large (nuage), fils de l ’onde, (qui s’y amoncelle)? (Il semble) invulnerable. (Les Marouts) savent le chemin par lequel on arive jusqu’a lui pour l’ebranler.

12. O Marouts, puisque vous avez la force, faites- la sentir aux hommes, faites-la sentir aux collines.

13. Quand les Marouts sont en marche, le chemin retentit de leur voix: chacun les entend.

14. Accourez, portez ici vos pas rapides. Les enfants de Canwa vous attendent avec leurs offrandes; ici vous serez satisfaits.

15. Agreez notre sacrifice, car nous vous sommes devoues. Daignez nous assurer une longue existence.

Auteur: Canwa; metre, Gayatri.

HYMNE VI.

AUX MAROUTS.

1. O vous qui aimez nos hymnes, qui vous plaisez sur notre cousa, quand viendrez-vous nous prendre dans vos bras, comme un pere (prend) son enfant?

2. Ou etes-vous maintenant? Quand arriverez-vous? Venez de la terre comme du ciel. (N’entendez-vous pas les hommes) soupirer apres vous, comme les vaches (apres le paturage)?

3. O Marouts, ou sont les biens nouveaux (que nous allons tenir de vous)? ou sont vos tresors? o sont toutes vos felicites?

4. Fils de Prisni, quand vous ne seriez pas immortels, (faites toutefois) que votre panegyriste jouisse d’une longue vie.

5. Que l'homme qui chante vos louanges ne soit pas comme la (faible) biche sur le gazon; qu’il n’aille pas tristement fouler le chemin d’Yama.

6. Que jamais Nirriti (38) si redoutable par sa force, Nirriti l’insurmontable, ne vienne nous frapper; qu’elle tombe avec la soif (qu’elle a causee).

7. Oui, c’est la verite: ces (dieux) forts et resplendissants, dont Roudra est le chef, peuvent sur un sol desseche faire tomber la pluie sans l’accompagner de vent.

8. Telle que la vache, le tonnerre mugit; comme le veau est suivi de sa mere, (les Marouts sont suivis) de la foudre, et par eux la pluie sort (du nuage).

9. Les Marouts, meme pendant le jour, forment une espece de nuit avec le nuage qui transporte les ondes et qui fond sur la terre.

10. Le bruit des Marouts a retenti, et aussitot toute demeure sur la terre, les hommes meme, ont tremble.

11. O Marouts, dont la main est forte et la marche infatigable, venez ici pres de ces rivieres aux bords agreables.

12. Que vos roues, que vos chars, que vos chevaux soient fermes; que leurs harnais soient eclatants de lumiere.

13. Allons, eleve la voix pour celebrer Agni, (qui est) Brahmanaspati (39), et qui ne brille pas moins que Mitra.

14. Que les vers harmonieux (40) sortent de la bouche, et se repandent comme une (douce) pluie. Chante l’hymne religieux.

15. Celebre la troupe des Marouts, brillante, digne d'eloges et de respects. Qu’ici, dans ce sacrifice, ils recoivent nos hommages.

Auteur: Canwa; metre, Gayatri.

HYMNE VII.

AUX MAROUTS.

1. O Marouts, lorsque de la region lointaine (ou vous habitez), comme un rayon lumineux, vous lancez votre souffle puissant, quel est l'homme dont le sacrifice, dont l'hymne vous attire? Quelle maison, o dieux terribles, quel mortel visitez-vous?

2. Que vos traits soient solides pour repousser nos ennemis, fermes pour les arreter; que votre force soit digne de louanges, et ne ressemble pas a celle d’un mortel qui ne sait que tromper.

3. (Dieux) puissants, vous renversez ce qui est solide, vous soulevez ce qui est lourd; et c’est ainsi que vous enlevez les arbres de la foret ou les flancs de la montagne.

4. Partout vainqueurs, on ne vous connait d’ennemis ni par dela le ciel, ni sur la terre. Enfants de Roudra, que votre force soit puissante par la concorde, et la victoire vous est assuree.

5. Ils ebranlent les montagnes, ils arrachent les rois de la foret. O dieux Marouts, toute votre troupe s’elance, corame si l’ivresse exaltait vos esprits.

6. A vos chars vous avez attele des daims; l'avant-train de ces chars est rouge. La terre entend le bruit de votre approche, et les mortels ont fremi.

7. Compagnons de Roudra, nous implorons votre prompt secours en faveur de notre famille. Venez-nous en aide, et (protegez) un Canwa tremblant, comme vous l’avez fait autrefois.

8. Suscite par votre colere ou par la vengeance de quelque mortel, un (ennemi) puissant nous attaque. Privez-le de tout aliment, de toute vigueur, des secours qu’il attend de vous.

9. Dieux prudents et dignes de nos sacrifices, vous avez accorde toute votre protection a Canwa. Accordez-nous aussi, o Marouts, tous vos secours; soyez avec nous, comme l'eclair est avec la pluie.

10. (Dieux) pleins de liberalite et de force, vous possedez toute la vigueur, toute la puissance (desirable.) O Marouts, a l’ennemi passionne de votre poete envoyez, comme une fleche, un ennemi (qui le frappe).

Auteur: Canwa; metre, Vrihati.

HYMNE VIII.

A DIVERS DIEUX.

1. Leve-toi, Brahmanaspati (41); pleins de devotion, nous venons a toi. Que les Marouts s’approchent avec leurs riches tresors; et toi, Indra, sois present, et prends ta part (de nos libations).

2. O fils de la force (42), le mortel t'honore pour obtenir les richesses qu’il desire. O Marouts, que l’homme qui vous celebre soit par vous riche en famille et en chevaux!

3. Vienne Brahmanaspati! vienne la deesse de la parole sainte (43)! Que les Devas rendent notre sacrifice puissant, utile aux hommes, et parfait!

4. Il possede une richesse imperissable, (le dieu) qui se montre magnifique envers son panegyriste. C’est pour ce dieu que nous appelons a notre sacrifice Ila (44), qui est forte, victorieuse et invulnerable.

5. Brahmanaspati commence (45) une priere melodieuse, dans laquelle ont une place Indra, Varouna, Mitra, Aryaman, tous les dieux.

6. Prononeons-la donc, dans nos sacrifices, cette priere qui donne le bonheur, et qui est si puissante. Et si vous pouvez vous complaire en nos voeux, dieux forts, que notre hymne tout entier arrive jusqu’a vous!

7. Quel dieu ne viendrait pas au secours de l'homme religieux, au secours de l’homme qui lui a prepare un lit de cousa? (Voyez ce) pere de famille qui se presente avec les pretres; sa maison est riche, son interieur est fortune.

8. Qu’il possede la puissance (46)! Aide de ses royaux prolecteurs, (je le vois) abattre ses ennemis, et au milieu de la terreur (du combat) conserver dignement son poste. Il est comme arme de la foudre; et dans aucune affaire, ni grande ni petite, il ne connait ni superieur ni vainqueur.

Auteur: Canwa; metre, Vrihati.

HYMNE IX.

AUX ADITYAS.

1. L'homme que protegent les (dieux) sages, Varouna, Mitra, Aryaman, est promptement vainqueur (de ses ennemis).

2. Il croit a l’abri des attaques de ses adversaires, celui que les dieux defendent, et dont ils sont comme le bras protecteur.  

3. Ces royaux amis ouvrent devant leurs favoris les routes embarrassees, et renversent leurs antagonists; ils detruisent l’effet de nos fautes.

4. O Adityas, pour venir au feu de notre sacrifice, la route est facile et sans obstacles. Votre attente n’y sera pas trompee par de vains apprets.

5. Puissants Adityas, qu’il aille directement vers vous, le sacrifice offert en votre honneur.

6. Le mortel (que vous aimez) obtient la richesse, toute espece de biens, de la famille; il est a l’abri du malheur.

7. Amis, comment celebrerons-nous dignement la gloire de Mitra, d'Aryaman et de Varouna, dont la forme est si grande?

8. (O dieux), je me garderai de vous recommander un homme accoutume a la violence et aux imprecations; (je vous presente) un mortel religieux, et je vous entoure de ses offrandes.

9. (Tel que le joueur), qui doit craindre tant que son partenaire tient les quatre des dans sa main, (celui que je vous recommaude) doit etre modeste en ses paroles, (place qu’il est sous le coup de votre disgrace.)

Auteur: Canwa; metre, Gayatri.

HYMNE X.

A POUCHAN.

1. O Pouchan, deviens notre guide sur cette route; enfant de la libation (47), detourne le mal de devant nos pas! O dieu, sois notre compagnon de voyage!

2. O Pouchan, si quelque brigand, pareil a un de ces loups dont il faut se mefier, s’offrait a nous montrer le chemin, eloigne-le de nous!

3. Daigne, loin de notre passage, ecarter ce brigand qui assiege les routes, ardent a voler, et meditant le crime!

4. Terrasse et foule sous ton pied le corps palpitant du voleur, quel qu’il soit, qui emploie la violence ouverte aussi bien que la ruse!

5. Pouchan, dieu sage et secourable, nous demandons ton secours, tel que celui que tu as prete a nos peres!

6. Ainsi, toi qui possedes tous les biens, toi qui brilles si magnifiquement par tes armes d’or, donne-nous des richesses que nous honorerons par nos liberalites.

7. Eloigne ceux qui s’approchent de nous (pour nous frapper); aplanis pour nous les chemins. Pouchan, viens ici participer a notre sacrifice.

8. Conduis-nous dans un bon paturage. Qu’une nouvelle maladie ne nous attaque pas en route. Pouchan, viens ici participer a notre sacrifice.

9. (Pour nous) sois puissant, sois genereux; donne-nous de la richesse, de la gloire, une nourriture abondante. Pouchan, viens ici participer a notre sacrifice.

10. Nous ne voulons point offenser Pouchan; (au contraire), nous le celebrons par nos hymnes. (En recompense), nous attendons les tresors de sa liberalite.

Auteur: Canwa; metre, Gayatri.

HYMNE XI.

A ROUDRA (48) ET A SOMA.

1. Quand saluerons-nous de nos chants Roudra le sage, le bienfaisant, le fort, l'ami de notre coeur,

2. Afin que Aditi produise pour nous, pour nos troupeaux, nos hommes, nos vaches et nos enfants, tous les biens qui sont du ressort de Roudra;

3. Afin que Mitra, Varouna, Roudra et tous les dieux, touches de nos prieres, nous favorisent egalement?

4. Nous supplions Roudra, maitre des chants divins, maitre des sacrifices; Roudra, qui envoie la pluie pour guerir nos maux: qu’il nous accorde le bonheur de Samyou (49).

5. Roudra brille tel que for, tel qu’un soleil eclatant; Roudra, le meilleur des dieux et notre refuge.

6. Qu’il repande sa benediction sur nos chevaux, nos brebis, nos beliers, nos vaches, nos hommes et nos femmes.

7. O Soma (50), accorde-nous la fortune, l’abondance, et la force de cent personnes!

8. O Soma, que nul mechant, que nul ennemi n’ait prise sur nous! o Indou, donne-nous notre part de prosperite!

9. O Soma, viens dans ce foyer, dans cette noble demeure du sacrifice, te joindre (aux prieres) qui naissent de toi! O Soma, toi qui es comme le prince immortel (de cette fete), ecoute (ces prieres) qui celebrent ta gloire!

Auteur: Canwa; metres, Gayatri et Anouchtoubh.

HYMNE XII.

A AGNI.

1. Agni, (dieu) immortel surnomme Djdtavedas (51), donne a ton serviteur ces biens divers et solides qu’apporte l'Aurore. Amene avec toi aujourd’hui les dieux que le matin eveille.

2. Agni, tu es le messager cheri (des dieux); tu te charges de nos holocaustes, et sur ton char tu transportes nos sacrifices. Compagnon des Aswins et de l'Aurore, accorde-nous cette large opulence qui vient avec la force.

3. En ce jour nous honorons Agni, le messager divin, notre refuge et l’ami des hommes; (Agni) qui eleve son etendard de fumee, qui se repand en lumiere, et qui, a l’heure du matin, devient le tresor du sacrifice.

4. Au point du jour j’invoque Agni, qui est le bien de tous; (Agni) toujours jeune, toujours bon, hote venere, maitre cheri; et je le supplie de me conduire vers les autres dieux.

5. Je chanterai ta louange, o toi qui soutiens constamment le monde, sauveur immortel, sacrificateur, Agni, digne de nos hommages et porteur de nos holocaustes.

6. (Dieu) jeune, toi que celebre avec raison ton serviteur, toi qu’on venere avec sollicitude, et dont la langue est flattee de nos douces offrandes, daigne accorder a Prascanwa (52) une longue vieillesse, et honore une race divine.

7. Les hommes allument tesfeux, o sacrificateur dont la bienfaisance est universelle. Agni, que tant d’etres implorent, hate-toi d’amener ici les dieux connus par leur sagesse.

8. Avec Savitri, l’Aurore, les Aswins, Bhaga, c’est toi, Agni, que les fils de Canwa invoquent et le matin et le soir. C’est toi dont ils font briller les feux, versant leurs libations; toi qui dois porter leurs holocaustes et recevoir leurs hommages.

9. Agni, tu es le maitre des sacrifices, et un messager pour les mortels. Amene aujourd’bui, pour qu’ils goutent de nos libations, les dieux fortunes que l’Aurore eveille.

10. Agni, foyer de lumiere, et brillant pour tous les yeux, tes clartes ont accueilli les anciennes aurores. Tu es dans nos hameaux un protecteur, un pretre que Manou a constitue pour nos sacrifices (53).

11. Comme faisait Manou, o divin Agni, nous te placons pour consommer notre offrande, toi, pretre, sacrificateur; toi, messager immortel, sage, et rapide.

12. Fidele a les amis, quand, pontife rapproche de nous, tu remplis ton office de messager des dieux, alors tes clartes s’elevent comuie les vagues bruyantes de la mer.

13. Agni, toi qui pretes l’oreille a noire voix, ecoute, et fais-toi accompagner des dieux, nos protecteurs; que Mitra, Aryaman (et les autres) viennent avec le Matin a notre sacrifice, et prennent place sur le cousa.

14. Que les Marouts, bienfaiteurs genereux, entendent notre hymne; qu’ils recoivent notre offrande qui fait leur bonheur, et que leur transmet la langue d’Agni; que Varouna, ferme en ses desseins, boive nos libations, et (se presente) avec les Aswins et l'Aurore.

Auteur: Prascanwa, fils de Canwa; metre, Vrihati.

HYMNE XIII.

A AGNI.

1. O Agni, honore en ce jour, par tes saintes clartes, les Vasous, les Roudras, les Adityas; sois propice a la race religieuse de Manou, qui repand les libations de beurre (consacre).

2. Agni, les dieux sont sages, et accordent a leur serviteur le prix fortune de sa piete. O toi que nos chants celebrent, toi que trainent des chevaux rouges, amene les trente-trois dieux (54).

3. Dieu qui possedes tous les biens et qui accomplis les grandes oeuvres, ecoute l’invocation de Prascanwa, comme jadis celle de Priyamedha (55), d’Atri (56), de Viroupa (57), d’Angiras.

4. Se plaisant dans l'oeuvre sainte et poursuivant leur grande mission, les (pretres) implorent le secours d’Agni, qui, au milieu des sacrifices, brille d’un pur eclat.

5. O toi que l'on honore par des libations de beurre, (divinite) genereuse, ecoute aussi ces prieres que t’adressent les fils de Canwa pour obtenir ta protection.

6. Agni, toi, l’ami des hommes, toi qui recois l' hommage de tant d’offrandes variees, et que couronne une chevelure brillante, voila un peuple qui t’invoque, et te prie d’etre le porteur de ses holocaustes.

7. Les sages, o Agni, te placent dans leurs ceremonies, toi, pretre, sacrificateur, toi, opulent et glorieux, dispose a nous preter l’oreille.

8. Les pretres, tenant les libations toutes pretes, t’appellent au banquet (sacre), toi qu’enveloppe un si grand eclat, et te presentent, o Agni, l’holocauste au nom d’un serviteur mortel.

9. O toi que la force a produit, liberal et protecteur, que les dieux soient des le matin invites a nos libations, et fais en ce jour asseoir ici, sur notre cousa, la famille divine!

10. Honore, o Agni, cette famille divine! qu'elle vlenne; et que tous les dieux soient confondus dans une meme invocation. (Divinites) genereuses, ces libations (sont pour vous); prenez ce soma prepare d’hier.

Auteur: Prascanwa; metre, Anouchtoubh.

HYMNE XIV.

AUX ASWINS.

1. L’Aurore vient, nouvelle et cherie, briller au ciel; o Aswins, je vous chante avec empressement!

2. Enfants de la libation (58), dieux secourables, tresor d’abondance, vous accordez a la priere aide et protection.

3. Les hymnes s'elevent vers vous au moment ou votre char, emporte par vos (coursiers) ailes, se montre au monde abattu.

4. (Dieux) forts, un mortel, maitre de l’oeuvre (pieuse), depense (pour vous) ses libations et ses mets, et il vous presente son holocauste.

5. (Dieux) veridiques, digne objet de nos louanges, buvez avec force de ce soma, (breuvage) qui sera l'aiguillon de votre amour pour nous.

6. O Aswins, percez les tenebres qui nous entourent, et donnez-nous cette nourriture lumineuse qui rassasie nos (yeux)!

7. Four venir jusqu’a nous jouir de nos hymnes, o Aswins, montez sur votre vaisseau (59), ou bien attelez votre char!

8. Que votre vaisseau, large comme le ciel, que votre char s’arrete pres de (nos) ondes (sacrees). Avec la priere vont se verser pour vous les libations.

9. Fils de Canwa, les libations, tresor du (dieu) resplendissant, sont disposees dans leur bassin. (O Aswins), ou est votre forme (60)?

10. Cependant le soma se colore, le soleil commence a se dorer. Je le vois a la langue d’Agni qui noircit.

11. Par la vertu du sacrifice le chemin est ouvert. (Le soleil) peut passer les rivages (de la nuit). Le voila qui s’avance dans le ciel.

12. C’est ainsi que le poete chante les Aswins, qui daignent se plaire a nos libations; que leur secours soit le prix de nos chants!

13. Venez pres (du pere de famille) qui vous honore, comme (autrefois) pres de Manou; jouissez des libations et des hymnes (qu’il vous consacre, divinites) heureuses.

14. A peine commencez-vous votre brillante revolution, que l'Aurore vous suit. Chaque nuit, agreez aussi nos sacrifices.

15. O Aswins, buvez tous deux; tous deux soyez nos bienfaiteurs, et accordez-nous votre illustre protection.

Auteur: Prascanwa; metre, Gayatri.  
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Tue Jan 31, 2023 4:17 am

Part 2 of 2

THIRD READING.
FIRST ANTHEM.
TO INDRA.

[English Version by Google Translate]

1. Come, let us go to Indra, (who will send us) the cows (celestes) that we desire; he can bring happiness to wisely pious men. (God) invulnerable, he makes us taste all the pleasures of abundance that these (wonderful) cows provide.

2. As the hawk flies to its nest, I go to this generous and invincible master, and I honor with my just praises this Indra worthy of all the homage of his servants.

3. Surrounded by his army (1), he took his quiver (2) and his arrows. He is for us the father of the family who leads his cows where he wants. Indra, you who give wealth, show yourself generous; don't be a merchant to us.

4. And this is why you struck with your weapon (Vritra), the brigand (3) charge of booty; Indra, you alone attack him, the Marouts being near you. Under the arrows of your bow, the Sanacas (4) have found death in a thousand ways; they have perished, those beings who do not know sacrifices.

5. Those impious, who dared to struggle against (gods) friends of sacrifices, shamefully turned their heads, O Indra, when from the height of the air, in the face of heaven and earth, mount your chariot, firm, terrible, you blew on these wretches.

6. They had attacked the army of the great Indra; the religious (5) Angiras prayed in distress. As vile eunuchs who would fight against a hero, vanquished and troubled, (our enemies) were cast down, and fled before Indra.

7. And you, Indra, on the borders of your brilliant empire you fought these enemies, who, after having laughed, wept their folly. From the height of the sky, your fires came to consume the brigand. You protected the one who offers you hymns and libations.

8. Shining with gold and jewels, our cruel adversaries covered the earth, and boasted of their strength. They could not surpass Indra, who saw them vanish in the glare of the sun.

9. Indra, you embrace equally by your greatness both the earth and the sky. (Excite) against these disbelievers by our respectful songs, Indra, you have breathed on the brigand.

10. The mighty Indra touched with his lightning those (clouds) which from the sky did not reach the surface of the earth, and which with their magic veils seemed to envelop (the brigand) rich in these spoils. From his luminous line, he made the milk of the cows (celestes) gush out.

11. The waves taken from Vritra flowed according to our wishes. However (the wicked) regained his strength within the rivers. Indra, pursuing his plan, with a vigorous stroke, for several days, destroyed his hope.

12. He broke down the door of that cave, where (Vritra) held the waters shut up with him. Indra tore Souchna (6) with (threatening) horns. Such was, O Maghavan, your swiftness, such was your vigor, when with your lightning you struck your enemy eager to fight!

13. The dart of the god fell upon these (weak) adversaries; strong and sharp, he broke their (aerial) cities (7). The thunder struck Vritra, and Indra, at the sight of his fallen rival, delivered his soul to joy.

14. You saved Coutsa (8), your favorite. You saved the valiant Dasadyou (9) in battle. The dust kicked up by the feet of your steeds rose to the sky, (at the moment when) the son of Switra rose to fight against heroes.

15. You saved this valiant son of Switra, o Maghavan, when, strong in your protection, he walked on the waters to regain the earth. Deign also to bring down pain and shame on our enemies, who for a long time have been watching here to surprise us!

Author: Hiranyastoupa; meter, Trichtoubh.

HYMN II.

AT THE ASWINS.

1. Clever (Gods), come three (10) times to us today. Wonderful is your race, o Aswins! (wonderful are) your blessings. You are linked in your career like day and night. The wise stop you to pay homage.

2. Three wheels support your chariot loaded with sweet food, when you come near Soma's beloved (11). This is a mystery known to all. On this chariot rise three support posts. O Aswins, you come three times at night and three times in the day.

3. In the same day, three times you deign to cover our faults with the veil (of indulgence); thrice today pour a sweet dew on our sacrifice; thrice, O Aswins, in the evening, (at noon) and in the morning, receive our offerings, and make them fruitful for us.

4. Three times visit our dwelling, come three times to pious men, three times to men worthy of your protection; make them feel your presence three times. Bring us three times the happy fruit of our sacrifices; o Aswins, thrice shower upon us abundance, like a fruitful rain.

5. O Aswins, thrice bring us wealth! Come three times to share the sacrifice intended for the gods. Three times accept our prayers. Three times we ask you for happiness, three times for food. Three times the daughter of the sun (12) rides your three-wheeled chariot.

6. O Aswins, thrice you give us the heavenly medicines, thrice the earthly medicines, thrice also the medicines that come from the waters (13). Masters of prosperity, give my son (14) the fortune of Samyou (15); (give him) that health which results from the harmony of the three (bodily) humors (16).

7. Three times a day, o Aswins, friends of our sacrifices, come and sit on our cousa, bound by a triple bond. Three times, O truthful (gods), from the distant region (17) (which possesses you), hasten, in your chariot, to these three (altars erected by us) (18); be like the vital breath that animates the body.

8. O Aswins, (come) three times with these waves which are the mothers of the seven rivers (19). Three cups (are laid out for you); three times the burnt offering must have occurred. Above the three worlds, you pursue your career, and, day and night, you guard the celestial vault.

9. Where are the three wheels on which your chariot rolls (in the three worlds) (20)? where are the three seats joined together? When will you, O truthful (gods), harness to your chariot this sturdy donkey, which brings you to the place of sacrifice?

10. Truthful (Gods), draw near: this is the time of the burnt offering. Wet your eager lips to this sweet beverage. Before dawn, Savitri brings your magnificent chariot to the fire of sacrifice, all shiny with our sacred butter.

11. O Aswins, truthful (gods), come with the thirty-three gods (21) to taste here our sweet libations. Prolong our life, destroy our sins, ward off our enemies, and stay with us always.

12. O Aswins, on your chariot which traverses the three worlds, bring with you ia wealth; (give us) a strong lineage. I implore you; listen to me, come to our aid, and give us abundance and prosperity.

Author: Hiranyastoupa; meters, Djagati and Trichtoubh.

HYMN III.

TO AGNI AND OTHER GODS.

1. I invoke Agni first, and ask him for his blessing. I call for our help Mitra and Varouna. I invoke the Night, which envelops the world: I ask for help from the divine Savitri.

2. The divine Savitri, returned to us under his dark face (22), establishes each in his post, god and mortal. He appears on his golden chariot, and with his gaze embraces the worlds.

3. The god, friend of our sacrifices, will follow two paths, one ascending, the other descending; he arrives, trailed by two shining horses. The divine Savitri comes from the distant region (where he has stayed), to destroy all that is evil.

4. On this large chariot which advances towards us all shining with golden ornaments, (horse harness) which presses a golden goad, Savitri is mounted, (Savitri) resplendent with a thousand lights, worthy of our homage , possessing the virtue of repelling its tenebrous rays (23).

5. His black (horses), (during the night,) stretch out their white feet; and, on a chariot whose train is of gold, they bring light to men; before the chariot of the divine Savitri always rise both mortals and all created beings.

6. Of the three worlds (24), two belong to the domain of Savitri; the third is the abode of Yama and the place of the dead. As the chariot is supported by the axle, everything that is immortal is supported by the sun. This is a truth that everyone can proclaim.

7. The noble (god called) Asura (25) rises by an imperceptible movement, and comes, as if carried on wings, to reveal himself in the heavens. Where is the sun right now (26)? who can know? what region illuminates its radius?

8. Savitri, the god with the golden eye, enlightens the eight regions of the earth (27), the beings who inhabit the three worlds and the seven rivers (28). He comes, distributing his largesse to his servants.

9. Savitri, (god) with the golden hand (29), (god) clairvoyant, advances between heaven and earth. It kills pain, it unites (with the disc) of the sun (30), or crosses the air in its tenebrous form (31).

10. May the noble Asura, with the golden hand, who makes our happiness and possesses wealth, come to us. Poignant the Rakchasas and the evil genies, may he be for us a god always present, every morning celebrated by our hymns!

11. O Savitri, by these ancient and solid roads, (these roads) easy and devoid of dust, which you follow in the sky, come today to guard us, and deign, o god, to converse with us!

Author: Hiranyastoupa; meters, Tricthoubh and Djagati.

HYMN IV.

A.AGNI.

1. By solemn hymns, we implore, in the name of the religious assembly (here gathered), the great Agni, whom so many others invoke like us.

2. Agni, increase mortal strength! We honor you with burnt offerings; be favorable to us today, be our protector, (o god) who possesses wealth!

3. We choose you to be the messenger (of the gods) and the priest, you who contain all good things. Your fires grow and spread: your rays touch the sky.

4. For the gods Varouna, Mitra, Aryaman, light the fires of their ancient messenger. The mortal who honors you, o Agni, obtains through you all the opulence (which he wishes).

5. Agni, you are for mortals a happy messenger, a priest, a guardian of the domestic hearth, a source of joy. All the strong and constant works that the Devas accomplish are done by your help.

6. By you, Agni, ever young and wealthy, are all burnt offerings consummated; be favorable to us today and in the future, and, by the sacrifices we offer, increase the strength of the gods.

7. It is Agni above all, (Agni) shining with his own radiance, whom men come to honor with their homage; they are the fires of Agni that they kindle with their offerings, when they want to be victorious over their enemies.

8. (It was with him that the other gods) defeated Vritra and gave him death; (with him that they) extended the heavens, the earth and the waters, to make them the abode (of beings). May (Agni) be for Canwa, who invokes him, a rich benefactor; (that he leads him to wealth) like the neighing horse (carries the warrior) towards the cows (of his enemies).

9. Take a seat (on our cousa); you are noble, great, and worthy of our homage. Shine therefore, Agni, the beloved of the gods, and wrap yourself in a dazzling and remarkable smoke!

10. You whom the Devas have kindled here below in favor of Manu, precious object of sacrifice and master of holocausts; you who rejoice us with the gift of wealth, which the Canwa Medhyatithi celebrated (32); you honored by the generous (father of a family) and those who sing hymns!

11. This Agni, whom the Canwa Medhyatithi once kindled, our offerings have just made him shine in the hearth of sacrifice. Let our songs rise to celebrate the greatness of Agni'!

12. You who receive our offerings, fill us with good things; for you are the friend of the gods, Agni. You are the most renowned king of abundance. Make us happy, you who have power.

13. Arise therefore, and be our protector no less than the divine Savitri. Arise to grant abundance to us who, through the hymns of our priests, invoke your support.

14. Arise, and be our guide to save us from evil. Burn all our enemies, make us also rise to act and to live. Make our sacrifices acceptable to the gods.

15. (God) young and resplendent, Agni, save us from Rakchasa; save us from the wicked, foreign to all generosity; save us from the cruel enemy, and from him who wants us dead.

16. As (the warrior) armed with a club, overwhelm our vile adversaries on all sides, O you who are surrounded by burning rays! Do not suffer that we have for master the mortal who kisses us, and who sharpens his arrows against us.

17. It is not (in vain) that Agni has been asked for wealth which gives strength. Agni gave happiness to Canwa; he saved Medhyatithi and his friends; he has heaps of his wealth (the mortal) who glorifies him.

18. We call to our sacrifice, from the distant region (where they are now staying), Turvasa, Yadu and Ugradeva. Let them come with Agni; that this god, conqueror of Dasyou, also brings Navavastwa, Vrihadratba and Tourviti (33).

19. Agni is Manu who, for the happiness of his forever blessed race, has constituted your luminous hearth. You have him for Canwa, o (god) ne at the hearth of sacrifice; and, sprinkle (consecrated butter), you will always obtain the respect of mortals.

20. The rays of Agni are bright, strong, fearsome. gIt is difficult to approach. Deign to reduce to ashes the bad geniuses (34), endowed with a (deadly) force, and all the (enemies of our happiness).

Author: Canwa (35), son of Ghora; meter, Vrihati.

HYMN V.

AT THE MAROUTS.

1. Children of Canwa, celebrate the power of the Marouts carried by a shining, fast and unassailable chariot whose effects you feel.

2. They have just been born, shining with their own radiance. (Do you see) their arms, their finery, their chariot dragged by deer? (do you hear) their cries?

3. Listen, it is the sound of the whip that they hold in their hands; it is noise which, in combat, animates courage.

4. To this (divine) troop, which destroys your enemies, noble, strong and glorious, offer the share of hymns and sacrifices given to it by the Devas.

5. Praise therefore this power of the Marouts, invulnerable and rapid, which reigns in the midst of the cows (celestial), and opens with force (their udders to make them flow) the milk (36).

6. Among you who move the sky and the earth so powerfully, who shake it like the top (of a tree), which is the most vigorous?

7. Against your impetuous and terrible march, man cannot resist; the hills and mountains are lowering before you.

8. Under your fearsome steps, the earth trembles with fear, like a king overwhelmed by age.

9. The place of your birth is firm and stable (37); you can, from your mother's womb, soar like birds; for, on both sides, is a solid element.

10. These (gods) spread the sound as one spreads the libation. Their breath extends the ways of heaven; (the water falls), and the cow, (quenching her thirst), enters it up to her knees.

11. (Do you see) this long and wide (cloud), son of the wave, (which is piling up there)? (It seems) invulnerable. (The Marouts) know the way by which one arrives to him to shake him.

12. O Marouts, since you have strength, let men feel it, let the hills feel it.

13. When the Marouts are on the march, the path resounds with their voice: everyone hears them.

14. Run up, bring your quick steps here. The children of Canwa await you with their offerings; here you will be satisfied.

15. Accept our sacrifice, for we are devoted to you. Deign to assure us of a long existence.

Author: Canwa; meter, Gayatri.]

HYMN VI.

AT THE MAROUTS.

1. O you who love our hymns, who like our cousa, when will you come and take us in your arms, like a father (takes) his child?

2. Where are you now? When will you arrive? Come from earth as from heaven. (Do you not hear the men) sigh after you, like the cows (after the pasture)?

3. O Maruts, where are the new goods (which we are going to take from you)? where are your treasures? where are all your felicities?

4. Sons of Prisni, when you are not immortal, (do however) let your panegyrist enjoy long life.

5. Let the man who sings your praises not be like the (weak) doe on the lawn; let him not sadly tread Yama's path.

6. May Nirriti (38) so formidable in his strength, Nirriti the insurmountable, never come and strike us; let it fall with thirst (which it caused).

7. Yes, it is the truth: these strong and resplendent (gods), of which Rudra is the head, can on dry ground bring down rain without accompanying it with wind.

8. Like the cow, the thunder roars; as the calf is followed by its mother, (the Maruts are followed) by lightning, and through them the rain comes out (from the cloud).

9. The Marouts, even during the day, form a kind of night with the cloud which carries the waves and melts on the earth.

10. The sound of the Maruts resounded, and immediately every dwelling on the earth, even men, trembled.

11. O Marouts, whose hand is strong and whose walk is tireless, come here near these pleasant rivers.

12. Let your wheels, your chariots, your horses be firm; may their harnesses be dazzling with light.

13. Come, lift up your voice in celebration of Agni, (who is) Brahmanaspati (39), who shines no less than Mitra.

14. Let the harmonious verses (40) come out of the mouth, and pour down like a (gentle) rain. Sing the religious hymn.

15. Celebrate the troupe of Marouts, brilliant, worthy of praise and respect. That here, in this sacrifice, they receive our homage.

Author: Canwa; meter, Gayatri.]

HYMN VII.

AT THE MAROUTS.

1. O Marouts, when from the distant region (where you live), like a ray of light, you launch your powerful breath, who is the man whose sacrifice, whose hymn attracts you? What house, o terrible gods, what mortal do you visit?

2. Let your lines be strong to repel our enemies, firm to arrest them; let your strength be worthy of praise, and not resemble that of a mortal who knows only how to deceive.

3. Mighty (Gods), you overthrow what is solid, you lift what is heavy; and this is how you remove the trees from the forest or the sides of the mountain.

4. Victorious everywhere, you are not known to have enemies either beyond heaven or on earth. Children of Roudra, let your strength be powerful through concord, and victory is assured to you.

5. They shake the mountains, they uproot the kings of the forest. O gods Marouts, your whole troop rushes forward, as if drunkenness exalted your spirits.

6. To your chariots you have harnessed deer; the limber of these tanks is red. The earth hears the sound of your approach, and mortals shudder.

7. Companions of Roudra, we implore your prompt aid for our family. Help us, and (protect) a trembling Canwa, as you once did.

8. Aroused by your anger or by the vengeance of some mortal, a powerful (enemy) attacks us. Deprive it of all nourishment, of all vigor, of the help it expects from you.

9. Gods prudent and worthy of our sacrifices, you have granted all your protection to Canwa. Grant us also, o Marouts, all your help; be with us, as the lightning is with the rain.

10. (Gods) full of liberality and strength, you possess all vigor, all (desirable) power.

Author: Canwa; meter, Vrihati.

HYMN VIII.

TO VARIOUS GODS.

1. Arise, Brahmanaspati (41); full of devotion, we come to you. Let the Marouts approach with their rich treasures; and you, Indra, be present, and take your share (of our libations).

2. O son of strength (42), the mortal honors you to obtain the riches he desires. O Marouts, may the man who celebrates you be rich in family and horses through you!

3. Vienna Brahmanaspati! come the goddess of the holy word (43)! May the Devas make our sacrifice powerful, useful to men, and perfect!

4. He possesses an imperishable wealth, (the god) who shows himself magnificent towards his panegyrist. It is for this god that we call to our sacrifice Ila (44), who is strong, victorious and invulnerable.

5. Brahmanaspati begins (45) a melodious prayer, in which have a place Indra, Varouna, Mitra, Aryaman, all the gods.

6. Let us pronounce it then, in our sacrifices, this prayer which gives happiness, and which is so powerful. And if you can delight in our wishes, mighty gods, may our whole hymn come to you!

7. What god would not come to the aid of the religious man, to the aid of the man who prepared a bed of cousa for him? (See this) father who presents himself with the priests; his house is rich, his interior is wealthy.

8. May he possess power (46)! Help of his royal protectors, (I see him) strike down his enemies, and in the midst of terror (of combat) keep his post worthily. It is like lightning weapon; and in no matter, whether great or small, he knows neither superior nor victor.

Author: Canwa; meter, Vrihati.

HYMN IX.

TO THE ADITYAS.

1. The man protected by the wise (gods), Varuna, Mitra, Aryaman, is quickly victorious (over his enemies).

2. He believes he is safe from the attacks of his adversaries, the one whom the gods defend, and of whom they are like the protective arm.

3. These royal friends open before their favorites the embarrassed roads, and overthrow their antagonists; they destroy the effect of our faults.

4. O Adityas, to come to the fire of our sacrifice, the road is easy and without obstacles. Your expectation will not be deceived by vain preparations.

5. Mighty Adityas, let it go directly to you, the sacrifice offered in your honor.

6. The mortal (whom you love) obtains wealth, every kind of property, from the family; he is safe from misfortune.

7. Friends, how shall we properly celebrate the glory of Mitra, Aryaman and Varuna, whose form is so great?

8. (O gods), I will refrain from recommending to you a man accustomed to violence and imprecations; (I present to you) a religious mortal, and I surround you with his offerings.

9. (Such as the player), who must fear as long as his partner holds the four dice in his hand, (the one whom I recommend to you) must be modest in his words, (place he is under the blow of your disgrace .)

Author: Canwa; meter, Gayatri.

ANTHEM X.

IN POUCHAN.

1. O Pouchan, become our guide on this road; child of the libation (47), turn evil away from our steps! O god, be our traveling companion!

2. O Pushan, if some brigand, like one of those wolves of whom we must be wary, offered to show us the way, keep him away from us!

3. Deign, far from our passage, to drive away this brigand who besieges the roads, eager to steal, and meditating the crime!

4. Strike down and trample under thy foot the quivering body of any thief who employs open violence as well as cunning!

5. Pushan, wise and helpful god, we ask for your help, such as you lent to our fathers!

6. So, you who possess all goods, you who shine so magnificently with your golden armor, give us riches which we will honor with our liberalities.

7. Drive away those who approach us (to hit us); straighten the paths for us. Pouchan, come here to participate in our sacrifice.

8. Lead us into good pasture. May a new disease not attack us on the way. Pouchan, come here to participate in our sacrifice.

9. (For us) be mighty, be generous; give us wealth, glory, abundant food. Pouchan, come here to participate in our sacrifice.

10. We do not want to offend Pouchan; (on the contrary), we celebrate it with our hymns. (As a reward) we await the treasures of his liberality.

Author: Canwa; meter, Gayatri.

HYMN XI.

IN ROUDRA (48) AND IN SOMA.

1. When shall we salute with our songs Roudra the wise, the beneficent, the strong, the friend of our heart,

2. So that Aditi produces for us, for our herds, our men, our cows and our children, all the goods which are the responsibility of Rudra;

3. So that Mitra, Varouna, Rudra and all the gods, touched by our prayers, favor us equally?

4. We beseech Rudra, master of divine songs, master of sacrifices; Roudra, who sends the rain to heal our ills: may he grant us the happiness of Samyou (49).

5. Rudra shines as strong as a shining sun; Roudra, the best of the gods and our refuge.

6. May he pour out his blessing on our horses, our sheep, our rams, our cows, our men and our women.

7. O Soma (50), grant us fortune, abundance, and the strength of a hundred people!

8. O Soma, let no villain, let no foe take hold of us! O Hindu, give us our share of prosperity!

9. O Soma, come into this hearth, into this noble abode of sacrifice, join thyself (in the prayers) which arise from thee! O Soma, you who are like the immortal prince (of this feast), hear (these prayers) which celebrate your glory!

Author: Canwa; meters, Gayatri and Anouchtoubh.

HYMN XII.

TO AGNI.

1. Agni, (god) immortal surnamed Djdtavedas (51), give to your servant these various and solid goods which the Dawn brings. Bring with you today the gods that the morning awakens.

2. Agni, you are the beloved messenger (of the gods); you take up our burnt offerings, and in your chariot you carry our sacrifices. Companion of Aswins and Aurora, grant us that broad opulence that comes with strength.

3. On this day we honor Agni, the divine messenger, our refuge and friend of men; (Agni) who raises his standard of smoke, which spreads in light, and which, at the hour of the morning, becomes the treasure of the sacrifice.

4. At daybreak I invoke Agni, who is the good of all; (Agni) ever young, ever good, revered host, beloved master; and I beg him to lead me to the other gods.

5. I will sing your praise, O you who constantly sustain the world, immortal savior, priest, Agni, worthy of our homage and bearer of our burnt offerings.

6. (God) young, you whom your servant celebrates with reason, you who are venerated with solicitude, and whose tongue is flattered with our sweet offerings, deign to grant Prascanwa (52) a long old age, and honor a divine race .

7. Men kindle your fires, O priest whose beneficence is universal. Agni, whom so many are imploring, hasten to bring here the gods known by their wisdom.

8. With Savitri, the Dawn, the Aswins, Bhaga, it is you, Agni, whom the sons of Canwa invoke both in the morning and in the evening. It is you whose fires they shine, pouring out their libations; you who must bear their holocausts and receive their homage.

9. Agni, you are the master of sacrifices, and a messenger to mortals. Bring him today, so that they can taste our libations, the gods of fortune that the Aurora awakens.

10. Agni, source of light, and shining for all eyes, your clarity welcomed the ancient dawns. You are a protector in our hamlets, a priest whom Manu constituted for our sacrifices (53).

11. As did Manu, O divine Agni, we place you to consume our offering, you, priest, priest; you, immortal messenger, wise, and swift.

12. Faithful to friends, when, pontiff draws closer to us, you fulfill your office of messenger of the gods, then your brightness rises like the noisy waves of the sea.

13. Agni, you who give ear to our voice, listen, and be accompanied by the gods, our protectors; that Mitra, Aryaman (and the others) come with the Morning to our sacrifice, and take their place on the cousa.

14. Let the Marouts, generous benefactors, hear our hymn; may they receive our offering which makes them happy, and which the language of Agni transmits to them; let Varouna, firm in his intentions, drink our libations, and (present himself) with the Aswins and the Aurora.

Author: Prascanwa, son of Canwa; meter, Vrihati.

HYMN XIII.

TO AGNI.

1. O Agni, honor on this day, with your holy lights, the Vasous, the Rudras, the Adityas; be propitious to the religious race of Manu, who spread libations of (consecrated) butter.

2. Agni, the gods are wise, and grant their servant the fortune prize of his piety. O you whom our songs celebrate, you who trail red horses, bring the thirty-three gods (54).

3. God who possesses all goods and who accomplishes great works, listens to the invocation of Prascanwa, as formerly that of Priyamedha (55), Atri (56), Virupa (57), Angiras.

4. Delighting in the holy work and pursuing their great mission, the (priests) implore the help of Agni, who, in the midst of the sacrifices, shines with pure brilliance.

5. O you who are honored with libations of butter, (divinity) generous, listen also to these prayers addressed to you by the sons of Canwa to obtain your protection.

6. Agni, you, the friend of men, you who receive the homage of so many varied offerings, and who are crowned with shining hair, here is a people who invoke you, and ask you to be the bearer of their holocausts.

7. The sages, O Agni, place you in their ceremonies, you, priest, priest, you, opulent and glorious, ready to lend us an ear.

8. The priests, having the libations ready, call thee to the (sacred) banquet, thou shrouded in such great splendor, and present thee, O Agni, the burnt offering in the name of a mortal servant.

9. O you whom force has produced, liberal and protector, may the gods be invited in the morning to our libations, and make this day sit here, on our cousa, the divine family!

10. Honor, o Agni, this divine family! let her come; and that all the gods are confounded in the same invocation. Generous (divinities), these libations (are for you); take this soma prepared yesterday.

Author: Prascanwa; meter, Anouchtoubh.

HYMN XIV.

AT THE ASWINS.

1. The Dawn comes, new and dear, to shine in the sky; o Aswins, I sing to you eagerly!

2. Children of the libation (58), helpful gods, treasure of abundance, you grant prayer help and protection.

3. The hymns rise towards you at the moment when your chariot, carried by your (steeds) wings, shows itself to the downcast world.

4. Strong (Gods), a mortal, master of the (pious) work, spends (for you) his libations and his food, and he presents his burnt offering to you.

5. Truthful (Gods), worthy object of our praise, drink with strength this soma, (drink) which will be the spur of your love for us.

6. O Aswins, pierce the darkness around us, and give us that luminous nourishment that satisfies our (eyes)!

7. To come to us to enjoy our hymns, O Aswins, get on your ship (59), or hitch up your chariot!

8. Let your ship, wide as the sky, let your chariot stop near (our) (sacred) waves. With prayer the libations will be poured out for you.

9. Son of Canwa, the libations, treasure of the resplendent (god), are arranged in their basin. (O Aswins), where is your form (60)?

10. However the soma is colored, the sun begins to turn golden. I see it in Agni's tongue turning black.

11. By the virtue of sacrifice the way is opened. (The sun) can pass the shores (of the night). Here it is advancing in the sky.

12. Thus the poet sings of the Aswins, who deign to delight in our libations; may their help be the price of our songs!

13. Come near (the father of the family) who honors you, as (formerly) near Manu; enjoy the happy libations and hymns (which he consecrates to you, divinities).

14. Scarcely have you begun your brilliant revolution than the Aurora follows you. Each night, also accept our sacrifices.

15. O Aswins, both of you drink; both be our benefactors, and grant us your illustrious protection.

Author: Prascanwa; meter, Gayatri.
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Re: Rig-Veda Or Book of Hymns, by Par M. Langlois

Postby admin » Wed Feb 01, 2023 5:09 am

Part 1 of 2

LECTURE QUATRIEME
HYMNE PREMIER.
AUX ASWINS.

[French Version]

1. (Dieux) que grandissent nos sacrifices, les plus douces des libations sont disposees pour vous. O Aswins, prenez ces breuvages prepares d’hier, et accordez a votre serviteur les biens (qu’il desire)!

2. O Aswins, arrivez sur votre char magnifique, (ce char) qui parcourt les trois mondes, et que decorent trois sieges! Les fils de Canwa vous adressent cette priere dans le sacrifice; daignez ecouter leur invocation.

3. O Aswins, que grandissent nos sacrifices, buvez de nos douces libations! (Deites) secourables, chargeant votre char de richesses, venez en ce jour pres du (pere de famille) qui vous honore.

4. Vous qui possedez tous les biens, (placez-vous) sur notre triple cousa, et repandez vos douceurs sur notre sacrifice. O Aswins, les fils de Canwa vous invoquent, versant ces libations en votre honneur! ils vous (invoquent), brillants de la lumiere qui se leve.

5. Maitres de purete, accordez-nous cette protection dont vous avez autrefois honore Canwa. Aswins, vous dont le sacrifice augmente la force, goutez de nos libations.

6. Secourables Aswins, venez sur voire char, apportant l’abondance a Soudas (1). Donnez-nous ces richesses que tous desirent, et qu’elles nous arrivent de l'ocean (aerien) ou du ciel (2).

7. (Dieux) veridiques, que vous soyez loin ou pres de nous, venez toujours a notre priere, en meme temps que les rayons du soleil, sur votre char aux roues si magnifiquement rapides.

8. Que vos coursiers, avides de nos sacrifices, vous amenent ici vers nos libations. Accordez la ricliesse au (pere de famille) genereux qui vous presente ces offrandes; (dieux) forts, prenez place sur le cousa.

9. (Dieux) veridiques et secourables, avec ce char brillant de la lumiere du soleil, et sur lequel vous apportez toujours la richesse a votre serviteur, venez pour gouter a nos douces libations.

10. (Divinites) opulentes, nous implorons votre protection par nos hymnes et nos prieres. O Aswins, les fils de Canwa vous sont devoues, et dans leur assemblee vous n’avez jamais manque de libations.

Auteur: Prascanwa; metre, Vrihati.

HYMNE II.

A L’AURORE.

1. Fille du Ciel, Aurore, leve-toi, et apportenous tes richesses et ton opulente abondance. Deesse brillante et genereuse, (viens) avec tes tresors.

2. La priere sainte a souvent contribue a l'heureux etablissement (de l'homme); elle lui a valu des chevaux, des vaches, des biens de toute espece. Aurore, que ta presence inspire ma priere, et envoie-moi le bonheur des riches.

3. Elle est nee deja, elle va briller, cette divine Aurore; elle met en mouvement les chars, qui, a son arrivee, s’agitent (sur la terre), comme sur la mer les (vaisseaux) avides de richesses.

4. Parmi ces peres de famille dont la piete salue ton apparition pour obtenir tes largesses, il n’est pas d’enfant de Canwa plus devoue que celui qui, en ce moment, invoque ton nom.

5. L’Aurore, comme une bonne mere de famille, vient pour proteger (le monde). Elle arrive, arretant le vol du (genie) malfaisant de la nuit (3), et excitant l'essor des oiseaux.

6. L’Aurore excite egalement l'homme diligent et le pauvre. Elle est ennemie de la paresse. A tes claries, (o deesse) riche en presents, il n’est plus d’etre aile qui s’oublie dans le repos.

7. La voila qui, dans la region lointaine ou se leve le soleil, attelle ses chevaux. L’heureuse Aurore vient trouver les fils de Manou avec des centaines de chars (tout charges de richesses).

8. Le monde entier, a son aspect, se prosterne. Sage et opulente, elle fait la lumiere. L’Aurore, fille du Ciel, par ses rayons chasse nos ennemis et confond leur haine.

9. Fille du Ciel, Aurore, brille de ton doux eclat! Apporte-nous le bonheur et l’abondance, eclaire nos sacrifices.

10. Prevoyante (deesse), des l’instant que tu brilles, tu deviens la vie, le souffle de l’univers. (Apparais) sur ton large char, riche et resplendissante; ecoute notre priere.

11. Aurore, accorde-nous ces aliments divers qui conviennent au genre humain! Approche-toi de ces hommes innocents et pieux qui ont pour toi des hymnes et des oblations.

12. Aurore, amene ici du ciel tous les dieux a nos libations! Accorde-nous, Aurore, une abondance telle, que nous soyons renommes pour nos vaches, nos chevaux, et notre vigueur.

13. Que l’Aurore, dont nous apercevons les heureuses clartes, nous donne la richesse si belle, si desiree; que cette richesse nous vienne doucement!

14. Tons les anciens sages qui ont implore ton secours, o grande (deesse), ont ete exauces. Aurore, accueille egalement notre priere, et (reponds-nous) par le don d’une brillante et pure abondance

15. Divine Aurore, apres avoir de tes rayons illumine les portes du ciel, accorde-nous que notre maison soil puissante, que nos ennemis s’en eloignent, et que les vaches fecondes y entretiennent l’abondance.

16. Noble et magnifique Aurore, repands sur nous une large et belle opulence; que nous obtenions de toi des vaches, de la richesse qui assure le triomphe, et de nombreux aliments!

Auteur: Prascanwa; metre, Vrihati.

HYMNE III.

A L’AURORE.

1. Aurore, viens glorieusement, et monte au ciel resplendissant de lumiere! Que les vaches (celestes) (4), au poil rouge, t’amenent a la maison du (pere de famille) qui t’offre ces libations.

2. Aurore, fille du Ciel, sur ce char heureux et magnifique qui te porte, viens aujourd’hui au sein d’une famille disposee a t’honorer par ses offrandes.

3. O brillante Aurore, l’oiseau, l’homme (5) et le quadrupede, a ton retour dans le ciel, se levent de tout cote.

4. Tu rayonnes, et ton eclat se communique a l'univers. Aurore, les fils de Canwa desirent tes faveurs, et t'invoquent par leurs hymnes.

Auteur: Prascanwa; metre, Anouchtoubh.

HYMNE IV.

AU SOLEIL.

1. Le Soleil, ce dieu qui renferme lous les biens, s’eleve aux yeux de l'univers, porte par ses chevaux (6) brillants.  

2. Devant le Soleil, oeil du monde, les etoiles, telles que les voleurs, disparaissent avec les ombres de la nuit.

3. Ses rayons lumineux eclairent les etres, etincelant comme des feux.

4. Soleil voyageur (7), (fanal) expose aux yeux de tous, auteur de la lumiere, tu remplis tout le ciel de ton eclat.

5. Tu te leves a la vue du peuple (8) des dieux, a la vue des hommes, a la vue du ciel entier, pour apporter le bonheur.

6. Soleil purifant, (Soleil) protecteur, avec cet oeil dont tu vois le monde humain,

7. Tu parcours le ciel el la vaste region de l'air, mesurant les jours et les nuits, et contemplant les creatures.

8. Divin Soleil, sept cavales sont attelees a ton char; la chevelure est couronnee de rayons, (astre) eblouissant de lumiere.

9. Traine par les sept coursiers purifiants que le Soleil a atteles, le char marche sans contrainte.

10. (Tout a l’heure) environnes de tenebres, (et maintenant) eclaires par le plus brillant des astres, nous nous presentons devant le Soleil, le plus grand des dieux, la plus belle des lumieres celestes.

11. O toi dont les rayons sont bienfaisants, Soleil, en te levant aujourd’hui, en montant au haut du ciel, detruis le mal qui me ronge le coeur et palit mon visage.

12. Nous donnons nos couleurs jaunes aux perroquets, aux saricas (9), ou bien aux (fleurs de) l’haridrava (10).

13. Le fils d’Aditi vient de naitre avec toute sa vigueur. C’est lui qui peut vaincre mon ennemi. Je ne me reconnais pas une pareille puissance.

Auteur: Prascanwa; metres, Gayatri et Anouchtoubh.

HYMNE V.

A INDRA.

1. Charmez par vos accents Indra, le belier (11), (chef du troupeau divin), invoque par toutes les bouches, celebre par nos hymnes; (Indra), ocean de richesses, dont les (oeuvres), favorables aux mortels, s’etendent aussi loin que les mondes celestes. Pour obtenir ses faveurs, honorez le plus grand des sages.

2. Que les Ribhous (12), protecteurs genereux, venerent cet Indra victorieux, qui remplit l'air et s’environne de puissance; ce Satacratou, qui abat l'orgueil (de ses ennemis). Que leur voix, montant jusqu'a lui, aille l’encourager!

3. A la priere des Angiras, tu as ouvert l'antre qui renfermait les vaches (celestes). Tu as guide Atri dans la prison aux cent portes (13). Tu as donne (14) a Vimada (15) une heureuse abondance de provisions. Sur un champ de bataille, en faveur de ton serviteur, tu as lance ta foudre.

4. Tu as ouvert le reservoir des eaux (contenues dans le nuage). Tu t’es empare du tresor de Danou (16), amasse dans la montagne celeste. Quand Vritra, quand Ahi eurent senti les coups de ta puissance, alors tu as eleve dans le ciel le soleil, pour l’offrir a notre vue.

5. Par ta magie, tu as dissipe les prestiges de ces magiciens, (de ces Asouras), qui consumaient dans leur propre feu les offrandes les plus precieuses (17). Ami des hommes, tu as brise les villes (aeriennes) de Piprou (18); et, dans (les combats) funestes aux Dasjous (19), tu as sauve Ridjiswan (20).

6. Tu as preserve Coutsa (21), quand il s’agissait de combattre Souchna (22). Tu as donne la mort a Sambara (23), en faveur d’Atithigva (24). De ton pied, tu as renverse le grand Arbouda (25). Enfin, dans tous les temps, tu as ete l'ennemi mortel des Dasyous.

7. En toi est reunie toute vigueur; ton coeur se plait a nos libations; on voit la foudre placee dans ta main. Brise toutes les forces de l’ennemi.

8. Fais une distinction entre les Aryas (26) et les Dasyous. En faveur de celui qui t’offre ce lit de cousa, frappe les impies qui voudraient nous dominer. Sois un guide puissant pour le (pere de famille) qui te presente ce sacrifice. Telles sont les graces que je demande de toi pour ceux qui prennent part a la joie de cette fete.

9. Indra, pour plaire a l'homme pieux, frappe l'impie; pour plaire a ceux qui l'honorent, il accable ceux qui le dedaignent. Vamra (27), chantant les louanges de cet Indra qui est grand, qui grandit toujours, et remplit le ciel, (Vamra) put renverser le rempart (dont l’avaient entoure les fourmis).

10. Qu’Ousanas (28) essaye de lutter de vigueur avec toi; bientot ta force, stimulee par la resistance, fait fremir et le ciel et la terre. O toi qui es l'ami des hommes, sois salisfait de nos hommages, et que tes (chevaux), qu’attelle la pensee, t’amenent, aussi leger que le vent, ici, vers nos offrandes.

11. Quand Indra s’entend appeler par nos hymnes, il monte sur son char; il presse ses deux coursiers a la marche sinueuse. (Le dieu) terrible, du sein du nuage voyageur, fait jaillir une onde impetueuse; il ebranle les larges cites de Souchna.

12. Te voila sur ton char, dispose a gouter de nos libations. Tu recus jadis avec bonte celles de Saryata (29), o Indra! Puisses-tu te complaire (aussi) en nos offrandes! Puisse notre hymne monter sans obstacle jusqu’a toi dans le ciel!

13. C’est toi, Indra, qui donnas une jeune epouse, Vrichaya, au vieux Cakchivan (30), qui savait te chanter et t’offrir des libations. (Dieu) fameux par tes oeuvres, c’est toi qui devins Mena, fille de Vrichanaswa (31). Toutes tes actions meritent d’etre celebrees dans nos sacrifices.

14. Indra est le refuge de la piete indigente. Voyez les Padjras (32), ou l’hymne (reconnaissant) est aussi (solide) que le poteau d’une porte. Indra peut donner des chevaux, des vaches, des chars, des tresors. Il est au milieu de nous pour combler nos voeux.

15. Adoration au (dieu) qui donne la pluie (33), qui brille de sa propre splendeur! (Au dieu) puissant qui jouit d’une force veritable, salut! O India, dans ce sacrifice couvre de ta protection et maitres et sujets!

Auteur: Savya (34), fils d’Angiras; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE VI.

A INDRA.

1. Adore avec ardeur le belier (divin), le maitre du bonheur, dont cent fideles chantent ensemble la gloire. Par mes hymnes j’implore le secours d’Indra, et je l’invite a venir comme un coursier rapide, a diriger son char vers nos sacrifices.

2. Aussi ferme qu’une montagne au milieu des torrents, arme de mille vertus, on a vu Indra, quand il frappait ce (Vritra) qui enchaine les rivieres, (on l'a vu) doubler ses forces, faire bondir les ondes, et recevoir avec joie nos offrandes.

3. C’est lui qui, s’emparant de la mamelle (du nuage), l’ouvre et la ferme a son gre; source de joie pour les (mortels) raisonnables, il se plait a nos libations. Je l’invoque d’une ame toute pieuse, cet Indra qui repand ses dons avec largesse, et qui nous comble des tresors de l'abondance.

4. Indra aime les offrandes disposees sur le cousa, et qui montent vers lui dans le ciel, comme l’Ocean aime les (rivieres) ses vassales qui descended vers lui. Dans sa lutte contre Vritra, a la suite d’lndra se placent ses auxiliaires (les Marouts), qui epuisent les eaux, et, toujours fermes, savent a leur gre changer de direction.

5. De meme que les eaux se portent vers les pentes (de la montagne), de meme ces Marouts, enivres de nos libations, se precipitent vers Vritra qui veut retenir la pluie, el secondent les efforts d’lndra, quand ce dieu, arme de la foudre et fortifie par nos offrandes, frappe les soldats de Bala (35), comme Trita frappa les gardes (Asouras) (36).

6. Autour de toi, lndra, brille la lumiere et triomphe la force. Vritra, retenant les ondes, s’etait assis au haut des airs, quand sur cette pente (celeste), ou il semblait difficile de saisir cette masse enorme, tu es venu lui briser sa large machoire.

7. Les prieres, qui exaltent ta grandeur, vont vers toi, comme les ondes vers le lac (qui les recoit); o Indra, Twachtri (37) a double ta force en te fabriquant un trait invincible.

8. lndra, toi qu’honorent nos sacrifices et que trainent de brillants coursiers, tu as frappe Vritra pour ouvrir, en faveur de l'homme, une voie a la pluie. Tes mains ont saisi ton arme de fer, el, dans les airs, tu as fait briller le soleil a nos yeux.

9. Cependant (les mortels) effrayes invitaient Indra a monter dans le ciel par un de ces hymnes brillants et forts, aux larges et harmonieuses mesures; et les Marouts, amis de l'homme et auxiliaires du dieu, protecteurs de la terre, le flattaient heureusement (de leurs voix).

10. Le firmament lui-meme se resserra de frayeur a la voix d’Ahi, au moment ou l'on te vit. o Indra, enivre de nos libations, frapper violemment de ta foudre la tete de ce Vritra, qui menacait de leur ruine le ciel et la terre.

11. O Maghavan, la terre serait-elle dix fois plus large, les hommes qui la cultivent augmenteraient-ils en nombre chaque jour, ta force n’en serait pas moins celebre; telle que le ciel, ta puissance s'etendrait pour nous couvrir.

12. Habitant aux frontieres de l’Ether resplendissant, de ta nature fort et superbe, pour notre bien tu as fait la terre a l'image de ta grandeur. Tu parcours le ciel heureusement environne des eaux.

13. Tu es le modele de la terre (etendue comme toi), et le maitre du (ciel) immense, et peuple de dieux magnanimes.Tu remplis de ta grandeur tout l’espace de fair. Ah! sans doute il n’existe aucun etre semblable a toi.

14. Non, tu n’as pas de semblable, toi qui, dans l’ivresse de nos libations, as combattu l'ennemi ravisseur de la pluie, toi que le ciel et la terre ne peuvent contenir, dont les vagues de l'air ne peuvent atteindre la fin. Seul, tu as fait tout ce qui existe.

15. En te voyant, dans ce combat, de ton arme meurtriere frapper Vritra a la face et le terrasser, les Marouts t’adressaient leurs hommages; tous les dieux t’accompagnaient de leurs louanges enivrantes.

Auteur: Savya; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE VII.

A Indra

1. (Reunis) dans la maison d’un fidele serviteur, nous offrons a Indra nos prieres et nos hymnes. Avec la meme celerite que (le voleur emporte) le tresor de l'homme endormi, que (ce dieu) prenne l’offrande (que nous lui presentons. Qu’il se rappelle que) chez les riches on ne recueille que des hymnes honorables.

2. O lndra, tu peux nous donner des chevaux, des vaches, de l'orge (38); tu es le maitre et le gardien de la richesse. De tout temps tu fus celebre pour ta liberalite; tu ne sais pas tromper nos desirs, tu te montres l’ami de tes amis. C’est pour cela que nous t’adressons cet hymne.

3. Brillant Indra, tes exploits sont nombreux; noble epoux de Satchi, ton opulence eclate de tout cote. Que la victoire soit a toi! et donne-nous les richesses que tu auras recueillies. Ne trompe pas les voeux du serviteur qui t’implore.

4. Accueille avec bienveillance ces holocaustes et ces libations. Previens nos besoins en nous donnant des vaches, des chevaux. Puissions-nous, avec le secours d’Indra charme de nos libations, vaincre le Dasyou, nous delivrer de nos ennemis, et obtenir l’abondance!

5. Puissions-nous acquerir des richesses, des aliments, de ces biens qui font le bonheur et la gloire des hommes! Puissions-nous ressentir les effets de cette prudence divine qui multiplie le nombre de nos hommes, de nos vaches, de nos chevaux!

6. Ces boissons enivrantes, (ces holocaustes) qui augmentent ta force, ces libations offertes pour la mort de Vritra, o maitre de la vertu, ont toujours flatte ton ame; et l'on t’a vu, facilement vainqueur, detourner des milliers de malheurs loin de l'homme qui t’offre le sacrifice et un siege de cousa.

7. Avec ta force victorieuse tu vas de combats en combats, tu detruis successivement les villes (des Asouras). La foudre est ta compagne, et de cette arme meurtriere tu vas, sous un autre ciel, frapper le magicien Namoutchi (39).

8. En faveur d’Atithigwa (40), tu as, avec une vigueur puissante, donne la mort a Carandja et a Parnaya (41). Ton bras seul a suffi pour briser les cent villes de Vangrida (42), assiegees par Ridjiswan (43).

9. Vingt rois, suivis de soixante, de quatre-vingt-dix-neuf mille (44) soldats, etaient venus attaquer Sousravas (45), qui n’avait d’autre allie que toi: o noble defenseur, la roue de ton char formidable les a tons ecrases.

10. Non moins heureux que Sousravas, que tu as sauve par ton secours, o Indra, Tourvayana (46) a obtenu ta protection. Tout jeune qu’il etait, grace a tes bontes, Coutsa (47), Atithigwa (48) et Ayou (49) l’ont reconnu pour leur suzerain (50).

11. O Indra, en terminant le sacrifice, nous osons nous vanter de la protection des dieux el de ton heureuse amitie. Puissions-nous plus tard te louer encore, tenant de ta faveur l’avantage d’une famille nombreuse et d’une longue vieiilesse!

Auteur: Savya; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE VIII.

A INDRA.

1. Au milieu des guerres suscitees par nos fautes, o Maghavan, ne nous abandonne pas, car ta puissance ne connait point de rivale! D’un bruit terrible tu fais resonner les rivieres et les ondes. Comment les mondes ne trembleraient-ils pas de crainte?

2. Adresse ta priere au puissant Sacra, a l’epoux de Satchi. Loue et glorifie cet Indra qui t'ecoute, et qui, par sa haute puissance, fait l’ornement du ciel et de la terre, (Indra) qui donne la pluie et comble nos desirs.

3. Adresse (a ce dieu, qui est) le ciel immense, une priere dont il soit flatte. Vainqueur, c’est en lui-meme qu’il trouve sa force, ce maitre glorieux qui est notre vie (51), notre defense, notre bienfaiteur, et que, sur un char, emportent rapidement ses deux coursiers.

4. Tu as ebranle les larges plaines du ciel; ta main victorieuse a frappe Sambara (52), et sur ces orgueilleux magiciens, insolemment conjures contre nous, tu as lance ta foudre, arme rayonnante et aceree.

5. Sur la tete de Souchna, qui souffle la secheresse et s’unit (a ses freres pour notre ruine), tu abats avec bruit les eaux. Toi, dont le conseil ferme et protecteur execute tant de choses, pourrais-tu trouver un vainqueur?

6. C’est toi qui as sauve Narya (53), Tourvasa (54) et Yadou (55), o Satacratou! toi qui (as defendu) le Vayya Tourviti (56); toi qui as, au moment du combat, (protege) Etasa (57) qu’emportait un char leger; c’est toi qui as detruit les quatre-vingt-dix-neuf (58) villes (des Asouras).

7. Il travaille au bonheur de sa nation, le prince ami de la vertu qui, en l'honneur d’Indra, presente l’holocauste et l’hymne sacre, ou qui accompagne la priere de riches offrandes. Le genereux Indra lui envoie la pluie du haut du ciel.

8. La force (de ce dieu) est incomparable, ainsi que sa prudence. Qu’ils voient leurs oeuvres prosperer, o Indra, ceux qui t’honorent par l’offrande du soma, et doublent par leur piete ta grandeur et ta force puissante.

9. C’est pour toi, Indra, que sont preparees ces libations copieuses qui ont jailli dans le mortier sous les coups du pilon, et qui reposent dans ces vases. Viens te desalterer, satisfais ton desir, et comble ensuite nos voeux en nous accordant la richesse.

10. Autour des flancs de Vritra setendait une montagne noire qui arretait l'essor des eaux. Ces ondes prisonnieres, dont la longue chaine se prolongeait au loin, Indra les a, sur les pentes (du ciel), precipitees en torrents.

11. O Indra, accorde-nous le bonheur avec la gloire; que notre force soit assez grande pour resister a nos ennemis. Conserve-nous, riches et puissants. Que par toi nous ayons des richesses, de la famille, des aliments.

Auteur: Savya; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE IX.

A INDRA

1. Indra est plus etendu que le ciel, plus grand que la terre. Terrible et fort, en faveur des hommes il s’enflamme, et, tel que le taureau qui aiguise ses cornes, il affile son trait foudroyant.

2. Ocean aerien, il est comme la mer, et recoit dans son sein les vastes torrents du ciel. Indra, pour prendre part a nos libations, accourt avec l’impetuosite du taureau; toujours pret a prouver sa force dans le combat pour meriter nos louanges.

3. O Indra, ce n’est pas pour toi que le nuage grossit comme une montagne. (Tu le frapperas en notre faveur.) Tu es le roi de ceux qui possedent l'opulence. Dieu puissant, c’est par des coups d’eclat qu’il nous apparait, redoutable et dispose a toute espece d’attaque.

4. Il aime l’hymne que lui adressent les pieux (solitaires) de la foret, et par ses exploits il se fait reconnaitre des mortels. C’est quand le noble Maghavan  recoit l’hommage de nos hymnes, que son ccour est flatte, et que, par ses largesses, il repond aux voeux de son serviteur.

5. Soutien des mortels, avec une sainte vigueur il livre pour eux de grands combats. Aussi les mortels ont foi dans le brillant Indra, qui frappe (leurs ennemis) d’un trait mortel.

6. Ami de la louange, de plus en plus ferme et vigoureux, il detruit les demeures fondees (par les Asouras); il empeche les splendeurs celestes d’etre voilees, et, pour le bonheur de celui qui offre le sacrifice, il fait descendre la pluie.

7. O toi qui aimes le soma et qui ecoutes nos hymnes avec plaisir, dispose ton ame a la liberalite. Dirige de ce cote tes deux coursiers. Ceux que tu proteges, o Indra, sont parmi les ecuyers les plus habiles a conduire un char. Ni la ruse ni la violence ne sauraient triompher de toi.

8. Dans tes mains tu portes des richesses infinies; ton corps divin est doue d’une force invincible. Telles que des puits abondants, toutes les parties de ton vaste corps, o Indra, sont des sources de bienfaits et d’oeuvres salutaires.

Auteur: Savya; metre, Djagati.  

HYMNE X.

A INDRA.

1. Avec l'empressement qui pousse le coursier vers la cavale, qu’Indra vienne prendre les copieuses libations que le pere de famille a versees dans les coupes. (Faisons que) le grand (dieu), avide de nos offrandes, arrete ici son char magnifique tout resplendissant d'or, et attele de deux chevaux azures.

2. Les chantres pieux et avides de ses faveurs entourent son autel, se rendant vers lui comme les marchands vers la mer. Toi aussi, empresse-toi de venir vers celui qui est le maitre de la force et la vertu du sacrifice, de meme que les femmes vont vers la montagne (pour y recueillir des fleurs).

3. Il est rapide, il est grand. Dans les oeuvres viriles, sa valeur brille d’un eclat irreprochable; pernicieux (pour nos ennemis), et se distinguant comme la cime de la colline. Terrible, couvert d’une cuirasse de fer, enivre de nos libations, il va, au milieu de ses sujets, dans le lieu ou sont enchaines (les nuages), se jouer du magicien Souchna.  

4. Quand la force divine, augmentee par tes offrandes, vient, pour ton bonheur, s’unir a Indra, comme le Soleil a l'Aurore; alors le dieu qui, par sa puissance indomptable, dissipe les tenebres, souleve les c lameurs de ses ennemis, et les precipite violemment dans la poussiere.

5. Lorsque tu veux faire retirer les ondes, et, dans chaque partie da ciel, restituer a l'air toute sa purete, alors, puissant Indra, dans ton ivresse, qui repand sur nous le bonheur, tu frappes Vritra avec courage, et tu nous ouvres l’ocean des pluies.

6. C’est ta puissance, o magnanime Indra, qui donne a la terre les ondes du ciel. Enivre de nos libations, tu fais jaillir l'eau (de la mer); et, d’une arme lancee d’un bras non moins fort que le sien, tu atteins Vritra.

Auteur: Savya; metre, Djagati.  

HYMNE XI.

A INDRA.

1. J’apporte mon hommage au dieu magnifique, grand, riche, vrai et fort. Telle que le cours de ces torrents qui descendent de la montagne, sa puissance est irresistible; il ouvre a tous les etres le tresor de sa force et de son opulence.

2. Ah! sans doute le monde entier se devoue a ton culte; les libations coulent en ton honneur non moins abondantes que des rivieres, quand on voit ta foudre d’or menacante, meurtriere, s’attacher sans relache (au corps de Vritra), semblable a une montagne.

3. Pour ce terrible, pour cet adorable Indra, viens, brillante Aurore, preparer les offrandes du sacrifice: ce dieu n’est fort, puissant et lumineux, il n’est Indra que pour nous soutenir, comme le cheval n’est fait que pour nous porter.

4. O Indra, tresor d’abondance et de louanges, nous sommes a toi; en toi nous rnettons notre confiance. Les hymnes montent vers toi, et nul autre n’en est plus digne. A toi sont nos chants, de meme que tous les etres sont a la terre.

5. Indra, ta force est grande, et nous sommes tes serviteurs. Accomplis le voeu de celui qui te chante. Ta force est aussi etendue que le ciel, et cette terre se courbe de frayeur devant ta puissance.

6. Dieu arme de la foudre, tu dechires avec ton arme les flancs de (Vritra), de cette large montagne qui remplit les airs; et les ondes quelle retenait, par toi, ont trouve leur cours. Oui, tu possedes la souveraine puissance.

Auteur: Savya; metre, Djagali.

HYMNE XII.

A AGNI.

1. L’immortel, ne de la force, s’elance rapidement, charge par le pere de famille d’etre le sacrificateur et le messager (des dieux). Il a ouvert les voies merveilleuses de la lumiere, et, dans le sacrifice offert aux divinites, il allume l'holocauste.

2. (Le dieu) toujours jeune, s’unissant a son propre aliment, se dispose a le consumer avec rapidite, et se dresse au-dessus du bucher. Telle que le coursier, la flamme brillante s’echappe du foyer, et fremit ainsi que le tonnerre sous la voute celeste.

3. Porteur des offrandes, place en avant par les Roudras et les Vasous, sacrificateur et pontife, tresor d’oblations, immortel, il est celebre par les humains, enfants d’Ayou, comme le char qui transporte leurs holocaustes, et il recoit dans son sein resplendissant leurs precieuses libations.

4. Anime par le souffle du vent, il s’eleve sans effort au-dessus du bucher, resonnant avec force sous les libations qui coulent des vases sacres. O Agni, avec l'impetuosite du taureau tu te precipites sur ton aliment; toujours nouveau, tu deploies ta flamme rougeatre, et traces ton noir sillon.

5. Avec tes dents de flamme, tu attaques le bucher, e xcite par le vent. La, tu regnes comme le taureau puissant au milieu du troupeau. Par ta force (naturelle), tu t’eleves dans l'air indestructible. Tous les etres, animes ou inanimes, redoutent tes atteintes.

6. Pour perpetuer tes divines naissances, les Bhrigous (59) t'ont place parmi les enfants de Manou tel qu’un tresor precieux, o Agni, toi qui ecoutes volontiers la voix des mortels; toi leur pretre, leur hote honorable, leur ami bienfaisant.

7. Ce premier des sacrificateurs, que, dans les saintes ceremonies, les sept (60) coupes du pretre viennent honorer; cet Agni, distributeur de tous les biens, je l'honore par mes offrandes; je m’adresse a celui qui est le plus precieux (des etres).

8. Fils de la Force, protecteur de tes amis, accorde-nous aujourd’hui, a nous tes panegyristes, un bonheur sans reserve; o Agni, enfant des mets (sacres) (61), sois pour nous comme une armure de fer, et delivre celui qui te chante de la souillure du mal.

9. Sois pour l'homme qui te loue, o (dieu) resplendissant, un veritable rempart; o (dieu) riche, donne-nous la richesse et la securite; o Agni, delivre du mal ton serviteur. Que, des le matin, notre protecteur vienne recueillir le tresor de notre priere.

Auteur: Nodhas, fils de Gotama; metres, Djagati et Trichtoubh.

HYMNE XIII.

A AGNI.

1. Les differents feux, o Agni, sont comme autant de rameaux qui viennent de toi; tu es la joie de tous les immortels. O Veswanara (62), tu es un centre pour les hommes, que tu soutiens, tel qu’une colonne erigee pres d’eux.

2. Agni est la tete du ciel et l'ombilic de la terre. L’univers le reconnait pour maitre. O Veswanara, les Devas t’ont donne la naissance pour que tu sois, en faveur du pieux Arya (63), une divinite lumineuse.

3. Comme les rayons sont dans le soleil, de meme dans Veswanara sont les tresors qui se retrouvent sur les montagnes, dans les plantes, dans les eaux, chez les hommes. O Agni, tu es le roi de tous ces tresors.

4. De meme qu’autour d’un fils, le ciel et la terre s’etendent autour de lui. (Nous chantons) ses louanges; c’est un sacrificateur magnifique, c’est pour nous comme un enfant de Manou. (Nous versons) de larges libations en l'honneur de Veswanara, vrai, fort, vigoureux et fortune.

5. Opulent Veswanara, tu es plus grand que le vaste ciel; tu es le roi des etres humains; tu as meme combattu en faveur des dieux, et defendu leurs biens.

6. Oui, je dois chanter la grandeur de ce (dieu) bienfaisant que les enfants de Pourou honorent comme vainqueur de Vritra. Agni, l’ami des hommes, frappe le Dasyou, ebranle les airs, et brise les membres de Sambara (64).

7. Veswanara, par sa puissance, regne sur tous les hommes. Brillant, honore parmi les Bharadwadjas (65), Agni recoit de l'illustre chef, fils de Satavan (66), de nombreuses offrandes, des chants, des prieres.

Auteur: Nodhas; metre, Trichtoubh.

HYMNE XIV.

A AGNI.

1. (Ce dieu) qui se charge de nos offrandes, qui est la glorieuse banniere du sacrifice; ce protecteur fidele, ce rapide messager, cet ami bienveillant, c et enfant de deux meres (67), a ete, comme un tresor precieux, apporte a Bhrigou par (le dieu du vent) Matariswan (68).

2. Ce maitre souverain est honore par deux especes de serviteurs, les uns qui ont des holocaustes, les autres qui n’ont que des voeux. Precedant la lumiere du ciel, (Agni) prend place, sacrificateur venerable et roi des hommes, sagement liberal au milieu d’eux.

3. Puisse cet hymne nouveau parvenir jusqu’a ce dieu qui nait sous notre souffle, et dont la langue est adoucie par nos libations! lui qu’au moment du sacrifice les pretres, enfants de Manou, viennent engendrer, et honorent, de leurs presents.

4. (Dieu) avide de nos libations, refuge des humains, purificateur, pontife excellent, Agni a ete place parmi les hommes; il dompte nos ennemis, il protege nos demeures. Dans l'asile domestique (que nous lui avons donne), qu’il soit (pour nous) le maitre de la richesse!

5. Enfants de Gotama (69), nous te celebrons par nos hymnes, o Agni, maitre de la richesse. Nous te chargeons de nos offrandes, comme un coursier qui doit les transporter (fidelement). Que, des le matin, notre protecteur vienne recueillir le tresor de notre priere.

Auteur: Nodhas; metre, Trichtoubh.

HYMNE XV.

A INDRA.

1. A ce (dieu) grand, puissant et rapide; a cet Indra, digne de nos louanges; a ce maitre insurmontable, j’offre l'hommage de mon hymne et l'abondant tribut de mes prieres. Que ce soil pour lui comme un mets (agreable)!

2. Oui, telle qu’un mets agreable, je lui presente cette pure invocation, dont la vertu est de donner la victoire; (les poetes devoues) a Indra de coeur, d'ame et d’esprit, en l'honneur de ce maitre antique, embellissent la priere.

3. Ma bouche chante un hymne qui represente le tableau de ses bienfaits; je voudrais, par la brillante expression de mes pensees, obtenir la faveur de ce maitre magnifique, et ajouter quelque chose a sa grandeur.

4. Pour lui je prepare un hymne, comme l’ouvrier (fabrique) un char pour (le maitre) qui l'a commande. (Je lui offre) des paroles, a lui dont les paroles exaltent la gloire; (j’offre) au sage Indra des chants poetiques qui soient puissants sur son ame.

5. Ce que l'appat de la nourriture est pour le coursier, la coupe du sacrifice l'est pour mon hymne; (il se sent plus d’ardeur) a chanter Indra. Je veux celebrer ce (dieu) heroique, magnifique dans ses dons, objet de nos pieuses louanges, et destructeur des villes (des Asouras).

6. Twachtri (70) a pour ce dieu guerrier fabrique un trait fameux par ses oeuvres; et, de cette arme redoutable, ce maitre actif et puissant a perce les membres de Vritra.

7. Des l'instant que, dans les sacrifices qui lui sont offerts par le noble seigneur ici present, (Indra) a touche les libations et les mets sacres, aussitot le (dieu) puissant s’empare du (nuage), noir sanglier que les vapeurs ont gonfle; il le penetre, et le transperce de sa foudre.

8. Joyeuses de la mort d’Ahi, les epouses des dieux (71) ont chante Indra, qui embrasse le ciel et la terre, tandis que le ciel et la terre ne peuvent egaler sa grandeur.

9. Car il est plus etendu que le ciel, la terre et l’air (72); roi par lui-meme, heros digne de toutes les louanges, puissant rival de rivaux puissants, au sein de son empire, Indra se presente au combat.

10. Vritra desseche (la terre); de sa foudre puissante Indra le frappe; et, repondant aux voeux (du pere de famille) qui offre le sacrifice, (il ouvre la nue): telles que des vaches prisonnieres, les (ondes) salutaires obtiennent leur delivrance.

11. Quand, sous les coups du tonnerre, il ebranle tout autour de lui, les ondes, a ses lueurs eblouissantes, se sont agitees de plaisir. Maitre genereux, en faveur de Tourviti (73), son serviteur, il a fait subitement surgir un gue au milieu des eaux.

12. Maitre incomparable, hate-toi de lancer ta foudre sur Vritra. Tels que les flancs d’une vache immolee, partage entre nous avec ton arme les membres du nuage, et fais couler des torrents de pluie.

13. (Poete), chante les anciens exploits de (ce dieu) rapide. Il est digne de tes louanges lorsque, dans le combat, il lance de loin ses traits, et se precipite pour frapper de pres ses ennemis.

14. Indra parait, et, de crainte, les montagnes les plus solides, et le ciel, et la terre, ont tremble. Occupe a repeter l’eloge de ce dieu bon et secourable, | que Nodhas sente a tout moment renouveler ses forces.

15. C’est pour lui qu’a ete compose cet hymne (au nom des fideles) ici presents. Puisse cet hymne plaire a celui qui est le seul puissant, le seul riche; a Indra, qui protegea dans le combat contre Sourya, fils de Swaswa, le pieux Etasa (74)!

16. O toi que transportent deux brillants coursiers, Indra, exauce le voeu poetique que t’adressent les fils de Gotama. Tourne vers eux ta pensee, et accorde-leur tons les biens. Que, des le matin, noire protecteur vienne recueillir le tresor de notre priere.

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